QUAND ISRAËL SERA VENDANGE
« Et un autre ange sortit du temple qui est dans le ciel, ayant, lui aussi, une faucille tranchante. Et un autre ange, qui avait autorité sur le feu, sortit de l'autel, et s'adressa d'une voix forte à celui qui avait la faucille tranchante, disant: Lance ta faucille tranchante, et vendange les grappes de la vigne de la terre; car les raisins de la terre sont mûrs. Et l'ange jeta sa faucille sur la terre. Et il vendangea la vigne de la terre, et jeta la vendange dans la grande cuve de la colère de Dieu. Et la cuve fut foulée hors de la ville; et du sang sortit de la cuve, jusqu'aux mors des chevaux, sur une étendue de mille six cents stades. » (Apocalypse 14.17-20)
Dans mon précédent article, j’ai parlé de la moisson de la terre, faite par notre Seigneur Jésus-Christ lui-même.
Immédiatement après cette vision donnée à l’apôtre Jean, une seconde image vient la remplacer : celle de la vendange. La Parole de Dieu fait en effet allusion à la « vendange des grappes de la vigne de la terre ».
Nous avons souligné plusieurs textes du prophète Joël évoquant la moisson de la terre. Pour Joël, comme dans l’Apocalypse, cette moisson sera suivie par la vendange de la terre. Nous lisons en effet au chapitre 3, verset 13 de son livre : « Saisissez la faucille, car la moisson est mûre! » ; et le prophète ajoute : « Venez, foulez, car le pressoir est plein, les cuves regorgent! Car grande est leur méchanceté. »
Il semblerait donc, si nous faisons de ce texte une lecture superficielle, que la même scène se répète. Un ange sort de l’autel qui est dans le ciel, et il commande à celui qui a la faucille (un ange, et non le Seigneur Jésus) de la lancer « car, dit-il, les raisins de la terre sont mûrs » (v.18).
Pourquoi ces deux images successives ? Ne se répètent-elles pas ? Il n’en est rien. La moisson n’est pas la vendange, et la vendange n’est pas la moisson. La moisson se fait dans les champs de blé. La vendange a lieu dans les vignes.
La vigne est le symbole d’Israël
Voici quelques textes de l’Écriture qui le prouvent sans contestation possible :
Asaph, dans l’un de ses psaumes, parlant des œuvres de l’Éternel en faveur d’Israël, déclare : « Tu avais arraché de l'Égypte une vigne; tu as chassé des nations, et tu l'as plantée. Tu as fait place devant elle. » (Psaume 80.9-10) Implorant la miséricorde de Dieu, après les souffrances endurées par Israël, le psalmiste prie en ces termes : « Dieu des armées, reviens donc! Regarde du haut des cieux, et vois! Considère cette vigne! Protège ce que ta droite a planté » (v.15-16).
A plusieurs reprises, le prophète Esaïe, inspiré par l’Esprit de Dieu, a pris l’image de la vigne pour parler d’Israël. Adressant des reproches de la part de l’Éternel aux anciens et aux chefs du peuple, il s’écrie : « L'Éternel entre en jugement avec les anciens de son peuple et avec ses chefs: Vous avez brouté la vigne! La dépouille du pauvre est dans vos maisons! De quel droit foulez-vous mon peuple, et écrasez-vous la face des pauvres? dit le Seigneur, l'Éternel des armées. » (3.14-15)
Un texte plus significatif encore est celui que nous trouvons au chapitre 5 :
« Je chanterai à mon bien-aimé le cantique de mon bien-aimé sur sa vigne. Mon bien-aimé avait une vigne, sur un coteau fertile. Il en remua le sol, ôta les pierres, et y mit un plant délicieux; il bâtit une tour au milieu d'elle, et il y creusa aussi une cuve. Puis il espéra qu'elle produirait de bons raisins, mais elle en a produit de mauvais. Maintenant donc, habitants de Jérusalem et hommes de Juda, soyez juges entre moi et ma vigne! Qu'y avait-il encore à faire à ma vigne, que je n'aie pas fait pour elle? Pourquoi, quand j'ai espéré qu'elle produirait de bons raisins, en a-t-elle produit de mauvais? Je vous dirai maintenant ce que je vais faire à ma vigne. J'en arracherai la haie, pour qu'elle soit broutée; j'en abattrai la clôture, pour qu'elle soit foulée aux pieds. Je la réduirai en ruine; elle ne sera plus taillée, ni cultivée; les ronces et les épines y croîtront; et je donnerai mes ordres aux nuées, afin qu'elles ne laissent plus tomber la pluie sur elle. La vigne de l'Éternel des armées, c'est la maison d'Israël [voilà une déclaration qui a le mérite d’être très claire et qui confirme notre pensée à propos du texte d’Apocalypse 14], et les hommes de Juda, c'est le plant qu'il chérissait. Il avait espéré de la droiture, et voici du sang versé! De la justice, et voici des cris de détresse! » (Esaïe 5.1-7)
Lorsque le prophète annonce des temps de renouveau, de bénédiction et de grâce, il emploie encore l’image de la vigne : « En ce jour-là, chantez un cantique sur la vigne. Moi l'Éternel, j'en suis le gardien, je l'arrose à chaque instant; de peur qu'on ne l'attaque, nuit et jour je la garde. Il n'y a point en moi de colère… Dans les temps à venir, Jacob prendra racine, Israël poussera des fleurs et des rejetons, et il remplira le monde de ses fruits. » (Esaïe 27.2-4, 6)
Lisons maintenant les reproches de l’Éternel à la nation d’Israël par la bouche du prophète Jérémie. L’Éternel emploie ici encore l’image de la vigne : « Tu as dès longtemps brisé ton joug, rompu tes liens, et tu as dit: Je ne veux plus être dans la servitude! Mais sur toute colline élevée et sous tout arbre vert tu t'es courbée comme une prostituée. Je t'avais plantée comme une vigne excellente et du meilleur plant; Comment as-tu changé, dégénéré en une vigne étrangère? » (Jérémie 2.20-21)
Et lorsqu’il question des jugements de Dieu : « Ainsi parle l'Éternel des armées: On grappillera comme une vigne les restes d'Israël. Portes-y de nouveau la main, comme le vendangeur sur les ceps. » (Jérémie 6.9) Comment ne pas faire le rapprochement avec notre texte d’aujourd’hui ?
Voyez également Jérémie 12.7-11 ; Ézéchiel 15.6.
Écoutons le prophète Osée : « Israël était une vigne féconde, qui rendait beaucoup de fruits. » (10.1) Voyez aussi Jérémie 14.4 et 7.
Revenons maintenant au chapitre 14 de l’Apocalypse. Il nous semble donc que la moisson décrite dans les versets 14 à 16 concerne les nations ; et la vendange (v.17 à 20) concerne en premier lieu le peuple d’Israël. Ce qui nous conforte dans cette pensée, c’est ce qui est dit à la fin du chapitre :
Premièrement : « Et la cuve fut foulée hors de la ville » (v.20), ce qui semble désigner Jérusalem. Notons ceci : la cité, Jérusalem, ne sera pas souillée par le sang des impurs. Le temps des nations sera parvenu à son terme : Jérusalem ne sera plus souillée, elle ne sera plus foulée aux pieds par les nations.
Secondement : « Et du sang sortit de la cuve, jusqu'aux mors des chevaux, sur une étendue de mille six cents stades » (v.20). Le stade est un terme désignant chez les Grecs l’espace consacré aux exercices de la course ; la longueur du stade était d’environ 180 mètres. Si l’on multiplie 180 par 1600, on obtient 288 000 mètres. Mille six cents stades correspondent donc à une distance d’environ 300 kilomètres. Et comme le font remarquer plusieurs commentateurs : « la longueur indiquée est celle du territoire d’Israël », c’est la distance nord-sud du pays « de Dan à Beer-Schéba ».
La justice de Dieu
Elle est égale pour tous. Le peuple d’Israël a beau être le peuple élu, le peuple de Dieu, ce n’est pas pour cela qu’il échappera au jugement, ou même qu’il sera jugé moins sévèrement. Au contraire ! Dieu avait donné l’ordre de moissonner la terre. De la même manière, il donne l’ordre de vendanger les grappes de la vigne de la terre.
L’ange transmettant l’ordre de vendanger la terre
L’ordre divin de vendanger les grappes de la vigne de la terre est transmis par l’intermédiaire d’un ange ayant autorité sur le feu. Dans la Parole de Dieu, le feu symbolise presque toujours le jugement et, comme nous l’avons vu, la moisson de la terre s’achèvera dans le feu.
Dans la parabole de l’ivraie et du bon grain, Jésus dit : « Laissez croître ensemble l'un et l'autre jusqu'à la moisson, et, à l'époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs: Arrachez d'abord l'ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier… Or, comme on arrache l'ivraie et qu'on la jette au feu, il en sera de même à la fin du monde. » (Matthieu 13.30, 40) .
Jean-Baptiste a déclaré à propos de Christ: « Il a son van à la main; il nettoiera son aire, et il amassera le blé dans son grenier, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s'éteint point. » (Luc 3.17)
Que ce soit donc pour la moisson ou pour la vendange de la terre, le feu – symbole du jugement divin – est mentionné directement ou indirectement ; mais il est bien présent.
Une autre remarque : cet ange ayant autorité sur le feu « sortit de l’autel » (v.18). Or cet autel est le lieu où le feu est allumé et où les prières des saints ont été recueillies. « Et un autre ange vint, et il se tint sur l'autel, ayant un encensoir d'or; on lui donna beaucoup de parfums, afin qu'il les offrît, avec les prières de tous les saints, sur l'autel d'or qui est devant le trône. La fumée des parfums monta, avec les prières des saints, de la main de l'ange devant Dieu. Et l'ange prit l'encensoir, le remplit du feu de l'autel, et le jeta sur la terre. Et il y eut des voix, des tonnerres, des éclairs, et un tremblement de terre. » (Apocalypse 8.3-5)
Mes frères et sœurs, Dieu seul est juge. Le jugement final n’appartient à personne d’autre. Mais un fait doit nous encourager dans nos combats, dans nos prières, nos requêtes, nos supplications, c’est que, selon ce texte de l’Écriture, l’intervention de Dieu pour le jugement doit être considérée comme un exaucement des prières des saints.
Le vin de la religion
La moisson de la terre sera un jugement de Dieu sur l’iniquité de l’humanité, son immoralité, sa corruption s’étendant partout, dans toute la vie politique et sociale des peuples.
Si Israël est la vigne de l’Éternel comme nous l’avons longuement souligné, la vendange fait allusion plus particulièrement à un jugement divin, certes, sur le triste était moral d’Israël, mais aussi sur la vie religieuse et spirituelle.
Israël avait été suscité comme une vigne de l’Éternel. Dans quel but ? Manifester au monde le fruit de ce qu’est une vie spirituelle réelle.
« Tu avais arraché de l'Égypte une vigne; tu as chassé des nations, et tu l'as plantée. Tu as fait place devant elle: elle a jeté des racines et rempli la terre; les montagnes étaient couvertes de son ombre, et ses rameaux étaient comme des cèdres de Dieu; elle étendait ses branches jusqu'à la mer, et ses rejetons jusqu'au fleuve. Pourquoi as-tu rompu ses clôtures, en sorte que tous les passants la dépouillent ? Le sanglier de la forêt la ronge, et les bêtes des champs en font leur pâture. Dieu des armées, reviens donc! Regarde du haut des cieux, et vois! considère cette vigne! Protège ce que ta droite a planté... » (Psaume 80.9-16)
Pourquoi ces jugements ? Les vignerons – les chefs religieux juifs – ont été indignes de la mission qui leur avait été confiée.
« Écoutez une autre parabole, dit Jésus. Il y avait un homme, maître de maison, qui planta une vigne. Il l'entoura d'une haie, y creusa un pressoir, et bâtit une tour; puis il l'afferma à des vignerons, et quitta le pays. Lorsque le temps de la récolte fut arrivé, il envoya ses serviteurs vers les vignerons, pour recevoir le produit de sa vigne. Les vignerons, s'étant saisis de ses serviteurs, battirent l'un, tuèrent l'autre, et lapidèrent le troisième. Il envoya encore d'autres serviteurs, en plus grand nombre que les premiers; et les vignerons les traitèrent de la même manière. Enfin, il envoya vers eux son fils, en disant: Ils auront du respect pour mon fils. Mais, quand les vignerons virent le fils, ils dirent entre eux: Voici l'héritier; venez, tuons-le, et emparons-nous de son héritage. Et ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne, et le tuèrent. Maintenant, lorsque le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons? Ils lui répondirent: Il fera périr misérablement ces misérables, et il affermera la vigne à d'autres vignerons, qui lui en donneront le produit au temps de la récolte. Jésus leur dit: N'avez-vous jamais lu dans les Écritures: La pierre qu'ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l'angle; c'est du Seigneur que cela est venu, et c'est un prodige à nos yeux? C'est pourquoi, je vous le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé, et sera donné à une nation qui en rendra les fruits. Celui qui tombera sur cette pierre s'y brisera, et celui sur qui elle tombera sera écrasé. Après avoir entendu ses paraboles, les principaux sacrificateurs et les pharisiens comprirent que c'était d'eux que Jésus parlait, et ils cherchaient à se saisir de lui; mais ils craignaient la foule, parce qu'elle le tenait pour un prophète. » (Matthieu 21.33-46)
Les chefs religieux d’Israël ne produisaient que des fruits de leur crû ; c’est pourquoi ils ont rejeté Jésus-Christ qui avait pourtant déclaré : « Je suis le vrai cep » (Jean 15.5).
Le diagnostic divin, au temps de Moïse, était déjà affligeant. Il est écrit en effet dans le cantique de Moïse auquel fait allusion le livre de l’Apocalypse:
« Leur vigne est du plant de Sodome et du terroir de Gomorrhe; leurs raisins sont des raisins empoisonnés, leurs grappes sont amères; leur vin, c'est le venin des serpents, c'est le poison cruel des aspics. Cela n'est-il pas caché près de moi, scellé dans mes trésors? A moi la vengeance et la rétribution, quand leur pied chancellera! Car le jour de leur malheur est proche, et ce qui les attend ne tardera pas. » (Deutéronome 32.32-35)
Ce passage stigmatise le comportement des conducteurs spirituels d’Israël, et au-delà bien évidemment, celui des chefs religieux que le monde se donne. Il est évident que la religion imposée au monde par l’Antichrist produira des fruits amers. Même si les plants du système religieux érigé par le faux prophète présentent les apparences du vrai cep, leurs raisins seront empoisonnés et produiront un vin infecté par le venin du serpent. Ces fruits amers doivent donc mûrir jusqu’à ce que vienne le temps de la vengeance divine.
Le pressoir de l’Éternel
Il est dit, à propos de l’ange chargé de vendanger la terre : « Il vendangea la vigne de la terre, et jeta la vendange dans la grande cuve de la colère de Dieu. Et la cuve fut foulée hors de la ville ».
Chez les anciens, on foulait le raisin en le piétinant pour en extraire le jus ; usage qui s’est conservé dans tout le midi de l’Europe. Chez les prophètes, cette action symbolise les jugements de Dieu.
Il convient ici d’évoquer le dialogue entre Esaïe et le Seigneur (Esaïe 63.1-4) :
Esaïe s’interroge : « Qui est celui-ci qui vient d'Édom, de Botsra, en vêtements rouges, en habits éclatants, et se redressant avec fierté dans la plénitude de sa force? »
L’Éternel répond : « C'est moi qui ai promis le salut, qui ai le pouvoir de délivrer. »
Esaïe demande alors : « Pourquoi tes habits sont-ils rouges, et tes vêtements comme les vêtements de celui qui foule dans la cuve? »
Et l’Éternel d’ajouter : « J'ai été seul à fouler au pressoir, et nul homme d'entre les peuples n'était avec moi; je les ai foulés dans ma colère, je les ai écrasés dans ma fureur; leur sang a jailli sur mes vêtements, et j'ai souillé tous mes habits. Car un jour de vengeance était dans mon cœur... »
Jésus, le Fils de l’homme sera seul à fouler au pressoir, et le sang des peuples et du peuple élu jaillira sur son vêtement, un vêtement qui, selon la description de l’apôtre Jean en Apocalypse 19.11-13, 15, sera entièrement maculé de sang. Il est écrit : « Puis je vis le ciel ouvert, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait s'appelle Fidèle et Véritable, et il juge et combat avec justice. Ses yeux étaient comme une flamme de feu; sur sa tête étaient plusieurs diadèmes; il avait un nom écrit, que personne ne connaît, si ce n'est lui-même; et il était revêtu d'un vêtement teint de sang. Son nom est la Parole de Dieu… et il foulera la cuve du vin de l'ardente colère du Dieu tout puissant. »
Ensuite viendra la restauration des fidèles ; le passage d’Esaïe cité plus haut s’achève sur ces mots rassurants : « Un jour de vengeance était dans mon cœur., et l'année de mes rachetés est venue. » (Esaïe 63.4)
Après le jour de la vengeance, l’année des rachetés ! Christ, soyons-en assurés, n’oubliera pas les siens ; le temps des récompenses se prolongera jusque dans l’éternité et sera sans commune mesure avec le temps du jugement, ni même avec celui de la grâce.
Nous pensons que la moisson de la terre concerne le jugement des nations (« le champ, c’est le monde » a dit Jésus), et que la vendange de la vigne de la terre évoque en premier lieu le jugement d’Israël. D’ailleurs, n’est-ce pas la confirmation de la prophétie de Jérémie : « Le Seigneur a foulé au pressoir la vierge, fille de Juda. » (Lamentations de Jérémie 1.15)
Cependant, il est évident que par delà le peuple juif, cette vendange s’étendra à toutes les nations qui seront alors « foulées au pressoir », dans la cuve de la colère de Dieu, ainsi qu’il est écrit dans Apocalypse 19.15.
Ce châtiment aura néanmoins pour cadre la terre d’Israël, et il sera si effrayant qu’aucun événement antérieur ne pourra lui être comparé. Il est parlé en effet dans notre texte du sang jusqu’au mors des chevaux sur une étendue d’environ 300 kilomètres. L’allusion au mors des chevaux n’indique pas nécessairement le niveau du fleuve de sang, mais il montre au moins jusqu’à quelle hauteur éclaboussera le sang. Ce sera déjà terrifiant ! Cette bataille fera couler le sang à flots.
Il est évident que de semblables révélations ne sont pas faites pour rendre l’Apocalypse sympathique à tous !
Le monde impie proteste vigoureusement ! Ce monde soutenu tant bien que mal par l’image qu’il s’est gratuitement forgée du « bon Dieu », tellement bon qu’il doit tout accepter, et ouvrir son ciel à tous. « Nous irons tous au paradis », comme ils ont osé le chanter… Eh bien , non !
Si la magnificence du ciel, de la gloire de Dieu et de Christ se reflètent dès le premier chapitre de l’Apocalypse, le péché des hommes et les menaces de Dieu éclatent tout au long du livre jusque dans sa dernière page.
L’être humain, dévalant la pente de l’iniquité a créé Dieu à son image. C’est ainsi que l’on ne voit plus l’humanité en fonction de Dieu, destinée à lui rendre gloire et sinon, perdue ; on voit plutôt Dieu en fonction des hommes. On affirme, non sans effronterie et provocation que tous devraient être sauvés, que Dieu devrait employer tous les moyens disponibles pour que l’humanité en bloc peuple le ciel. En d’autres termes, le sort de l’humanité étreint davantage les impénitents et les rebelles que la préoccupation de la gloire de Dieu.
Tout au fond de lui-même, l’homme trouve injuste qu’un Dieu d’amour ordonne un châtiment d’une telle envergure : cette cuve foulée hors de la ville sainte, ce sang coulant à flots sur une étendue de 300 kilomètres, et jusqu’à la hauteur d’un cheval, c’est foncièrement répugnant et profondément injuste !
A vous qui entretenez de telles pensées, qu’il me soit permis de vous dire ceci : êtes-vous, ne serait-ce qu’un instant, scandalisé à la pensée de celui qui a d’abord été broyé hors de la ville sainte et dont le sang a coulé sur le mont Golgotha ? Je parle bien évidemment de Jésus, le Fils de Dieu. Ne serait-ce pas le lieu et le moment pour vous de formuler la vraie protestation, qui se retournerait contre vous-même : « Pour nous, c’est justice, car nous recevons ce qu’ont mérité nos crimes, mais celui-ci n’a rien fait de mal ». Telles furent les paroles du brigand repentant, crucifié à côté de Jésus.
Mes amis, c’est toujours la croix qui domine les visions de l’Apocalypse ; les pires châtiments qui y sont annoncés ont déjà atteint et « foudroyé » le Fils unique de Dieu, l’innocent et le saint. Est-ce bien à vous de reprocher à Dieu ce qu’il va faire des hommes ? N’est-ce pas plutôt à lui de vous demander ce que vous avez fait de son Fils ?
Si le Saint-Esprit ouvre vos yeux et votre cœur. comme il ouvrit les yeux et le cœur. du brigand, si vous acceptez le juste jugement de Dieu, la condamnation et la mort, pleinement mérités, si, comme ce brigand, vous vous repentez de vos péchés et l’acceptez comme le Seigneur de votre vie, vous recevrez comme lui, de la bouche de Jésus, cette parole de grâce : « Je te le dis en vérité… tu seras avec moi dans le paradis ». Amen.
Paul BALLIERE
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