LES DEBUTS DU MOUVEMENT DE PENTECÔTE EN FRANCE
(2° partie)
Après avoir remis l'œuvre du Havre entre les mains de notre frère M. Gallice, Dieu nous dirigea vers la Picardie où nous eûmes une première mission dans l'Assemblée baptiste de Chauny où Dieu bénit richement malgré l'opposition très forte de jeunes gens envoyés pour déranger les réunions. Seule une chute de neige à la fin de la dernière réunion nous évita une vraie bagarre.
De là, certainement dirigés par l'Esprit Saint, nous allâmes vers la ville de La Fère où notre frère Pierre Nicolle était pasteur. Les débuts furent durs car on avait prévenu notre frère contre la Pentecôte (comme il l'a déjà dit dans son livre) et ce fut une grâce que le Seigneur accorda à notre sœur, Mme Nicolle, le baptême du Saint-Esprit. Cela nous donna le courage de continuer la mission.
Quand nous avons vu sur le bureau de notre frère M. Nicolle, sa Bible toujours ouverte aux chapitres 12, 13 et 14 de la première épître de Paul aux Corinthiens, le sachant vraiment attaché à la Parole, nous avons remercié le Seigneur pour une victoire que nous sentions venir. C'est dans cette petite mission que Dieu a mis sa main sur toute la famille Nicolle. André et Marc reçurent, de la part du Seigneur, le baptême du Saint-Esprit et, en même temps, les dons des langues, d'interprétation et de prophétie. Dans la même mission, Dieu toucha la famille Guillaume qui, plus tard, nous ouvrit la porte pour la ville de Liévin, première assemblée dans le bassin minier du Nord.
Quelque temps plus tard, nous fûmes invités à faire une courte mission à Saint-Quentin. Gloire à Dieu, dans cette période, le frère Pierre Nicolle fut baptisé du Saint-Esprit. Ce fut à ce moment-là que Dieu choisit l'homme qui devait être le pilier de son œuvre dans la Normandie. Sa connaissance de la Parole de Dieu, son esprit organisateur et sa pensée toujours claire et lucide ont permis l'affermissement de la petite œuvre de Rouen qui est devenue, sous sa direction, le centre du réveil pour la Normandie.
En Normandie
Lorsque, plus tard, je fis part aux amis du Havre de mon désir d'aller évangéliser la ville de Rouen, ils me firent comprendre toutes les difficultés que nous allions rencontrer dans cette ville aux « cent clochers ».
Nous avions distribué 2 000 prospectus dans les rues de la ville et seulement quelques personnes vinrent aux premières réunions. Mais le Seigneur, en guérissant les malades, en délivrant les possédés, nous permit de voir la petite salle, rue Saint-Nicolas, se remplir. Nous avions plusieurs évangélistes pour nous aider. Nous portâmes nos efforts dans le centre, à Darnétal et à Sotteville, avec André Nicolle, Arthur Maret, Ove Falg, et moi-même. C’est-grâce à la foi et à la bonté d’un foyer chrétien que nous avons pu tenir avec nos ressources excessivement limitées. Il nous a nourris tous pour une somme très modique et Dieu a richement béni matériellement notre sœur et son mari après ce grand acte de foi.
Nous avions des appels pressants de Suisse, de Privas et de Nîmes, et c'est vraiment dans le plan de Dieu que nous avons fait appel à notre frère, M. Pierre Nicolle, pour prendre en main ce petit commencement du réveil. Mais Dieu n'a-t-il pas dit : « Ne méprisez pas les petits commencements », et c'est grâce aux réussites de nos missions à Privas et dans le Midi de la France que nous avons pu aider matériellement cette œuvre - aide qui nous a été remboursée complètement quelque temps plus tard. D'autres plumes plus capables que la mienne ont déjà parlé de ce beau réveil des années 1932, 1933 et 1934 dans la région rouennaise.
Dieu nous permit d'y retourner et, grâce au pasteur anglican de la ville qui, après un entretien assez amical, accepta de mettre à notre disposition l'église anglicane pour une mission, nous pûmes vraiment prendre pied dans la ville, car on ne nous considérait plus comme des aventuriers, mais comme un Mouvement Religieux avec des appuis solides.
Dans le Nord de la France
Entre temps, nous avions eu une mission dans la ville de Liévin. Durant cette mission, il y eut des signes, des prodiges et des miracles. C'est de là que notre frère Arthur Maret partit pour Calais poser les jalons de l'assemblée de Dieu dans cette ville et, un peu plus tard, dans la ville de Lille où il resta assez longtemps.
De ses combats, de ses difficultés, de ses victoires, nous ne pouvons pas vous parler avec une grande connaissance, mais, certes, l'appui moral du pasteur Nick, de Lille, bien connu pour sa haute spiritualité et sa générosité, a été pour nous une grande aide pour l'établissement de notre œuvre.
Avant ce temps, nous eûmes une petite mission dans la ville de Roubaix qui nous permit de prendre contact avec la Belgique qui reçut le message de la Pentecôte. Huit frères et sœurs chrétiens, appartenant à l'Eglise missionnaire belge, vinrent à Roubaix. Tous furent guéris et, lorsque plus tard, le pasteur de Jemmappes nous invita pour une réunion d'évangélisation, Dieu bénit si richement le réveil de Pâturages, que le Borinage tout entier fut préparé et plus tard visité par une puissance exceptionnelle et une manifestation glorieuse de l'Esprit Saint.
(à suivre)
Douglas SCOTT
www.batissezvotrevie.fr
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