LA FAUSSE RELIGION ET LE NOUVEL ORDRE MONDIAL
Le plus grand conflit de notre temps ne se livrera pas sur un champ de bataille entre plusieurs pays. Il aura lieu dans les lieux célestes et opposera les armées de Dieu à celle de Satan. Ce conflit spirituel ne sera qu'un prolongement de la guerre qui fait rage depuis toujours. Les séductions de Satan peuvent varier dans leur forme, mais elles restent fondamentalement les mêmes : la convoitise des yeux, la convoitise de la chair et l'orgueil de la vie.
Herbert Schlossberg, spécialiste de l'étude des relations entre le christianisme et la société, fait remarquer que la per¬sonnification de ces séductions est de l'idolâtrie. Il écrit : « L'idolâtrie dans son sens le plus large est la substitution de la chose créée au créateur. » Il note que la société occidentale, en se détournant du christianisme, a fait du matérialisme et de la nature (« Sauvez la planète ») les deux grandes idoles de notre époque. Il ajoute cependant : « L'épanouissement technologique et l'expansion économique du vingtième siècle sont allées de pair avec une montée stupéfiante du pessimisme, voire du déses¬poir. »
À côté du faux messie (l'antichrist) qui dirigera l'économie mondiale, la Bible annonce qu'un faux prophète dominera le système religieux (Apocalypse 13.11 ; 19.20). Son identité et le moment de son avènement ont donné lieu à de nombreuses conjectures. Pour les chrétiens du Moyen Âge, c'était Mahomet, pour les protestants, c'était le pape. D'autres noms ont été avancés plus récemment […].
Il est peut-être trop tôt pour deviner l'identité de l'antichrist, mais une chose est certaine : l'appel à l'œcuménisme religieux se fait plus insistant de jour en jour. Certains sont allés jusqu'à considérer les hindous, les bouddhistes et les musulmans comme des « frères ». Mais la différence est énorme entre le caractère unique de Jésus-Christ et la prétendue spiritualité des autres religions, qui enseignent que c'est à l'homme de trouver un moyen d'arriver jusqu'à Dieu. Nous croyons au contraire que c'est Dieu qui est venu jusqu'à nous en envoyant son Fils mourir pour nos péchés. Toutes les autres religions disent : « Fais de ton mieux ! » Le christianisme dit : « Renonce à tes efforts et fais confiance à Dieu pour ta destinée éternelle. »
En disant : « Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14.6), Jésus énonçait une vérité absolue, catégorique. Il proclamait son caractère unique dans le plan du salut divin. Cette affirmation et l'ordre qu'il nous a donné d'évangéliser le monde entier distinguent le christianisme de toutes les autres religions. Notre fondement est la foi en ce que Jésus a fait, et non la foi en ce que nous pouvons faire.
Il nous faut constater l'inutilité de nos propres efforts, pour nous appuyer entièrement sur la grâce salvatrice de Dieu. Dieu a pourvu à la rançon de nos péchés par le sacrifice de son propre Fils ; la mort de Jésus sur la croix a une valeur de substitution. Christ a subi le châtiment que nous méritions et il est mort à notre place pour nos péchés. Par sa résurrection il a triomphé du péché et de la mort, et il offre la vie éternelle à tous ceux qui le reçoivent par la foi.
Les tentatives œcuméniques de rapprochement entre le christianisme et les autres religions invalident la vocation missionnaire unique de l'Église. Si nous renonçons à ce que nous croyons, nous n'avons rien à apporter à un monde incroyant. Ce qui donne au christianisme son caractère unique, c'est Christ. Il est le seul Fils de Dieu incarné et lui seul pouvait mourir pour les péchés du monde et ressusciter. C'est pourquoi il nous faut proclamer haut et fort qu'il est le seul Sauveur des pécheurs.
L'unique moyen de détourner nos contemporains de la recherche vaine des plaisirs et des biens matériels est de les ramener aux valeurs spirituelles qui donnent son véritable sens à la vie. C'est ce que voulait dire Jésus par ces paroles : « Cherchez premièrement son royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus » (Matthieu 6.33).
Apostasie et séduction
La Bible déclare que l'accession au pouvoir de l'antichrist sera précédée d'un rejet de Dieu (en grec : « apostasia », 2 Thessaloniciens 2.3). La plupart des commentateurs comprennent par là que beaucoup abandonneront la foi dans les derniers temps. De tels avertissements sont fréquents dans le Nouveau Testament : « Dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi » (2 Timothée 4.1). « À la fin des temps, il y aura des moqueurs qui marchent dans l’impiété selon leurs convoitises » (Jude 18). « Dans les derniers jours, il viendra des moqueurs pleins de raillerie, qui marcheront selon leurs propres convoitises et diront : Où est la promesse de son avènement ? » (2 Pierre 3.3-4).
Ce sont autant d'encouragements pour la génération actuelle de croyants à rester fermement attachée à la vérité et à rejeter l'incrédulité. Dans ses lettres aux sept Églises (Apocalypse 2-3), le Seigneur montre clairement combien il a les fausses doctrines en horreur (Apocalypse 2.15). Il ne s'agit pas simplement d'une aversion intellectuelle que l'on peut éprouver à l'égard d'une doctrine erronée, mais d'une haine profonde des erreurs qui déforment la vérité et détournent les hommes du Seigneur.
Ce sont là les avertissements d'un Dieu dont la Parole doit être prise au sérieux. Ils expriment la nature même de Dieu. Ils traduisent aussi sa volonté pour le monde. Au-delà des considérations d'individualisme ou de nationalisme, la question ultime que soulève la mondialisation est la suivante : « À qui appartient le monde : à Dieu ou à l'homme ? »
Et c'est là que les chrétiens évangéliques que nous sommes se démarquent des nationalistes, des adeptes du Nouvel Âge, des planétariens et autres, qui vénèrent la planète à la place de Dieu. Nous croyons que le Dieu véritable, infini, personnel a un plan pour sa planète. Et nous croyons que les chrétiens ont un rôle à jouer dans ce plan.
Même les prophètes de l'Ancien Testament voyaient au-delà des frontières d'Israël et proclamaient le plan universel de Dieu pour le monde entier. « Le temps est venu de rassembler toutes les nations et toutes les langues ; elles viendront et verront ma gloire » (Ésaïe 66.8). « Mais sur toi l'Éternel se lève, sur toi sa gloire apparaît. Des nations marcheront à ta lumière... » (Ésaïe 60.2-3). « Le désert et le pays aride s'égayeront... la steppe... se couvrira de fleurs... Ils verront la gloire de l’Éternel» (Ésaïe 35.1-2). « Israël poussera des bourgeons et des fleurs et remplira le monde de ses fruits » (Ésaïe 27.6). « Il arrivera à la fin des temps que la montagne de la Maison de l'Éternel sera fondée sur le sommet des montagnes... et... toutes les nations y afflueront » (Ésaïe 2.2).
Dans le Nouveau Testament, l'ordre est clairement donné aux chrétiens d'annoncer l'Évangile au monde entier. Jésus a dit : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit » (Matthieu 28.19). Il a également promis : « Vous recevrez une puissance, celle du Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu'aux extrémités de la terre » (Actes 1.8).
Notre Seigneur a lié son retour à l'annonce de l'Évangile dans le monde entier. Il a dit : « Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin » (Matthieu 24.14). L'Écriture ne nous donne aucune date, mais la promesse est claire. Lorsque le dernier converti viendra compléter le corps de Christ, l'ère de l'Église prendra fin et Christ reviendra pour enlever son Épouse au ciel avec lui.
Comme nous ignorons quand le processus sera achevé, nous devons annoncer fidèlement l'Évangile à tous les hommes. De nombreuses nations n'ont pas encore entendu la bonne nouvelle, mais les moyens modernes de propagation de l'Évangile — la radio, la télévision et le satellite — nous précipitent vers la fin de l'histoire à une vitesse prodigieuse.
Tim LAHAYE, Ed HINDSON
www.batissezvotrevie.fr
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