UN AVERTISSEMENT POUR L’INCROYANT
Si vous n'avez pas encore entendu l'appel de Dieu, vous êtes dans une terrible condition. Si vous deviez quitter cette vie dans un tel état, vous seriez alors perdu pour toujours et devriez endurer une mort éternelle. Seuls ceux qui sont appelés dans cette vie seront glorifiés dans celle à venir. Si vous mourez avant de vous convertir à Christ, qu'adviendra-t-il de vous ? Comme du chaume vous tomberez entre les mains de celui que la Bible décrit comme un feu dévorant (Hébreux 12.29).
Peut-être ne vous souciez-vous aucunement de votre âme ou bien vous vous contentez d'une religion occasionnelle ; ou encore vous avez entendu l'Évangile, mais avec une indifférence insouciante. Quel que soit votre cas, si la grâce ne vient pas à votre rescousse, le résultat en sera terrible pour vous. La Parole de Dieu et l'Évangile de Christ se dresseront en témoins impartiaux contre vous dans un jour à venir. L'Évangile est « une odeur de mort donnant la mort » pour votre âme et Dieu lui-même est votre ennemi éternel (2 Corinthiens 2.16). « Prenez-y donc garde, vous qui oubliez Dieu, de peur que je ne déchire, sans que personne délivre- (Psaume 50.22).
Si vous entendez régulièrement l'annonce de l'Évangile et assistez aux offices religieux, ne vous pensez pas pour autant chrétien, simplement parce que vous professez ouvertement la foi et accordez votre assentiment de fait à la vérité. Des milliers d'êtres humains l'ont fait avant vous, mais ils ont péri dans l'éternité. Si vous n'êtes pas divorcé de la loi des œuvres et renouvelé dans votre esprit afin de croire en Christ, vous découvrirez vite que vous êtes engagé sur un sentier, peut-être plus décent ou moins populaire, mais qui mène toujours vers le royaume des ténèbres. Votre seule consolation dans la damnation sera d'avoir laissé parmi vos semblables le souvenir d'un caractère plus respectable. Quelle piètre récompense pour la perte d'une âme immortelle ! Quelle fin terrible pour une profession religieuse ! Plaise à Dieu de vous délivrer d'un tel sort !
Que personne non plus ne méprenne une profession de la doctrine biblique (reçue par éducation ou à l'écoute de l'Évangile) pour une vraie conversion et une foi authentique dans le grand Rédempteur. Une erreur dans ce domaine est fatale et elle a été la mine de multitudes d'hommes. Il est possible d'avoir une bonne compréhension de la doctrine et d'être tout à fait capable de défendre la vérité contre ses adversaires, tout en conservant un cœur charnel aussi froid que la glace et aussi dur que la pierre. « Quand j'aurais... la science de tous les mystères et toute la connaissance... si je n'ai pas l'amour, je ne suis rien (1 Corinthiens 13.2). Quelle que soit la connaissance que l'homme ait de l'Évangile, s'il vit dans le péché, n'aime ni Dieu ni son semblable et n'a aucun désir pour la gloire divine, il est clair que ses prétentions au salut sont vaines et fausses. Il est possible qu'il impressionne par sa conversation religieuse, par l’étalage de ses dons, qu'il alimente son orgueil par sa défense de la vérité et sa réfutation de l'erreur. Il est possible aussi que, conscient de la supériorité de ses capacités, il regarde avec dédain ceux qui n'ont pas sa compréhension des doctrines de la grâce. Mais cette connaissance supérieure ne servira qu'à accroître son malheur futur et rendre sa condamnation d'autant plus terrible.
Notes :
1. Le processus de conviction de péché décrit ici n'est pas une norme rigide pour tous ceux qui viennent à Christ. Le Tout-Puissant n'est pas limité à une seule manière d'agir dans l'esprit des pécheurs quand il les amène à découvrir leur état, leur nature et leur danger. Dieu est souverain et agit comme il lui plaît, dans ce domaine comme en tout autre. Tout homme pécheur doit ressentir son besoin avant de chercher ou d'accepter de l'aide aux mains de la grâce divine, mais le Seigneur possède diverses manières d'amener les siens à ressentir et accepter sa puissance. II éclaire certains d'une manière plus graduelle et les attire à Christ avec douceur, avec des cordages d'amour pourrait-on dire. Il frappe d'autres avec une conviction soudaine, comme avec la voix du tonnerre ou l'éclat de l'éclair. II amène ces gens au bord même du désespoir et les secoue au-dessus de l'abîme de perdition. Ne cherchons pas les raisons pour ces différences dans les voies de Dieu. Il a le droit de les amener à la connaissance du salut de la manière et par le moyen qu'il lui plaît d'utiliser. Pour celui qui se demande si sa conviction de péché est authentique, les questions à poser ne sont pas : « Combien de temps ai-je été convaincu de péché ? Avais-je un sentiment de péché assez profond ? Suis-je parvenu à la conviction par les bons moyens ? » Il vaut mieux chercher à répondre aux bonnes questions : « Puis-je honnêtement dire que je sais que j'ai péché et que je mérite de périr ? Est-ce que je crois que rien d'autre que la grâce de Dieu peut me sauver ? Est-ce que je me confie en Jésus-Christ seul ? »
2. Il faut remarquer à ce point qu'une profonde détresse par crainte du péché n'est exigée de personne afin d'obtenu la paix avec Dieu. Une telle détresse n'appartient pas aux préceptes de la loi mais à sa malédiction. Les appréhensions terrifiantes du châtiment éternel ne font pas partie de ce qui est exigé des pécheurs mais de ce qui leur est infligé. Il existe une tristesse selon Dieu en raison du péché, et nous avons le devoir de la posséder. Dieu nous la commande et y attache des promesses. Mais les craintes issues de la loi viennent de la malédiction de cette loi et non du précepte lui-même. Elles expriment un sentiment de danger qui découle de la loi plutôt que d'avoir fait ce qui est mal aux yeux de la loi. Ce ne sont certainement pas les marques d'un amour pour Dieu ou d'une sainteté intérieure de vie. Le pécheur éveillé au sentiment de son péché qui désire connaître une telle détresse avant de pouvoir croire est quelqu'un qui cherche la misère de l'incrédulité afin d'obtenir la permission de croire.
Abraham BOOTH
www.batissezvotrevie.fr
Écrire commentaire