LE PECTORAL DU JUGEMENT
Lecture biblique : Ex. 28.15-30.
En considérant le souverain sacrificateur de la foi que nous professons, Jésus (Héb. 3.1-2), il est intéressant de lire le texte de Rom.5.6-10. Paul affirme que, lorsque nous étions encore dans nos péchés, nous avons été sauvés par la mort de Jésus. Le mot « mort » et le verbe « mourir » reviennent cinq fois dans les versets 6 à 10. Mais maintenant que nous sommes réconciliés avec Dieu, nous sommes sauvés par la vie de Jésus (v.10). Il nous maintient dans le salut par sa vie et son intercession à la droite du Père. Le comprenons-nous ? En bénéficions-nous ? En vivons-nous ? Peu de chrétiens se nourrissent du salut dans la vie actuelle de Jésus-Christ. Nous découvrons ici le salut renouvelé, maintenu, par la vie de Jésus. Sauvés un jour par la mort de Christ, nous le demeurons chaque jour par sa vie. Une identification à Jésus dans sa résurrection, par la foi, est indispensable (Rom. 6.4-11). Expérimentons en permanence la puissance de cette vie de résurrection dans notre propre vie (voyez Phil. 3.9-10 ; Gal. 2.20 ; Eph. 3.16-17 ; Phil. 1.21 ; Col. 3.3-4 ; 2 Cor.13.4 ; Jean 14.23). Croyons aussi que nous sommes au bénéfice des prières de notre grand souverain sacrificateur, et réjouissons-nous de son ministère céleste (Rom. 8.34).
1. Le pectoral
Le pectoral évoque ce qui est relatif à la poitrine.
C’était une pièce d’étoffe, double, carrée (d’environ 24 centimètres), garnie de pierres précieuses, que le grand prêtre portait sur sa poitrine.
L’étude du pectoral nous fait pénétrer plus en avant dans la communion de Jésus avec son peuple, et dans son ministère à l’égard des siens. L’éphod nous rappelle que le peuple est sur ses épaules, le pectoral nous enseigne que nous sommes sur le cœur de notre cher Sauveur. Nous sommes l’objet de son affection, de son amour, de sa tendresse (comparez C.d.C. 8.6). En Christ, nous sommes en sécurité. Qui aurait arraché une pierre du pectoral ?
2. Le pectoral du jugement
V.15, 29, 30.
Si nous pouvons aller jusque dans le lieu très saint, et si Jésus nous porte avec lui jusque-là, c’est parce qu’il y a eu un jugement, celui de notre péché. Le péché a été jugé en Jésus. Dieu regarde le sang de Christ, le sang de l’alliance nouvelle. Le péché est jugé. Nous sommes acceptés dans la présence de Dieu, dans une douce intimité (Rom. 8.1 ; 2 Cor. 5.21 ; Héb. 9.11-12 ; Héb. 9.28 ; Gal. 3.13).
Le pectoral était « artistement travaillé » (v.15). Il a fallu recevoir un don de Dieu pour confectionner les vêtements sacerdotaux (voyez le v.3). L’œuvre magnifique et complète de Jésus était une œuvre divine, venant d’en haut, du Père céleste.
Le pectoral était « du même travail que l’éphod » (v.15). Il était fait des mêmes couleurs nous rappelant une fois de plus la divinité, l’origine céleste, le sacrifice, et la sainteté de Jésus.
L’éphod était « carré ». C’est une forme géométrique qui parle d’égalité. Les côtés et les angles sont égaux. L’œuvre de Jésus est parfaite, juste, égale pour tous. Son amour est parfait (Eph. 3.18-19).
3. Les pierres précieuses
Elles étaient au nombre de douze, une par tribu. Le nom d’une tribu était gravé sur une pierre. Toutes les tribus d’Israël étaient donc des joyaux précieux pour Dieu. Nous aussi, nous sommes tous précieux aux yeux du Seigneur. Nous sommes ses joyaux. Il nous a rachetés.
Mais les tribus n’avaient pas toutes une valeur identique. De plus, comme la disposition des pierres nous l’enseigne, certaines étaient plus près du cœur du sacrificateur que d’autres. Nous sommes tous précieux aux yeux de Christ, mais certains vivent plus près de son cœur que d’autres, et lui sont, de ce fait, plus précieux encore (voyez Jean 14.21 ; 21.20 ; Jean 11.1-2, 5). Notre intimité avec le Seigneur peut être plus ou moins profonde (voyez Jean 13.23-26). Jean était couché sur le sein, sur la poitrine de Christ. Voilà une position qui rappelle le pectoral !
Quel est l’enseignement des pierres précieuses ?
Elles sont, tout d’abord, un symbole de splendeur céleste (comparez Ex.24.10). La splendeur du ciel à venir est notre espérance par la foi.
Elles sont aussi un symbole de beauté éclatante (voyez Lam.de Jér. 4.7). Que la beauté de Christ s’intensifie en nous de jour en jour !
Elles sont d’une grande valeur. C’est ce que nous sommes aux yeux et au cœur du Seigneur : Zac. 9.16-17a ; Apoc.21.19-20.
Elles sont connues pour leur dureté (comparez Ezé. 3.9 ; Zac. 7.12). Nous aussi, soyons « durs », fermes, résistants, pour être attachés au seigneur jusqu’au bout (1 Thes. 5.23).
Leur durée est inaltérable : voyez 1 Cor. 3.12. Ne soyons pas les chrétiens de quelques jours, de quelques semaines, ou de quelques mois, mais persévérons jusqu’à la fin !
Les pierres précieuses étaient entourées de montures d’or, symbole de la divinité. Quelle image ! Nous sommes rendus participants de la nature divine (2 Cor.3.18 ; 2 Pi. 1.4).
Les pierres étaient gravées comme des cachets : comparez C.d.C. 8.6.
Les chaînettes d’or nous rappellent que nous sommes attachés à Jésus, et que nous bénéficions de sa communion (Jean 17.11-12 ; 1 Cor. 1.9).
Il existait donc deux sortes de liens : les chaînettes d’or et le cordon bleu. Si, ainsi que nous venons de le dire, l’or fait allusion à la divinité, la couleur du cordon nous parle du ciel. Pour rester bien attachés à Christ, nous avons besoin de deux choses : être rendus participants de la nature divine en fuyant la corruption qui existe dans le monde, et nous affectionner aux choses d’en haut : 1 Jean 2.15-16 ; Col. 3.1-2.
Conclusion
Dans le lieu très saint, le souverain sacrificateur avait les noms des tribus d’Israël sur son cœur. Jésus nous a gravés sur son cœur « pour en conserver à toujours le souvenir devant l’Eternel » (v.29 ; voyez Jude 1). Quelle richesse spirituelle !
L’urim et le thummim étaient des objets d’une nature inconnue placés sur ou dans le pectoral. Il subsiste un mystère sur ces objets. Le souverain sacrificateur s’en servait pour découvrir la volonté divine. Ils renferment une valeur symbolique. Leur nom signifie « lumière » et « perfection ». Le Seigneur se révèle comme tel dans ses jugements : il est lumière et perfection.
Paul BALLIERE
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