ET AUJOURD’HUI…
(Hébreux 13.8)
« Il y a un grand salut qui, annoncé d'abord par le Seigneur, nous a été ensuite confirmé par ceux qui l'ont entendu, Dieu appuyant leur témoignage par des signes, des prodiges et divers miracles, et par les dons du Saint-Esprit distribués selon sa volonté. » (Héb. 2.3-4)
Il y avait, faisant partie de ce « si grand salut » la promesse d'un baptême de Saint-Esprit et de feu. Il fut reçu réellement par les premiers chrétiens et fut reconnu en fait comme étant une expérience réelle et intense. Cette expérience continua d'être faite avec joie « comme au commencement », longtemps après que le jour de la Pente¬côte fût passé dans le domaine de l'histoire.
Il reste une question -- et elle est vitale pour nous -- : « Pouvons-nous trouver une base qui nous permette d'attendre que le même Dieu donne encore aux chrétiens, dans l'intimité du même Seigneur Jésus-Christ, le même don du Saint-Esprit, sous la même forme d'expérience ? »
On est tenté d'écarter cette question en invoquant l'absence générale d'une telle expérience parmi les chrétiens, aujourd'hui, comme une preuve que la réponse se présente sous une forme négative. Pour excuser cette prétention toute gratuite, on nous affirme que tout le laps de temps couvert par le Nouveau Testament était « anormal », mais que nous avons maintenant atteint le « normal », et que l'expérience générale prouve qu'il n'y a plus pour aujourd'hui de baptême du Saint-Esprit comparable à ceux des premières « Pentecôtes ». Cette méthode aisée pour sortir de la difficulté est très populaire. Mais elle substitue d'emblée le modèle humain de notre propre prétention au modèle divin que nous révèle l'Ecriture sainte. Aussi repoussons-nous immédiatement cette méthode.
Il y a aussi ceux qui cherchent un compromis, en citant comme leurs modèles, non pas les chrétiens « ordinaires », mais certains chefs chrétiens bien en vue, qui, affirment-ils, n'ont jamais fait aucune expérience du genre de celle que nous considérons comme scripturaire. « Nous n'avons pas le droit, prétendent-ils, d'enseigner qu'une expérience de Pentecôte dans le Nouveau Testament doive être considérée comme normale et pour aujourd'hui, parce qu'elle se retournerait contre ces hommes que l'on admet comme ayant été choisis comme les saints de Dieu, et si cette expérience eut été normale, ils l'auraient certainement faite avec joie. »
A cette objection, il y a des réponses variées :
a) Nous ne connaissons pas toutes les expériences pro¬fondes de ces hommes et de ces femmes, et dans plusieurs cas, nous avons des indications nous laissant entendre qu'ils ont réellement connu quelque chose de cette expérience bien définie et semblable au baptême du Saint-Esprit exprimé dans le Nouveau Testament, y compris même les paroles extatiques, qui doivent avoir été des « langues ».
b) Si puissants qu'aient été les résultats évangéliques de quelques-uns de ces grands chefs religieux dont les noms sont à juste titre respectés, il faut se souvenir que les disciples de Jésus ont chassé des démons, guéri des malades et accompli des œuvres étonnantes avant même d'avoir fait une expérience personnelle de Pentecôte (Luc 10.17 ; Marc 6.13)
Nous croyons avec joie que le Seigneur est toujours prêt à travailler avec de fidèles prédicateurs de sa Parole et à récompenser la consécration et la foi par des moissons nombreuses et glorieuses pour le royaume de Dieu. De plus, l'Esprit de Christ, reçu comme une grâce lors de la régénération, peut produire beaucoup de fruits bénis de sainteté, indépendamment de ce « baptême de puissance d'en haut » qui fut le sujet spécial du tout dernier entretien de notre Seigneur sur la terre.
c) Ces chrétiens réputés seraient probablement les derniers à se permettre de se présenter comme des modèles et à placer ainsi des limites à l'expérience spirituelle qu'ils ont atteinte et qui fut leur joie profonde. Sans aucun doute, ils seraient les premiers à nous orienter vers le Nouveau Testament comme vers le seul modèle nous donnant la capacité de juger d'une expérience spirituelle et comme plaçant devant nous l'idéal divin vers lequel nous devons tous tendre.
En effet, il nous faut bien comprendre ceci : Nous avons à choisir l'une des deux solutions suivantes. Ou bien accepter le Nouveau Testament pour notre modèle, ou bien prendre comme modèle l'expérience de ces chrétiens renommés. On peut étudier la vie de ceux-ci avec beaucoup de profit, pour notre propre humiliation, mais c'est là une attitude bien différente de celle qui consiste à les placer comme le modèle d'après lequel nous formulons nos doctrines sur le Saint-Esprit et nous mesurons nos expériences. Réellement, nous n'arriverons jamais à dépasser notre idéal et, à moins de garder nos yeux attachés sur le modèle scripturaire en vue de réaliser une expérience de Pentecôte, nous ne pourrons jamais espérer nous y conformer.
Enfin, à ceux qui soutiennent qu'une expérience scripturaire complète du baptême du Saint-Esprit n'est pas pour aujourd'hui, ou tout au plus n'est que pour un petit nombre, il reste la lourde responsabilité d'en apporter la preuve. Nous pouvons vraiment remercier le Seigneur qu'il n'y ait rien dans le Nouveau Testament qui puisse soutenir cette théorie peu attrayante.
Notre Seigneur ne suggéra aucune limite de temps quand il proclama par grâce et confirma la « promesse du Père ». Pierre brossa une vision magnifique dans la péroraison de son sermon le jour de la Pentecôte : « Car la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera. » (Actes 2.39) Paul considérait cette expérience comme toujours normale et essentielle vingt-trois ans après le discours de Pierre (Actes 19.1-6).
Les Ecritures ne nous suggèrent pas non plus de limites de temps à l'égard des dons surnaturels qu'elles nous rap¬portent, et qui résultent du baptême du Saint-Esprit, aucune limite de temps ne nous permettant d'affirmer avec vérité que ce temps est bien passé. On invoque souvent 1 Cor. 13.8, mais le temps de son accomplissement en est définitivement fixé par ces mots : « Quand ce qui est parfait sera venu ». Quelques personnes s'efforcent d'appliquer le mot « parfait » au temps présent. Mais la Parole de Dieu a précisé la signification de ce passage en nous révélant que ce temps « parfait » sera venu quand nous verrons « face à face » et quand nous « connaîtrons comme nous avons été connus ». Aucun homme n'a l'audace de prétendre que ce temps est déjà accompli.
Finalement, nous avons l'affirmation glorieuse : « Jésus-Christ est le même hier, aujourd'hui et éternellement » (Héb. 13.8). C'est par-dessus tout son œuvre de baptiser du Saint-Esprit et de feu, et nous avons cette assurance réconfortante et inspiratrice : ce qu'il a accompli « hier » en cette matière, il l'accomplira certainement « aujourd'hui ».
En voyons-nous la réalisation ? La réponse joyeuse et triomphante de centaines de milliers de chrétiens par tout le monde aujourd'hui en est l'affirmation catégorique. Dans chaque continent, des croyants font l'expérience de la Pentecôte comme celle qui est racontée dans les pages du Nouveau Testament, et le caractère universel de cette effusion du Saint-Esprit « sur toute chair », les conduit à croire que sûrement c'est bien « ce qui avait été dit par le prophète Joël ».
Avez-vous reçu le baptême du Saint-Esprit ? Quelle est à ce sujet votre expérience ? Est-elle semblable à celle des premiers chrétiens ? « La promesse est pour vous ». Recherchez la face de votre Père céleste pour obtenir ce don précieux par-dessus tout, en Jésus-Christ notre Seigneur, et, quand le Saint-Esprit vous aura rempli de sa présence et de sa puissance, vous vous joindrez à nous dans un joyeux « Alléluia ».
Donald GEE
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