LE BELIER DE CONSECRATION
Lecture : Lévitique 8.22-24.
« Ce qui s’est fait aujourd’hui, l’Eternel a ordonné de le faire comme expiation pour vous. »
Dans ce chapitre, Aaron le souverain sacrificateur, se voit consacré avec ses fils au sacerdoce et au service de Dieu dans la tente d’assignation.
v.4-5. Tout ce qui se fit ce jour-là suivait le commandement de l’Eternel. Ceci nous offre une image de tous les croyants, qui sont séparés, sanctifiés, justifiés et consacrés à l’Eternel (Apocalypse 1.5-6).
v.6. Moïse lava Aaron et ses fils avec de l’eau pure, pour montrer que tous les porteurs du nom de Dieu et des ustensiles du service divin, qui dispensent le mystère de la foi, le font avec une conscience pure, une vie propre et une motivation sainte (1 Jean 1:5-7).
v.7-9. Moïse revêtit Aaron de la tunique de fin lin, en contact avec la peau, de la ceinture, puis de la robe de l'éphod, dont la bordure s'ornait de clochettes d'or et de grenades (Ex. 28 :31-35).
Il plaça ensuite l'éphod fait d'or, de fil bleu, pourpre et cramoisi, et de fin lin retors, avec deux épaulettes (Ex 28:6-12). Il lui mit le pectoral, confectionné des mêmes matériaux que l'éphod et y joignit l’urim et le Thummim.
Puis vint la tiare de fin lin, et la lame d'or qui déclarait: «Sainteté à l'Etemel», dont Moïse ceignit le front d'Aaron (Ex 28 :36-38).
v.10-12. Moïse prit l'huile d'onction et oignit la tente d'assignation, tout ce qui en occupait l'intérieur, ainsi qu'Aaron lui-même. Par cela, il les sanctifiait et le mettait à part pour un usage et un service saints.
Au verset 2, l'Eternel avait instruit Moïse à prendre l'huile et à en oindre Aaron, un taureau et deux béliers - l'un pour un holocauste et l'autre pour la consécration.
v.14-17. Moïse égorgea le taureau et mit du sang sur les cornes de l'autel, puis il ver-sa le reste à la base de l'autel. Il consacrait ainsi l'autel à un usage saint, afin que l'on puisse y offrir des sacrifices (Héb 9:22). Mais on porta la carcasse du taureau au-dehors du camp pour la brûler.
Ceci est une image du Seigneur Jésus, l'Agneau de Dieu, qui souffrit en-dehors des portes de Jérusalem une mort atroce et honteuse, et sur qui la colère de Dieu se dé-versa afin de faire l'expiation pour son people (Ex 29:14). Ce taureau est un sacrifice d’expiation.
v.18.21. Moïse tua le premier bélier en holocauste, et en aspergea le sang sur l'autel. Il n'emporta pas la carcasse au-dehors du camp pour la brûler, mais il la brûla sur l'autel même (Ex 29:18). Ce sacrifice était d'une agréable odeur à l'Etemel.
Ceci dénote clairement la joie et le plaisir que ressentit le Père dans la mort de son Fils pour des pécheurs (Eph 5:2).
v.22-24. L'on fit approcher le second bélier, appelé «le bélier de consécration» (Ex 29 :22). Trois choses se voient ici avec évidence.
1. Le transfert des péchés du pécheur sur le sacrifice.
Dans un sens, Dieu effectua le transfert de nos péchés à Christ par la même alliance et le même dessein éternels avec lesquels il détermina du sacrifice (Héb 7:22; 13:2D).
Dans un autre sens, le transfert de nos péchés à Christ devient complet lors de sa mort sur la croix (2 Cor 5:21; 1 Pi 2 :24).
Pourtant, dans un autre sens encore, ce transfert devient un fait dans le temps lors de notre réception de Christ comme notre Seigneur et Sauveur, lorsque par la foi nous plaçons nos mains sur Christ et confessons nos péchés, les lui laissant à porter. C'est ce que les versets 14, 18 et 22 illustrent, lorsqu'Aaron et ses fils posent leurs mains sur la tête du taureau et des deux béliers.
2. La mort du taureau et des béliers.
Les versets 15, 19 et 23 déclarent que les sacrifices furent égorgés. Celui sur lequel repose la culpabilité doit encourir le châtiment, et ce châtiment lui est exigé entière-ment. Nos péchés furent placés sur Christ, et il lui fallut mourir.
La puissance ne suffit pas, car elle fait face à la justice, et la force de celle-ci sur-passe même l'union de la puissance et de l'amour. L'omnipotence ne peut conquérir la sainteté (Rom 3:26).
La sainteté ne suffit pas. Celui qui veut nous sauver doit aussi se plier à la dernière sentence de la loi: « L'âme qui pèche, c'est celle qui mourra. »
3. La consécration des serviteurs.
v.23,24. Moïse ne plongea pas Aaron et ses fils dans le sang, car la quantité de sang n'a aucune importance. Il appliqua le sang sur trois parties de leur corps, et par cela l'homme entier était consacré.
Le lobe de l'oreille droite dénote que ses oreilles se tournaient uniquement vers la Parole de Dieu. « Parle Seigneur ton serviteur écoute. »
Le pouce de la main droite indique que le serviteur consacre tous ses talents, ses ha-biletés, ses ressources et ses efforts à son Maître. « Seigneur, que veux-tu que je fasse?»
Le gros orteil du pied droit montre la transformation, la consécration et la détermi-nation de la marche du serviteur effectuées par le sang de Christ. Il marche désor-mais dans les sentiers de la justice.
Questions:
1. Qu’était le dessein original du rituel et du symbolisme dans ce processus de consé-cra. tion ?
2. Pourquoi le sang de Christ, appliqué symboliquement au croyant, a-t-il un effet sur tous les aspects de sa vie et de sa marche?
3. Comment peut-on dire que les trois “sens” du transfert du péché du pécheur sur Christ proviennent d’un acte de Dieu ?
Henri MAHAN
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