ENUMERATION DES ROIS VAINCUS

 

ENUMERATION DES ROIS VAINCUS

 

Avec ce chapitre, nous entrons dans la seconde partie du livre. La première, chapitres 1 à 11, nous a entretenus des victoires de Josué (type de Christ dans la puissance de l'Esprit au milieu des siens), procurant à Israël l'entrée en possession des choses promises. Dans le cours de ses victoires, l'armée de l'Éternel (et Josué lui-même, envisagé non plus comme type, mais comme homme sujet à l'infirmité) a fait sans doute bien des expériences de sa faiblesse, et ces expériences ne peuvent manquer, du moment que nous entrons en scène comme instruments de la puissance divine. Mais le point capital présenté dans le livre de Josué, c'est la grâce donnant la victoire à Israël pour l'établir en Canaan, et non pas la responsabilité du peuple une fois établi. Ce côté de l'histoire d'Israël commence plutôt avec les Juges ; aussi quel contraste entre ces deux livres ! Quelle fraîcheur et quelle force dans celui de Josué, où la puissance de l'Esprit de Christ agit librement dans des vases faibles, mais remplis de cette puissance ; quel déclin soudain et complet dans les Juges, quand une génération se lève, qui n'avait pas connu Josué, et qui était livrée à sa responsabilité pour garder ce que Dieu lui avait confié ! L'histoire de l'Église nous offre les mêmes phénomènes. Lisez la première épître aux Thessaloniciens, puis passez à la lecture des sept églises de l'Apocalypse, et vous avez la différence entre l’œuvre parfaite, établie de Dieu au commencement, œuvre de puissance qui répand autour d'elle tout le parfum de son origine, et l’œuvre confiée aux mains de l'homme et devenue comme telle l'objet du jugement de Dieu.

Le chapitre 11 se termine par ces mots : « Et le pays se reposa de la guerre » (v. 23). Après la victoire, la paix ; il en est toujours ainsi. Dieu ne nous donne pas seulement la victoire ; il nous fait jouir de ses fruits. Si nous avons marché fidèlement sous la conduite de l'Esprit, dans le chemin du combat, nous trouvons au bout la jouissance paisible de nos biens célestes, cette récompense spirituelle de la fidélité, que nous présentent en type les chapitres qui vont nous occuper. Ce qui se réalisait pour le peuple tout entier (voyez aussi 21.44), se réalise de même pour le croyant individuellement. Il est dit après la victoire de Caleb (14.15) : « Et le pays se reposa de la guerre ». Bien-aimés, la lutte dans laquelle vous êtes engagés, vous décourage-t-elle ? Seriez-vous tentés de jeter bas les armes ? Dites- vous : « C'est trop pour moi ? » N'avez-vous pas compris que la lutte a pour but de vous conduire à ce moment béni, où Dieu dira : « Et le pays se reposa de la guerre ? »

La seconde partie du livre (chapitres 12 à 24) traite du partage du pays. Après la victoire, la possession. Mais de quelle manière le peuple entrera-t-il en jouissance de son héritage ? Là encore, nous le verrons bientôt, apparaît chez le peuple, à côté de la grâce de Dieu qui donne la jouissance de ses dons, la même faiblesse qu'il avait manifestée dans le combat.

Le chapitre 12 est la récapitulation des victoires d'Israël. Trente-trois rois, dont deux au delà du Jourdain, sont tombés devant le chef de l'armée de l'Éternel. Dieu tient compte à son peuple des victoires qu'il lui a données. Tout ce que la grâce a produit en nous, tout ce que la foi a conquis, le Seigneur l'attribue à la foi.

Autre vérité : il n'énumère nos victoires que lorsque le combat est terminé. Tant qu'il n'a pas atteint le but, le croyant ne doit pas être occupé de ses progrès. L'apôtre dit : « Oubliant les choses qui sont derrière ». La course n'est pas le moment pour s'y arrêter ; tout regard porté en arrière, tandis qu'il avait à tendre avec effort en avant, était pour l'apôtre, non seulement du temps perdu, mais une chose positivement mauvaise, en ce qu'elle divisait les pensées, les affections et le but du cœur, et empêchait le croyant de « faire une seule chose » (Philippiens 3.13, 14) .

Ah ! quand le but sera atteint, il sera temps d'énumérer nos victoires, et Dieu ne nous en laissera pas le soin ; lui-même les comptera. Courons, en attendant, pour atteindre Christ ; combattons pour remporter le prix. La fin du combat est proche. D’autres déjà nous ont devancés. Puissions-nous dire comme eux : « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi ».

 

H.R.

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