LE MOUSTIQUE
Comme la mouche, le moustique, dit aussi cousin, appartient à l'ordre des Diptères, c'est-à-dire des insectes porteurs de deux ailes. Il est le représentant de la famille des Culicides (du mot latin « culex » qui signifie « moustique »), dont on connait environ deux mille espèces dans le monde. Mouches et moustiques sont, d'entre les Diptères, les deux familles les plus répandues.
Le moustique commun, cet insecte qui vient souvent troubler en été notre sommeil, est d'une couleur brunâtre. Sa longueur est de six millimètres. Il se nourrit de sucs végétaux et de débris putrides, tandis que la femelle se repaît uniquement de sang.
De l'anatomie du moustique, nous retiendrons les éléments suivants:
1. La tête, porteuse de deux gros yeux composés; de deux longues antennes qui, chez le male, sont plumeuses; d'une bouche formée de deux lèvres dont l'inférieure est une trompe allongée. Celle-ci est accompagnée de mâchoires et de mandibules, telles des lancettes acérées, des aiguillons perforants, qui peuvent traverser la peau de l'homme et des animaux. Par sa trompe le moustique suce le sang. Mais auparavant il sécrète une salive anticoagulante, qui fluidifie le sang, sans laquelle il ne pourrait être aspiré.
2. Le thorax, porteur des deux ailes et, au-dessous, des deux balanciers, organes de l'équilibre. L'ablation d'un seul balancier rend le vol impossible. Du thorax partent aussi les trois paires de pattes, longues et frêles.
3. L'abdomen, segmenté, allongé, porteur des stigmates respiratoires.
Le moustique vit dans les eaux stagnantes des mares, des fossés, des tonneaux à eau de pluie. Il y pond de nombreux œufs, lesquels adhèrent les uns aux autres et forment un petit radeau qui flotte sur l'eau. Ils éclosent dans l'eau, et les larves apparaissent comme pendues à la surface de l'eau. Elles se transforment en nymphes qui, cinq jours plus tard, donnent l'insecte parfait.
Si, dans nos régions, la piqûre d'un moustique est sans effet nuisible grave, elle est par contre dangereuse dans les pays chauds. Par elle est inoculé le germe de maladies pénibles, telle la malaria, affection fébrile, qui est transmise par le moustique dit « anophèle ».
N'est-ce pas dans ce sens qu'il faut considérer les effets de la troisième plaie qui a sévi en Egypte lors de l'asservissement des enfants d'Israël? C'est la seule occasion où, dans la Parole de Dieu, il est parlé de moustiques. Le fait est rappelé au livre des Psaumes: L’Eternel « parla, et il vint... des moustiques dans tous leurs confins» (105.31). Aaron, le frère de Moise, frappa en effet la poussière de la terre, et « toute la poussière de la terre devint des moustiques dans tout le pays d'Egypte ». A deux reprises, il est écrit qu'ils furent « sur les hommes et sur les bêtes» (Ex. 8.17, 18), autrement dit que les uns et les autres furent leur proie. C'est à ce propos que les devins du pays, dans l'incapacité de reproduire le miracle comme ils l'avaient fait précédemment, déclarèrent: « C'est le doigt de Dieu ». Mais le Pharaon ne fut pas frappé par cette parole: son cœur « s'endurcit, et il ne les écouta point ».
Dans l'Evangile, il est parlé du moucheron qui, selon les commentateurs, n'est rien d'autre que le moustique. « Guides aveugles, dit le Seigneur Jésus, qui coulez le moucheron et qui avalez le chameau ! » (Matt. 23.24). Au début de son ministère Jésus a parlé du bonheur en présentant les neuf béatitudes (Matt. 5.3-11). A la fin de son ministère, il a dû prononcer sept malheurs à l'adresse des chefs du peuple en leur reprochant de filtrer leurs breuvages pour en éliminer l'imperceptible moucheron qui avait pu y tomber, tandis qu'ils avalaient l'énorme chameau ! (Matt. 23.13-29). Par cette image, il dénonce leur égocentrisme et leur attachement aux futiles traditions qu'ils observaient avec la prétention d'accomplir la loi, tandis que, de cette même loi, ils laissaient de côté les instructions importantes en commettant les plus graves transgressions.
Le moustique et le moucheron sont donc mentionnés en deux passages où nous sommes mis en garde: d'une part contre l'endurcissement dans la désobéissance, qui fut celle du Pharaon; d'autre part, contre toute obéissance apparente, observance de vaines traditions, qui fut celle des chefs religieux du peuple aux jours où le Seigneur Jésus était parmi eux.
Qu'est-ce que Dieu demande de ses enfants, sinon qu'ils se comportent selon ce qu'il a fait d'eux: des enfants d'obéissance ?
P. ROSSEL
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