PÉCHER CHAQUE JOUR, EST-CE INÉVITABLE ?
Comment se fait-il, alors que nous possédons un Sauveur dont l’amour et la condescendance sont infinis, que nous soyons si souvent remplis de crainte et de découragement ? Notre esprit est las et abattu parce que nous ne fixons pas nos regards sur Jésus qui est l’auteur de la foi et qui la mène à la perfection, (Hébreux 12.2) lui qui est assis à la droite de Dieu, celui dont la toute-puissance règne sur le ciel et la terre et qui manifeste sa force et sa puissance dans ses faibles enfants. Nous passons notre temps à nous rappeler notre infirmité, oubliant que sa puissance suffit à tout. Nous avons bien conscience de ce que, en dehors de Christ, nous ne pouvons rien faire mais cela ne nous amène pas au sommet — ou au plus profond — de l'humilité chrétienne : je puis tout par celui qui me fortifie (Phil. 4.13). Nous nous confions bien dans la puissance de la mort de Jésus pour effacer la culpabilité de notre péché, mais dans le même temps nous n’exerçons pas notre foi, en comptant sur la toute-puissance d'un Sauveur vivant pour nous délivrer de l'esclavage et de la puissance du péché dans notre vie quotidienne. Nous oublions que Christ travaille puissamment en nous et que, étant un avec lui, nous possédons assez de force pour surmonter toute tentation. Nous sommes capables de deux attitudes contradictoires : tantôt nous oublions que nous ne sommes rien et nous nous imaginons pouvoir suivre sans péché le cours de notre vie quotidienne, accomplir les devoirs et supporter les épreuves de chaque jour par nos propres forces, tantôt, ne nous réclamant pas de la toute-puissance de Jésus à qui toutes choses sont soumises et qui peut nous garder des chutes et des faiblesses quotidiennes, nous sommes prêts à les considérer comme inévitables. Si nous dépendons réellement de Christ pour toutes choses et en tout temps, alors nous aurons la victoire pour toutes choses et en tout temps par celui dont la puissance est infinie et que le Père a choisi pour être le Prince de notre salut (Héb. 2.10). Alors toutes nos actions seront accomplies non seulement devant Dieu mais en lui. Alors nous ferons toutes choses à la gloire de Dieu le Père, au nom puissant de Jésus qui est notre sanctification. Rappelons-nous que tout pouvoir lui a été donné dans le ciel et sur la terre (Mat. 28.18) et vivons en exerçant constamment notre foi en sa puissance. Croyons de plus en plus fermement que nous n’avons rien et ne sommes rien, qu’à l’homme cela est impossible, que nous n'avons pas en nous-mêmes de vie qui puisse porter du fruit. Mais croyons aussi que Christ est tout et que, si nous demeurons en lui et que sa Parole demeure en nous, nous porterons du fruit à la gloire du Père.
( Tiré de « Christ et l’Église » — sermons par Adolph Saphir )
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