LES ORIGINES DU BAPTÊME

 

 

LES ORIGINES DU BAPTÊME

 

En lisant les Evangiles, nous constatons qu’ils mentionnent tous les quatre, en leur début, le ministère de Jean-Baptiste et le baptême de Jésus dans le Jourdain. C’est donc là que nous trouvons les premiers baptêmes.

 

 

Le baptême de Jean-Baptiste

 

C’était un baptême de repentance pour préparer le peuple Juif à la venue imminente du Messie. Il n’avait pas toute la valeur symbolique que lui donneront plus tard le Seigneur Jésus et les Apôtres. Jean-Baptiste connaissait très bien le but de la mission que Dieu lui avait confiée : « Moi je vous baptise d'eau pour vous amener à la repentance, mais celui qui vient après moi est plus puissant que

moi. Lui, il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu » (Mat. 3.11),

 

 

Le baptême de Jésus

par Jean-Baptiste dans le Jourdain

 

« Alors Jésus vint de la Galilée au Jourdain vers Jean, pour être baptisé par lui. Mais Jean s'y opposait, en disant : C’est moi qui ai besoin d'être baptisé par toi, et tu viens à moi! Jésus lui répondit : Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste. Et Jean ne lui résista plus. Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l'eau. Et voici, les cieux s'ouvrirent et il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection » (Mat. 3,13-17).

 

Il n'est pas de meilleur modèle pour notre vie chrétienne que le Seigneur Jésus. Aussi son expérience dans ce domaine a-t-elle une grande valeur. Son âge est à noter : environ trente ans, nous dit Luc (Luc 3.21 à 23). Pour accomplir cet acte, Jésus a dû effectuer plusieurs dizaines de kilomètres depuis la Galilée jusqu'au Jourdain. Il aurait pu demander à Jean-Baptiste d'aller à lui, mais dans son humilité, pour nous montrer l'exemple et s'unir à notre race pécheresse, il est allé au Jourdain au milieu de tant de pécheurs, se plonger dans la même eau que l'adultère, le menteur, le meurtrier…

 

Jean-Baptiste estimait que Jésus n'avait pas besoin de ce baptême. La repentance était inutile pour Jésus puisqu'il n'avait jamais péché ! Mais Jésus déclare qu'il est convenable d'accomplir ce qui est juste. Nous trouverons certainement sur notre route des personnes bien intentionnées qui, comme Jean-Baptiste, voudrons nous convaincre de l'inutilité d'être baptisé adulte par immersion lorsqu'on a été aspergé bébé ! Si ce baptême était convenable et juste pour Jésus, à combien plus forte raison pour nous, pauvres pécheurs !

 

Jésus est sorti de l'eau après son baptême : preuve évidente qu'il y était entré ! Les images pieuses représentant Jésus baptisé par Jean-Baptiste, les pieds seulement dans l'eau et aspergé par une coquille Saint-Jacques sont dénuées de toute vérité historique !

 

Une confirmation publique éclatante de sa divinité est alors donnée par Dieu lui-même, qui proclame : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j'ai mis toute mon affection ».

 

Lorsque nous prenons la décision d'obéir sans réserve au Seigneur nous recevons le témoignage intérieur que nous devenons, par la foi en l'œuvre expiatoire de Jésus à la croix, enfants de Dieu.

 

Ce n'est qu'après son baptême que Jésus commença son ministère public, ce qui en souligne encore l'importance.

 

 

L’ordre de Jésus de baptiser

 

Après sa résurrection, qui démontre puissamment sa position de Fils de Dieu ayant tout pouvoir dans le ciel et sur la terre, Jésus donne à ses disciples les commandements suivants :

 

« Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit » (Mat. 28.19).

 

« Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné » (Marc 16.15 et 16).

 

Nous retiendrons de ces ordres de Jésus :

 

1) qu'ils s'adressent à toutes les nations sans distinctions de race, de couleur, de condition sociale etc.

 

2) que Jésus commande de baptiser « des disciples » qui croient. Un disciple est quelqu'un qui entend et accepte l'enseignement de son Maître. Seul le baptême d'une personne ayant la faculté de comprendre cet enseignement remplit ces conditions !

3) qu'il promet sa glorieuse présence pendant notre pèlerinage terrestre à celui qui

lui obéit : «… et voici je suis avec vous tous les jours. » (Mat. 28.20).

 

 

Comment les apôtres ont-ils exécuté ce commandement ?

 

Le livre des Actes des Apôtres nous renseigne avec précision à ce sujet.

 

Dès le premier jour de la fondation de l'Eglise chrétienne, le jour de la Pentecôte, l'apôtre Pierre déclare à la foule : « Repentez-vous et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de vos péchés… » (Actes 2.38). « Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés ; et, en ce jour-là, le nombre des disciples s’augmenta d’environ trois mille âmes » (Actes 2.41).

 

À Samarie, Philippe l'évangéliste prêche le salut par la foi en Jésus, et hommes et femmes se soumettent au baptême (Actes 8.12). Il est ensuite conduit par l'Esprit de Dieu à apporter la bonne nouvelle à un eunuque éthiopien qui est aussi baptisé après avoir cru (Actes 8.38).

 

Saul de Tarse, qui devint l'apôtre Paul, est également baptisé après sa conversion (Actes 9.19).

 

Corneille, le capitaine de l'armée romaine, ses parents et ses amis, reçoivent le baptême après avoir cru à la prédication de l'apôtre Pierre (Actes 10.48).

 

L'apôtre Paul, au cours de son ministère béni et fécond, a baptisé de très nombreuses personnes. Le livre des Actes et les Epîtres en mentionnent plusieurs :

 

— Lydie, la marchande de pourpre ainsi que sa famille (Actes 16.15).

 

— Le geôlier de Philippes et tous les siens (Actes 16.33).

 

— Crispus, le chef de la synagogue de Corinthe, sa famille et plusieurs autres Corinthiens (Actes 18.8 ; 1 Cor. 1.14-15).

 

Actes 19.1-7 nous signale que Paul a rebaptisé des disciples qui n'avaient eu que le baptême de Jean-Baptiste, pourtant semblable dans la forme au baptême ordonné par Jésus. Mais ce dernier est très différent quant à sa signification, ce qui explique l'acte de Paul de rebaptiser. Par ce récit, il nous est enseigné qu'une personne baptisée (ou plus précisément « aspergée ») doit être baptisée par immersion puisqu'elle n'a jamais été baptisée dans la forme et l'esprit voulus par le Seigneur.

 

Serge GAILLARD

 

Écrire commentaire

Commentaires: 0