L’ARCHE DE L’ALLIANCE
Lectures bibliques : Ex.25.10-22 ; 37.1-9.
Lectures annexes : Ex.25.9 ; Actes 7.44 ; Apoc.11.19.
C’est le premier objet que Dieu demanda à Moïse de confectionner. Toute le reste n’aurait eu aucune valeur sans l’arche de l’alliance. Elle est le symbole de la présence de Dieu au milieu de son peuple, l’image de son trône et de son gouvernement au milieu des siens. Peut-on imaginer le système solaire sans soleil ? Un corps sans âme ? Ainsi, peut-on concevoir une Eglise sans Christ et sans Dieu ? Le mot « arche » renferme l’idée d’un objet destiné à conserver intact ce que l’on y dépose (comparez Gen.6.13-14 ; Ex. 2.1-3). La volonté de Dieu était donc que l’alliance soit conservée intacte au milieu d’un peuple sujet à l’erreur. Notez bien que les premières tables de la loi avaient été brisées : l’homme rompt l’alliance avec Dieu à cause du péché. Il était indispensable de déposer les nouvelles tables dans l’arche de l’alliance.
Héb.9.1-10 : « …Jusqu’à une époque de réformation » (v.10). Cette époque a été inaugurée par notre Seigneur Jésus-Christ. Le caractère provisoire de l’arche de l’alliance avait été prophétisée par Jérémie (3.16). Le Tabernacle n’était que l’ombre des choses à venir ; mais la réalité est en Christ (Col.2.17 ; Jér.31.33).
La place de l’arche
Elle était au centre du lieu très saint. Elle n’était pas là pour le Tabernacle, mais le Tabernacle était là pour l’arche. C’était au-dessus de l’arche que Dieu résidait (Ex. 25.22). C’est de là aussi que Dieu, dans ses entretiens avec Moïse, faisait entendre sa voix (Ex. 33.11). L’arche était donc le moyen de communion, le lieu de rencontre avec Dieu. En cela, elle est un type magnifique de Jésus (Lisez Jean 14.6 ; Rom. 5.11 ; Rom. 8.31-34 ; Héb. 7.23-25 ; Héb. 9.11-12,24 ; 1 Jean 2.1-2.
L’arche nous parle donc de Christ. Le bois d’acacia est un rappel de l’humanité de Jésus, l’or, un rappel de sa divinité. Notez que l’or se trouvait à l’extérieur et à l’intérieur de l’arche. L’humanité de Christ a été glorifiée à l’intérieur de son être. Ses pensées, ses sentiments, tout son être intérieur, étaient autant imprégnés de la divinité que ses paroles et ses œuvres.
Les tables de l’alliance étaient placées dans l’arche.
Comment ne pas penser à notre Seigneur qui a conservé intacte la parole de Dieu. Il est d’ailleurs lui-même la parole faite chair (Jean 1.14 ; voyez aussi Jean 17.8,14).
Dieu a résidé en Jésus-Christ : Jean 14.9-11 ; 2 Cor. 5.19.
C’est par Jésus-Christ que Dieu nous parle : Héb. 1.2.
Méditons sur la place qu’occupe Jésus dans le cœur, les pensées, et les plans de Dieu le Père : Mt 3.17 ; Mt 17.5 ; Jean 12.28.
Nous trouvons toujours Jésus à côté du Père : à la création. Gen. 1.26 : « Faisons l’homme… » n’est pas un pluriel de majesté ; les trois personnes divines (Père, Fils, et Saint-Esprit) interviennent dans la création. A propos de Jésus, voyez Col.1.16.
Les plans divins s’accomplissent en Jésus-Christ. Jésus est présent de la première à la dernière page de la Bible, car le Saint-Esprit se plaît à parler sans cesse du Fils de Dieu (Jean 5.39).
Dans l’Eglise, Jésus doit être placé comme l’arche l’était dans le lieu très saint, c’est-à-dire au centre (Mt 18.20). Quand les hommes prennent la place de Christ (prédicateurs, musiciens, chanteurs, etc.), le Saint-Esprit est attristé et il se retire. Jésus est celui d’où tout vient et à qui tout retourne. « Tout a été créé par lui et pour lui ».
Jésus doit être au centre. C’est vrai pour l’Eglise au plan collectif, c’est vrai pour chaque croyant au plan individuel. Il doit être le centre de nos pensées, de nos affections, de nos activités, de notre vie tout entière.
L’arche, avons-nous dit, était considérée comme le trône de Dieu, ou son marchepied (1 Chr. 28.2 ; Ps. 99.5 ; Ps. 132.7-8). De la même manière, Jésus est le « trône » de Dieu dans le monde. Jésus devrait être pour chacun de nous ce qu’était l’arche pour Israël : une réalité toujours présente, pleinement suffisante, solennelle, divine, source de bénédiction qui ne fait jamais défaut et qui ne tarit pas (Mt 1.23).
Il n’y avait que l’arche dans le lieu très saint. C’était l’unique « mobilier ». La présence de Dieu en Christ suffit pleinement à l’âme du vrai disciple. Le chrétien charnel, mondain, a besoin d’une multitude de choses pour être satisfait. Mais il a toujours soif. L’homme spirituel, qui goûte à la magnificence de Christ, à l’excellence de sa connaissance, est pleinement rassasié.
Les noms de l’arche
L’arche de l’Eternel : Josué 3.13.
L’arche de Dieu : 1 Sam. 3.3.
L’arche du Dieu d’Israël : 1 Sam. 5.7.
L’arche du Seigneur : 1 Rois 2.26.
L’arche de ta majesté : Ps. 132.8.
L’arche du témoignage. C’est une expression qui revient très souvent dans les Ecritures : Ex. 25.22, à cause des tables de la Loi appelées « témoignage », v.21.
Mais le nom rencontré le plus souvent est « l’arche de l’alliance » : Nb 10.33 ; Héb. 9.4. Cette dernière appellation était très importante pour les Israélites. L’arche était le signe visible de l’alliance de Dieu avec son peuple, contractée au Sinaï. La présence de l’arche constituait une preuve tangible de cette alliance, qui n’était pas imaginaire, mais bien réelle. Pour nous croyants, Jésus-Christ est le garant d’une alliance plus excellente (Héb. 7.22). Sa présence et ses œuvres au sein de l’Eglise et dans notre vie rappellent à notre cœur que notre salut est une glorieuse réalité. Jésus est notre « arche de l’alliance ».
La bordure d’or
Nous en avons déjà parlé pour d’autres objets du Tabernacle. Elle est le symbole de la royauté du Seigneur Jésus-Christ :
Il fut appelé roi à sa naissance : Mt 2.2.
Il fut acclamé comme tel à son entrée à Jérusalem : Jean 12.13.
Il fut crucifié pour et avec ce titre : Jean 19.14.
Il est comme tel dans la gloire céleste : Héb. 2.9.
Il reviendra comme tel pour Israël : Ps. 2.6.
C’est son titre universel : Apoc. 19.11,16.
A l’intérieur de l’arche
Ex. 25.21 ; Héb. 9.4. C’est parce qu’il y avait à l’intérieur les tables de l’alliance que l’arche fut appelée « l’arche de l’alliance ». C’est ce qu’il y avait à l’intérieur qui donna son nom et sa nature à l’arche. Il en fut ainsi de Jésus. Il en est ainsi de nous. C’est ce qu’il y a au fond de nous-mêmes qui nous donne notre vrai « nom », notre vraie nature !
1. Un vase rempli de la manne : Héb. 9.4. C’était le témoignage de la fidélité de Dieu à pourvoir aux besoins de son peuple dans le désert (comparez Phil. 4.19). En ce qui nous concerne, Jésus est la pleine satisfaction de notre âme. Il est le pain de vie, venu des cieux, caché aux yeux des incrédules, mais qui rassasie parfaitement l’âme des siens : Jean 6.32-33,48-58 (au verset 35, Jésus nous promet le rassasiement) ; Col. 2.10. Comparez et méditez soigneusement Apoc. 2.17 !
2. La verge d’Aaron qui avait miraculeusement fleuri : Héb. 9.4 (voyez Nb 17.1-11). Cet épisode de l’histoire d’Israël annonçait prophétiquement la venue de celui que Dieu avait choisi dès avant la fondation du monde, Jésus, qui devait mourir et ressuscité pour notre salut. En Jésus, le mort trouve la vie. Nous pouvons expérimenter la résurrection spirituelle (Eph. 2.4-6 ; Col. 2.12-13 ; Rom. 6.3-5 ; Phil. 3.10). En Jésus, la vie jaillit de ce qui est sec et mort.
3. Les tables de la loi : Dt 10.1-5. Comparez en lisant Ps. 40.7-9. La loi de Dieu était au fond du cœur de Jésus, notre « arche de l’alliance ». Ce fut vrai tout au long de sa vie. Il a conservé jusqu’au bout le même amour et le même zèle pour la volonté de son Père céleste : Luc 2.21-24 ; Luc 2.49 ; Mt 5.17 ; Jean 4.31-34 ; Jean 6.38 ; jusqu’au cri « tout est accompli » sur la croix. La parole de Dieu, la volonté de Dieu ont été conservées intactes dans la vie de Christ, jusqu’à la fin (Jean 17.4 ; Jean 19.28-30). C’est pour cela qu’il a pu être un parfait Sauveur pour tout être humain. D’ailleurs, la première fois que l’homme a chuté, Dieu ne lui a pas donné une loi, mais une promesse : Gen. 3.15. La loi donne la connaissance du péché, mais elle ne procure pas le pardon complet et la délivrance du péché (Rom. 7.7). Nous ne pouvions pas être justifiés par la loi divine (Rom. 3.20). Au pied de la montagne, le peuple d’Israël fit de magnifiques promesses à Dieu (Ex. 19.8), mais quelque temps plus tard, il sombrait dans l’idolâtrie (Ex. 32.1-6). C’est pourquoi Christ nous a dégagés de la loi, et rachetés de sa malédiction (Rom. 7.6 ; Col. 2.14).
Dieu a établi une autre alliance : Jér. 31.31-33 ; Héb. 8.7-10 ; Héb. 10.1,11-17. Si nous nous laissons porter jusque dans le lieu très saint, nous serons dans la communion de celui qui a eu la loi de Dieu au fond de son cœur, et qui a pu la vivre. Sous la grâce, Jésus nous aidera à accomplir la volonté de Dieu (Jean 1.17 ; 2 Cor. 3.6 ; arrêtez-vous sur le magnifique texte d’Héb. 13.20-21).
C’est donc à tout cela que nous avons part dans le lieu très saint. Nous contemplons la seigneurie de Christ, sa parfaite obéissance à la parole et à la volonté du Père, son désir de pourvoir à tous nos besoins, et la puissance de sa vie de résurrection.
Les barres et les anneaux
Ils étaient indispensables pour le transport. L’arche accompagnait le peuple dans tous ses voyages, tant qu’il fut un peuple en campagne. Il en est ainsi pour nous avec Christ. Il a promis de nous accompagner toujours (voyez Mt 28.20).
Mais une autre leçon apparaît ici : nous sommes appelés à porter le témoignage de Jésus-Christ partout dans le monde (Marc 16.15).
Aucun sacrificateur ne pouvait à lui seul transporter l’arche. Il fallait être deux ou quatre. Ils devaient harmoniser leurs mouvements, aller d’un même pas. Nous imaginons aisément ce qui serait arrivé s’ils n’avaient pas réglé leurs gestes les uns avec les autres ! Dans l’Eglise du Seigneur, certains veulent agir pour Dieu, mais avec leurs sentiments personnels. Ils veulent servir seuls. Mais le Seigneur ne veut ni l’individualisme, ni l’esprit de parti, mais la complémentarité et la communion. Rappelons-nous que Jésus a envoyé ses disciples deux à deux ! Paul était toujours entouré d’une équipe de collaborateurs. Cette interdépendance et cette unité dans l’Eglise sont indispensables pour proclamer Christ dans ce monde (Jean 13.34-35 ; Phil. 3.15-16 ; Gal. 5.13-15).
Une remarque pour conclure : pour soulever et transporter l’arche, il fallait que les barres soient passées dans les quatre anneaux. De loin, elles semblaient ne faire qu’un seul et même objet avec l’arche. Pour que notre témoignage soit efficace, nous devons nous attacher à Jésus (Actes 4.13).
Paul BALLIERE
www.batissezvotrevie.fr
Écrire commentaire
Jean-Paul (dimanche, 29 janvier 2023 07:17)
Bonjour frère Paul,
Concernant votre article ==> "L'ARCHE DE L'ALLIANCE" du 28 Janvier, vos comparaisons et explications sont merveilleuses...
Quelle minutieuse comparaison!!
Effectivement, voir Christ à travers les Écritures est extraordinaire!
Pour chaque disciple que nous sommes par la grâce de Dieu, la présence même de Christ par Son Esprit doit être vu quotidiènement en chacun de nous...
Oui, à Dieu seul sage, qui nous a sauvés par Jésus notre Seigneur, appartiennent: Gloire, Majesté, Force et Puissance avant tous les temps, aujourd'hui encore donc maintenant et pour toute l'éternité...