A CEUX QUI PRIENT POUR LE REVEIL

  

 

A CEUX QUI PRIENT POUR LE REVEIL

 

Êtes-vous réellement en paix avec tous vos semblables ?

 

« Si donc tu présentes ton offrande à l'autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère ; puis, viens présenter ton offrande. » (Matth. 5 : 23-24).

 

Et d'abord j'ouvre l'Evangile, et je suis surpris d'y voir que la première condition mise à l'acceptation de nos prières, c'est une simple règle de charité. 

C’est un point plus délicat qu’on ne le pense.

Mon frère, ma sœur, soyons sincères, n’éprouvons-nous pas, en entendant ces paroles, un sentiment pénible ? Un certain malaise, un je ne sais quoi de vague, d'angoissant, qui nous dit : : Es-tu bien réellement en paix avec tous tes semblables ? L'es-tu au moins autant que cela dépend de toi ? Si cela n'est pas, frère, il faut que cela soit, maintenant.

Pour que Dieu veuille effacer tes péchés, il faut que tu oublies ceux des autres.

Sonde-toi ! Non dans les faits seulement, mais dans les pensées secrètes, dans les mouvements cachés et profonds de ton cœur. Mets-toi à nu devant ton Dieu, demande-lui d’être bien droit, car cela est quelquefois difficile quand il peut en résulter une humiliation. Ah ! si l'Esprit de sainteté vient à te dire : « Tu es cet homme-là ! Tu as manqué de charité vis-à-vis de tel ou tel ! », il n’y a pas à hésiter… ; tu sais ce que

tu as à faire… Va ! va, mon frère, et que Dieu t'accompagne ! Il aplanira ton sacrifice ; et après l'heure de l'humiliation, combien l'heure de la prière sera doublement bénie ! La paix coulera en toi comme un fleuve, au pied du trône de grâce !

O chers enfants du Dieu des miséricordes, chers disciples du Sauveur de paix, chers auditeurs de la Parole de charité, quand bannirez-vous du milieu de votre famille évangélique, en tous lieux, les dissensions, les amertumes, les sectes et les animosités de tout genre ? Supposez un père sage, instamment prié par ses enfants de leur accorder un bien précieux ; mais voici : tout en le priant, ne se mettent-ils pas à se disputer, à se battre, aux pieds mêmes de ce vénérable père ! Que fera-t-il ? Ne leur dira-t-il pas : « Quand vous serez d'accord, je pourrai vous écouter ; jusque-là, je ne veux rien de vous » ? 

Frères, « si vous voulez que votre Père qui est aux cieux vous pardonne vos offenses, pardonnez aussi de même ». Car celui qui prétend aimer Dieu sans aimer son frère est menteur. « Comment aimera-t-il Dieu qu’il ne voit pas, s'il n'aime pas son frère qu’il voit ? » 

Il n'y a pas d'alternative : il faut où nous arrêter de prier, ou obéir à ce commandement : « Va et réconcilie-toi ! »

Courage donc, frères et sœurs ! et qu'une pluie d'amour et de paix vienne arroser tous

nos cœurs… et les réjouir, comme celui de notre Père, par la cessation de toute brouillerie, de toute aigreur, de toute susceptibilité parmi nous. 

« Heureux ceux qui procurent la paix ! Ils seront appelés enfants de Dieu. »

 

C.H. SPURGEON

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