LE CHRIST HISTORIQUE

               

LE CHRIST HISTORIQUE

 

a. A sa naissance

 

La généalogie de Matthieu 1 se termine expressément en disant que, de Marie « est né Jésus, qui est appelé Christ ». Aux bergers, l'ange avait déclaré : Aujourd'hui vous est né un Sauveur « qui est le Christ, le Seigneur ». Et Siméon avait l'assurance qu'il verrait le Christ du Seigneur. Les mages étaient venus adorer le roi.

 

 

b. Durant son ministère

 

Jean le baptiseur, voyant Jésus marcher, avait dit : « Voilà l'Agneau de Dieu ». André et un autre disciple le suivent et demeurent avec lui. Puis André trouve son propre frère Simon, et lui déclare : « Nous avons trouvé le Messie » (qui signifie « Christ ») (Jean 1.42).

Pierre lui-même répondra un peu plus tard : « Tu es le Christ » (Marc 8.29). Ce n'était pas peu de chose, car « les Juifs étaient déjà convenus que si quelqu'un le confessait comme le Christ, il serait exclu de la synagogue » (Jean 9.22).

Au puits de Sichar, la femme samaritaine avait dit : « Je sais que le Messie qui est appelé le Christ, vient ». Et Jésus de lui répondre : « Je le suis, moi qui te parle » (Jean 4.25-26).

Quatre témoignages sont rendus au Seigneur : celui de Jean le baptiseur (Jean 5.33) ; un plus grand que celui de Jean : « Les œuvres que le Père m'a données pour les accomplir » (v.36); le Père lui-même avait rendu témoignage de lui (v. 37) ; enfin, dit Jésus : « Sondez les Ecritures... ce sont elles qui rendent témoignage de moi » (v. 39). Celui que les Ecritures avaient annoncé, et qui était maintenant présent sur la terre, c'était bien le même : le Christ.

Devant le sanhédrin, le souverain sacrificateur interroge Jésus. « Je t'adjure par le Dieu vivant, que tu nous dises si toi tu es le Christ, le Fils de Dieu ». — Quoiqu'il dût lui en coûter la condamnation à mort, Jésus répond : « Tu l'as dit » (Matt. 26.63-64). Pilate ne s'y trompe pas ; à deux reprises il parle de « Jésus, qui est appelé Christ ». Et devant lui, le Seigneur fait la « belle confession » qu'il est le roi des Juifs, donc le Messie (Jean 18.33, 37 ; 1 Tim. 6.13).

 

 

c. Le témoignage des apôtres

 

Tout le livre des Actes en est plein. Malgré les persécutions dont ils venaient d'être l'objet, les apôtres « ne cessaient tous les jours d'enseigner et d'annoncer Jésus comme le Christ » (5.42). Paul ne se lassera pas de démontrer « d'après les Ecritures... qu'il fallait que le Christ souffrît et qu'il ressuscitât d'entre les morts ; — et que celui-ci, Jésus, que moi je vous annonce, est le Christ » (17.3). Apollos « avec une grande force, démontrait par les Ecritures, que Jésus était le Christ » (18. 28).

Le Christ qui avait vécu sur la terre et donné sa vie, n'était-il pas celui que les prophéties avaient annoncé ?

 

 

d. Le reconnaître

 

Il faudra que les Juifs le reconnaissent comme tel. Israël est actuellement rassemblé partiellement dans son pays, et constitue de nouveau un Etat souverain ; mais Zacharie 12 nous montre combien ils devront se lamenter et se repentir de n'avoir pas reconnu que Jésus était le Christ. Jusque-là il n'y aura aucune bénédiction, mais guerres et châtiments. Lorsqu'ils se seront repentis, « une source sera ouverte pour la maison de David et pour les habitants de Jérusalem, pour le péché et pour l'impureté » (Zach. 13. 1). Alors le Messie paraîtra pour délivrer et bénir son peuple.

L'apôtre Jean est extrêmement sévère envers celui qui ne reconnaît pas Jésus comme le Christ : « Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l'antichrist qui nie le Père et le Fils. Quiconque nie le Fils n'a pas non plus le Père » (1 Jean 2.22-23). Par contre : « Quiconque croit que Jésus est le Christ, est né de Dieu » (5.1).

L'apôtre termine son épître par cette assurance : « Nous savons que le Fils de Dieu est venu [le Christ historique], et il nous a donné une intelligence afin que nous connaissions le Véritable ; et nous sommes dans le Véritable, savoir dans son Fils Jésus Christ ; c’est lui qui est le Dieu véritable et la vie éternelle ». Et l'apôtre d'ajouter : « Enfants, gardez-vous des idoles », pas seulement des idoles de pierre ou d'or, mais de toutes les idoles philosophiques et autres que l'esprit humain fertile imagine pour remplacer Christ.

 

G. ANDRE

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