L’INSPIRATION PLENIERE ET VERBALE DE L’ECRITURE
(2° partie)
2. Que veut dire, au sens de la Bible, l’expression « inspiration plénière » ?
Elle signifie que l’inspiration est entière et sans restriction. C'est ce qu’affirment partout les auteurs sacrés : « Toute Ecriture est inspirée de Dieu » (2 Tim. 3. 16) ; les prophètes et les apôtres nous transmettent, non pas une parole d'homme, mais véritablement la Parole de Dieu (1 Thess. 2. 13). La révélation écrite est complète de sorte que nous n'y pouvons rien ajouter, ni retrancher (Apoc. 22. 18-19) ; il ne disparaîtra pas de la loi (l’Ecriture de l'Ancien Testament) un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit arrivé (Mat. 5.18).
On ne saurait trop insister sur l'importance que l'Ecriture attache à la réception et à la transmission exacte des expressions divines.
Moïse avait pleinement conscience de transmettre les paroles mêmes de Dieu, dans le livre de la loi comme sur les tables des dix commandements (Ex. 24. 4, 7, 12), En conclusion, « l'Eternel dit à Moïse : Ecris ces paroles ; car c’est conformément à ces paroles que je traite alliance avec toi et avec Israël » (34. 27). Balaam se sait inspiré, même de façon contraignante : « Je dirai les paroles que Dieu mettra dans ma bouche... je ne pourrais faire de moi-même ni bien ni mal contre l'ordre de l'Eternel ; je répéterai ce que dira l'Eternel » (Nbr. 22. 38 ; 24.13). Or, ce que Dieu a fait pour un homme vil et hostile, un faux prophète, n’a-t-il pas pu l’accomplir pour ses vrais prophètes, joyeusement soumis à sa volonté ?
David dit à Salomon, à propos de la construction du temple : « C'est par un écrit de sa main que l'Eternel m’a donné l'intelligence de tout cela, de tous les ouvrages de ce modèle » (1 Chr. 28. 19). Il s'agissait sans doute d'une révélation fidèlement transcrite par l’un des prophètes. David la considérait comme étant écrite de la main même du Seigneur. Il s’écrie encore : « l’Esprit de l'Eternel parle par moi, et sa parole est sur ma langue » (donc, non seulement la pensée divine dans son esprit : 2 Sam. 23. 2).
Le Psalmiste considère que la loi, l’Ecriture des Juifs, est la vérité même de Dieu : « Je me confie en ta parole… la parole de la vérité… Tous tes commandements ne sont que fidélité… A toujours, ô Eternel, ta parole subsiste dans les cieux… Tes commandements n’ont point de limite. Combien j'aime ta loi !... Ta loi est la vérité… Le fondement de ta parole est la vérité » (Ps. 119. 42-43, 86, 89, 96-97, 142, 160).
Jérémie reçoit de Dieu cet ordre : « Voici, je mets mes paroles dans ta bouche… Dis-leur tout ce que je t'ordonnerai… que celui qui a entendu ma parole rapporte fidèlement ma parole… Dis… toutes les paroles... n’en retranche pas un mot… Prends un livre, et tu y écriras toutes les paroles que je t’ai dites… » (Jér. 1. 9, 17 ; 23. 28 ; 26. 2 ; 36. 2 ; voyez aussi Es. 6.7, 9; 51.16; Ez. 2. 7-8 : 3. 10-11, 17 ; De. 18. 18).
Jésus-Christ déclare à propos de ses paroles, consignées pour nous dans le Nouveau Testament : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point » (Mat. 24. 35).
Paul précise ainsi son attitude personnelle devant toute l'Ecriture : « Je sers le Dieu de mes pères. croyant tout ce qui est écrit dans la loi et dans les prophètes ».… « sans m’écarter en rien de ce que les prophètes er Moïse ont déclaré devoir arriver » (Act. 24. 14 ; 26. 22). Il affirme encore que « tout ce qui a été écrit d'avance l’a été pour notre instruction » (Rom. 15. 4).
Quant à Jean, il répète avec assurance au cours du dernier livre de la Bible : « Ces paroles sont les véritables paroles de Dieu. Ces paroles sont certaines et véritables ; et le Seigneur, le Dieu des esprits des prophètes, a envoyé son ange pour montrer à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt » (Apoc. 19. 9 ; 21.5 ; 22. 6).
(à suivre : Pourquoi parle-t-on d’inspiration « verbale » ?
René PACHE
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