SAVOIR TEMOIGNER AUX ISRAELITES
LA PRESENTATION DE L’EVANGILE
Avant de présenter l'Evangile à votre ami juif, nous supposons que par la conversation, vous avez déjà dirigé sa pensée vers les choses de Dieu. Une erreur commune aux chrétiens dans le témoignage c'est qu'ils n'arrivent pas à susciter l'intérêt pour les choses spirituelles dans l'esprit de leur interlocuteur.
Partir de ce qui est connu pour arriver à ce qu’on veut faire connaître
C'est une des lois de la connaissance. Pour enseigner les vérités chrétiennes nous devons le faire au travers des concepts connus des Israélites. C'est pourquoi, quand cela est possible, nous devons utiliser l'Ancien Testament de préférence au Nouveau Testament. Il vaut mieux commencer avec des termes familiers aux Israélites.
Il est donc important aussi d'être assez familier avec les coutumes et les traditions juives. Mais il est encore plus important d'être familier avec les portions de l'Ancien Testament qui contiennent des prophéties messianiques.
Qu’est-ce que l’Evangile ?
Nous utilisons le mot « Evangile », dans notre langage religieux de tous les jours, sans même penser sérieusement à ce qu'il représente, comme si c'était un mot courant. On s'en sert comme adjectif : « chants évangéliques », « prédicateur évangélique », « foi évangélique », « chrétien évangélique », etc... Mais ce qu'est réellement l'Evangile reste quelque chose de vague.
Puisqu'il s’agit de présenter l'Evangile, il est nécessaire que nous précisions ce qu’il est avec clarté. Pour définir ce qu'il est prenons 1 Corinthiens 15.1-4, définition « selon les Ecritures » :
1) Nous sommes sauvés en recevant cet Evangile, en le gardant, en y persévérant.
2) Nous sommes des pécheurs.
3) Le Christ est mort pour nos péchés, « selon les Ecritures ».
4) Il a été enseveli.
5) Il est ressuscité le troisième jour, « selon les Ecritures ».
Quelle que soit la manière dont nous présentions l'Evangile, il doit être le fondement de notre message.
Comment commencer ?
Un bon moyen pour commencer c'est de donner votre témoignage personnel, dire ce que Jésus a fait pour vous, comment il vous a sauvé, comment vous êtes réellement né de nouveau. Beaucoup de Juifs seront surpris d'apprendre que les gentils ont besoin de se convertir.
En présentant le message de l'Evangile à un Israélite, il faudra sans doute lui faire comprendre avec précision certains mots ou certaines doctrines, dont il a une idée erronée. Par exemple :
Péché — L'Israélite pense au péché comme à un acte particulier, un manquement à un commandement particulier. Il faut expliquer que le péché est un état, une caractéristique de l'homme. (Romains 3: 23.)
Salut — Etant donné que la plupart des Juifs modernes ne croient ni dans le ciel, ni dans l'enfer éternels, la question suivante se pose dans leur esprit : « De quoi sommes-nous sauvés ? ».
Plutôt que d'entrer dans une longue explication pour démontrer la réalité du ciel et de l'enfer, il est préférable de montrer que nous avons besoin d'être sauvés d'abord de nous-mêmes et de la puissance du péché pour vivre dans la communion de Dieu. Il y a un salut dans cette vie présente. Il faut insister sur ce que Dieu peut faire dans notre vie actuelle, des victoires quotidiennes qu'il nous fait remporter.
Sauveur — Il ne faut pas, au début d'une discussion sur Jésus comme Sauveur personnel se croire obligé de fournir tous les détails de la vérité biblique. Apprenez à votre interlocuteur que Christ est capable de sauver du péché. Laissez de côté pour le moment les questions concernant la divinité du Messie ou sa naissance virginale et insistez sur le fait que Jésus a porté nos péchés. Plus tard vous reviendrez sur les objections qui pourraient surgir. Il faut parler en premier lieu des vérités vitales. Votre ami Juif, même s'il croyait à la divinité du Messie, ne serait pas sauvé pour autant, s'il ne voyait en lui son Sauveur personnel.
Si la personne que vous évangélisez cherche vraiment à connaître le Messie, lisez avec elle quelques passages du Nouveau Testament qui donnent les enseignements de Jésus, ou Jean 4 et 5 qui montrent le Sauveur à l'œuvre. Demandez ensuite à la personne si elle croit vraiment ce que dit le passage lu. Si la personne est affirmative, faites-lui lire un passage concernant le salut, par exemple 1 Corinthiens 15.3-5. Demandez-lui si elle le croit.
André BOULAGNON
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