LE SEIGNEUR DONT L’EPEE EST DEGAINEE
De tous les noms que le Père céleste aurait pu donner à son Fils, il est tout à fait significatif qu'il ait choisi « Jésus », car Jésus est la forme grecque de Josué, le général hébreu qui mena le peuple au combat. Si nous voulons être prêts pour de plus grandes victoires, nous avons besoin d'une plus grande révélation de Jésus-Christ. Nous avons besoin de le voir tel qu'il va se révéler dans les derniers temps de cette génération : un saint et vaillant capitaine de guerre, équipé pour la guerre.
Reconnaîtrez-vous Jésus quand il reviendra ?
« Or, tandis que Josué était près de Jéricho, il leva les yeux et regarda : voici qu'un homme se tenait en face de lui, son épée dégainée à la main. Josué alla vers lui et lui dit : es-tu pour nous ou pour nos adversaires ? » (Josué 5.13).
Le moment qui précède une œuvre de Dieu comporte quelque chose qui fait se demander à beaucoup si le Seigneur est pour eux ou contre eux. Il semble rechercher l'affrontement, il semble trop passionné, trop « différent » de celui auquel nous avons appris à faire confiance. C'est exactement ce qu'ont été les relations du Seigneur avec l'Eglise ces dernières années. Le Seigneur était devant nous, l'épée dégainée. Peut-être avez-vous vécu un moment où la pointe de l'épée de Christ semblait dirigée droit sur votre cœur.
Laissez-moi vous rassurer. Dieu est pour vous. En fait, iI a exprimé son intention de dégainer cette même épée de l'Esprit, qui est la Parole de Dieu (Eph. 6.17), grâce à vos paroles et à vos prières. Mais avant que l'épée de Dieu ne passe par votre bouche, elle doit d'abord passer par votre cœur. Il faut que Dieu défie la forteresse de la peur qui est en nous avant que nous puissions devenir efficaces contre l’ennemi dans les lieux célestes.
Ne reculez pas, n'ayez pas peur de ce nouvel aspect du Fils de Dieu qui vous est révélé, parce qu'en fait, Dieu commence à vous préparer pour le combat. Quand votre entraînement sera achevé, vous serez devenu un soldat intrépide dans son armée. Pour le moment, nous vivons encore douillettement, sans discipline, sans avoir pris conscience que le début de la guerre est imminent. Il nous faut comprendre que, dans les derniers temps de cette génération, pour nous préparer à affronter la fureur de Satan dont les jours sont comptés (Ap. 12.12), le Seigneur Jésus va lever une armée à qui iI se révélera d'une façon que la plupart des chrétiens ne connaissent pas.
Esaïe nous dit que « le Seigneur sortira comme un homme vaillant. Il éveillera la jalousie comme un homme de guerre. Il criera, oui, il poussera un cri de guerre. Il triomphera, sur ses ennemis » (Ésaïe 42.13). Nous connaissons le Seigneur comme notre Sauveur et notre Berger. Ce n'est pas parce qu'elles nous découvrent un nouvel aspect de notre bien-aimé Seigneur que ces révélations sont moins vraies. Mais cette dimension nouvelle est si radicalement différente de tout ce que nous connaissons de lui ! Prenez courage, ce vaillant Roi dont l'épée dégainée et le cri de guerre nous font si peur est le même Sauveur béni qui est mort sur la croix pour nos péchés.
Mais c'est vrai, on ne peut pas atténuer le choc de cette révélation nouvelle de Christ. Votre réaction de désarroi ne sera pas moins dramatique que celle de Josué devant ce qui lui fut révélé dans les plaines de Jéricho. Vos concepts seront ébranlés et vous éprouvez de la crainte.
Pour revenir â Josué, il est vrai qu'au tabernacle du désert, il avait déjà du Seigneur une connaissance intime et merveilleuse. Mais là, devant lui, se révélait un nouvel aspect de Christ. Le Seigneur venait en personne mener son peuple au combat. Et pour finir, ces rescapés d'Egypte et leurs enfants nés au désert vaincraient des nations beaucoup plus fortes et plus nombreuses qu'eux (Deut. 9.1). La puissance de Dieu leur ferait réaliser des choses impossibles. Josué eut peur, mais Josué et tout le peuple avec lui étaient plus prêts pour le combat qu'ils ne le pensaient. Le temps qu'ils avaient passé au désert les avait mis en forme pour le combat. De même, votre temps de désert n'a pas été une punition mais une préparation et un apprentissage de l'obéissance. Vous avez observé avec crainte la mort spirituelle de responsables d'églises qui ont désobéi au Seigneur, mais leur désobéissance ne vous a pas fait trébucher ; vous en avez tiré des leçons.
Avant le retour de Jésus, ceux qui ont subi les épreuves du désert recevront une autre révélation : Christ leur sera révélé comme « Chef de l’armée ». Ils seront prêts à suivre l’Agneau partout où il ira.
Et Josué tomba le visage contre terre, et lui rendit hommage et lui dit : qu'est-ce que mon Seigneur dit à son serviteur ? Et le Chef de l'armée de l'Éternel dit à Josué : ôte tes sandales de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est saint Et Josué fit ainsi. » (Josué 5.14-15).
Ce nouvel aspect du Seigneur est saint. N'en disconvenez pas, ne critiquez pas ce que, peut-être, vous ne comprenez pas tout à fait. Nous commençons à percevoir qui est vraiment le Seigneur et ce qui nous en sera révélé dans les jours qui viennent.
La promesse du Seigneur, que nous avons lue plus haut, est qu'« il sortira comme un homme vaillant. Il poussera un cri de guerre. Il triomphera de ses ennemis ». Au milieu des soldats de l'Eglise qui avance, Jésus pousse un cri de guerre. Entendez-vous ce cri dans l'intercession ? Dieu suscite une autorité nouvelle. Il lève une nouvelle génération dont la voix de tonnerre résonne du cri de la prière prophétique. Par l'Eglise, Christ en personne est en train de triompher de ses ennemis ! De fait les portes de l'enfer ne tiendront pas contre l'Eglise que construit Jésus (Matt. 16.18). Le moment est venu pour son Eglise de croître en toutes choses jusqu'à lui qui est notre chef, Christ, le vaillant Roi (Eph. 4.15).
Francis FRANGIPANE
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