LES DEBUTS DU MOUVEMENT DE PENTECÔTE EN FRANCE
(4° partie)
Dans le Midi
Les frères nous ont demandé de donner quelques détails du commencement du Réveil dans le Midi de la France, qui a débuté dans la ville de Marseille. Nous n’avions aucun soutien financier. Nous distribuâmes 100 000 prospectus et 25 personnes vinrent à la première réunion. Il fallut beaucoup de courage pour tenir. Mais, bientôt, Dieu nous donna une salle en plein centre de la ville et il y eut des guérisons miraculeuses. Parmi tant d'autres, Mme Bassot, guérie d'un cancer, Melle Giberti (plus tard Mme Allione), guérie de cavernes dans les deux poumons, plusieurs paralytiques, des sourds, voire des aveugles, ont été délivrés.
Lorsqu'une sœur, habitant la ville, bien connue dans les milieux religieux, nous dit : « Mon pauvre monsieur. qu'est-ce que vous allez faire avec ces trente personnes dans vos réunions ? par la foi, je lui répondis : « Dans quelque temps, il y en aura 300. » Ce fut une parole prophétique.
Le jour de la Pentecôte, en 1930, dans une journée de prière et de jeûne au Havre, Dieu nous avait dit : « Dans toutes les villes de ce pays où vous annoncerez le plein Evangile, je confirmerai ma Parole non seulement avec des guérisons, mais aussi avec des miracles. » C'est comme cela que je puis affirmer ce qui devint une réalité peu de temps après. C'est cette même sœur qui s'est portée garant lorsque nous sommes allés demander la location de la salle, rue Louis-Astruc. On n'aurait jamais donné une salle si importante et si bien placée à un pauvre évangéliste anglais itinérant. Le jour de Pâques 1935, Dieu nous donna de voir 45 frères et sœurs prendre le baptême dans cette salle et, à travers les années, ces colonnes que Dieu nous a données ont été les colonnes dans cette Assemblée de Marseille qui a été si souvent secouée par de rudes tempêtes.
La plupart de ces 45 ont reçu tout de suite le baptême du Saint-Esprit et, comme dans la ville d'Ephèse, ont été de solides fondements dans l’œuvre.
A un certain moment, nous étions six à travailler dans l'œuvre de Marseille qui est devenue, pour le Midi, le centre du Réveil de la Pentecôte. De là, nous avons pu évangéliser et ouvrir, de Marseille, avec l'aide de plusieurs évangélistes, les villes de Nîmes, Alès, Cavaillon. Salon-de-Provence, Aix-en-Provence. Avignon et Toulon, nous appuyant toujours sur le Seigneur qui confirmait sa Parole selon la promesse énoncée dans le chapitre 16 de l'Evangile de Marc : « En mon nom, ils chasseront les démons, ils imposeront les mains aux malades et les malades seront guéris. »
Nous voyons, dans les Actes des apôtres, comment l'Evangile intégral a été annoncé dans presque toutes les grandes villes de l'Asie Mineure, la Grèce et finalement Rome, et aussi comment le Saint-Esprit a donné à l'apôtre Paul, non seulement les dons spirituels pour son œuvre de pionnier et missionnaire, mais aussi comment il l'a conduit dans l'établissement des Assemblées, surtout dans les gran¬des villes et le long des grandes lignes de communication : Antioche, Ephèse, Corinthe, Salonique, etc. Le Saint-Esprit nous a aussi conduits dans cette méthode de travail.
En 1931, par la grâce de Dieu, nous avions déjà établi une œuvre dans la ville de Lyon que nous avons commencée dans un cinéma appelé « Eden » derrière la gare, dans le cours Suchet. Un journaliste, dans un tout petit article, ironisa sur nos efforts de planter un nouvel Eden dans les cœurs dans un pareil endroit. Mais, après un certain temps, une petite assemblée, que nous pûmes laisser entre les mains du frère Oscar Guillaume, était formée. Pendant que nous étions à Marseille, nous avons pu parler à deux pas¬teurs différents de la ville de Nice, tous les deux ayant eu charge d'une Eglise réformée dans cette ville. Le pasteur Perret-Magnus nous a affirmé que ce serait impossible de faire une œuvre dans cette ville presque entièrement consa-crée aux plaisirs. Mais le pasteur Delattre avait prié depuis longtemps pour que soit établie une œuvre évangélique et il nous a accompagnés dans quelques-unes de nos premières réunions. Lorsqu'il a vu la foule venir, les uns guéris, les autres délivrés et beaucoup convertis, dans sa prière, il dit au Seigneur : « Tu peux maintenant laisser ton servi¬teur partir en paix, car mes yeux ont vu ton salut. » J'attribue le succès presque immédiat de l'œuvre de Pentecôte dans cette ville aux prières de ce fidèle serviteur de Dieu.
En même temps, nous avons pu ouvrir les villes de Fréjus, Cannes, Grasse, Antibes et Menton. Malgré les difficultés survenues par la déclaration de la Deuxième Guerre mondiale, ces œuvres ont tenu par le ministère des frères.
Puisqu'on nous demande seulement de donner le compte rendu du commencement de l'œuvre de Pentecôte en France, nous ne parlerons pas de la chaîne des Assemblées que Dieu a permis que nous ouvrions depuis Montpellier jusqu'à Bordeaux en passant par Sète, Béziers, Narbonne, Carcassonne, Montauban et Agen. Avec le grand mouve¬ment du Saint-Esprit dans la ville de Perpignan, la partie sud-ouest de la France a été vraiment touchée par le Saint-Esprit.
Sous la conduite du frère Marcel Roux, l’œuvre de Toulouse est devenue une des plus grandes œuvres de Pentecôte dans toute la France.
Si nous sommes venus en France en 1930, conduits par une révélation surnaturelle du Saint-Esprit, nous sommes aussi partis par une révélation semblable. Dans la deuxième révélation, ce que Dieu a dit dans la première a été confirmé et réalisé. C'était dans l'Assemblée de Cannes, au culte du dimanche matin. Dieu a donné à une sœur une prophétie nous concernant. Ce fut en mars 1939 et là, Dieu nous disait de partir de suite pour le pays dont il nous avait parlé car si nous restions, notre liberté de mouvement serait limitée et arrêtée par un événement qui devait bientôt arriver.
C'est grâce à cette révélation que nous sommes partis pour le Congo où Dieu nous a donné de voir sept années de mission vraiment bénies et presque apostoliques.
(à suivre)
Douglas SCOTT
www.batissezvotrevie.fr
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