UN PARDON GRATUIT
La deuxième exigence1 essentielle pour un pardon complet est sa gratuité. L'homme pécheur n'a aucune condition à remplir afin d'en bénéficier. En fait, ce fut Christ, notre Garant, qui accomplit tout ce qu'il fallait pour que nous recevions le pardon. Notre pardon dépend du fait qu'il devait remplir les conditions et les termes établis par son Père. Ces conditions étaient à la fois dures et terribles parce que le Fils de Dieu dut se faire homme, obéir parfaitement à la loi de Dieu, puis souffrir la mort humiliante de la croix. L'effusion de son propre sang était la condition inéluctable et terrible qui reposait sur Christ en tant que substitut. C'est là ce qu'exigeait la justice de Dieu : « Sans effusion de sang il n'y a pas de pardon » (Hébreux 9.22). Cela est vrai même pour le Prince de la vie et le Seigneur de gloire. L'expiation accomplie par notre souverain sacrificateur satisfait les exigences de la justice de Dieu, obtient le pardon du péché et accorde la paix à la conscience de ceux qui sont dans la détresse à cause de leur sentiment de culpabilité.
Avec la miséricorde divine
Ce pardon est absolument gratuit pour le pécheur qui en bénéficie. Dieu l'accorde selon les richesses de sa miséricorde et le pécheur le reçoit selon la grâce. comme il est écrit : « En lui nous avons la rédemption par son sang, le pardon des péchés, selon la richesse de sa grâce » (Éphésiens 1.7). La mort de Christ est la cause, et la gloire de Dieu la raison ultime, pour lesquelles il accorde cette bénédiction : « Dieu vous a pardonné en Christ » (Éphésiens 4.32): « C'est moi, moi qui efface tes transgressions pour l'amour de moi » (Ésaïe 43.25).
Dans les versets qui précèdent cette dernière citation, Dieu lance des accusations graves contre son peuple pécheur. On pourrait s'attendre à ce qu'il ordonne leur destruction complète. Au lieu de cela, il les assure qu'il effacera leurs transgressions, non à cause de quoi que ce soit en eux, mais afin de manifester les richesses de sa grâce et de déployer sa gloire, selon ce que Paul déclare : « Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé » (Romains 5.20). Israël était une nation qui jouissait de la faveur divine dans une grande mesure, mais le peuple négligeait son devoir à l'égard de Dieu. Les Israélites avaient cessé de venir auprès du Seigneur dans la prière et trouvaient son culte fatiguant. Ils l'avaient offensé par leurs péchés et fatigué par leurs iniquités. Pourtant, il leur pardonne ! Quelle grâce étonnante ! Le péché abonde comme un fleuve, mais la grâce surabonde comme un océan. Le salut est absolument gratuit.
Abraham BOOTH
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1. Voyez, dans cette même rubrique, les articles précédents de cet auteur (NDLR)
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