POURIM 5784

 

 

POURIM 5784

 

Cette année, la fête de Pourim qui se déroule les 24 et 25 mars, a une saveur particulière, une signification prophétique dans la mesure où l’Iran, la Perse d’aujourd’hui, menace Israël de destruction en se servant de ses acolytes - le Hamas, le Hezbollah et les Houthies du Yémen. De plus, Pourim se fête au même moment que le Ramadan, la fête musulmane, qui se passe sous haute tension. Rappelons ce qu’est Pourim lié à l’histoire d’Esther dans la Bible. Pourim commémore le salut miraculeux du peuple juif dans l’ancien Empire perse, à Suze (Shoushan) lors du complot ourdi par Haman pour « détruire, exterminer et anéantir tous les Juifs jeunes et vieux, enfants et femmes, en un seul jour » (Esther 3.13). 

Cette fête est célébrée par la lecture du livre d’Esther (appelée Meguila), la distribution de cadeaux, et des réjouissances. Les deux héros sont la reine Esther, et Mardochée (son oncle) qui sera promu vice-roi de Perse, à la place de Haman. Est. 9.20 : « Mardochée écrivit ces choses, et il envoya des lettres à tous les Juifs qui étaient dans toutes les provinces du roi Assuérus. Il leur prescrivit de célébrer chaque année le 14e jour et le 15e jour du mois d’Adar ». 

 

 

Esther, l’héroïne juive

 

Esther est le personnage principal du livre qui porte son nom. Elle est l’héroïne de Dieu, originaire de Judée s'appelant Hadassah, qui signifie « myrte » en hébreu. Lorsqu’elle entre dans le harem royal, elle reçoit le nom de Esther, désignant la myrte en perse, qui a le sens de « caché » en hébreu ; Esther avait caché son identité juive. Dieu « hwhy » lui-même est caché (il n’apparaît pas dans le texte) ; on peut dire ainsi que le livre d’Esther possède un sens caché, prophétique. 

Esther se trouve être au coeur d’un drame : elle est confrontée à Haman qui a la place de vice-roi de Perse, et nous voyons que cet homme démoniaque va influencer le roi pour « détruire le peuple de Mardochée » (3.6). 

Esther 3.8 : « Haman dit au roi : Il y a dans toutes les provinces de ton royaume un peuple dispersé et à part parmi les peuples, ayant des lois différentes de celles de tous les peuples et n'observant point les lois du roi. Il n'est pas dans l'intérêt du roi de le laisser en repos. Si le roi le trouve bon, qu'on écrive l'ordre de les faire périr ». 

Nous voyons là les racines de l’antisémitisme. Esther prend alors une décision digne d’une reine, en acceptant de rencontrer le roi sans y être invitée – c’était un risque encourant la peine de mort. Le roi lui tend le sceptre d’or, car « elle trouva grâce à ses yeux » (Est. 5.2). Avant cela, Esther avait demandé à tous les Juifs la prière et le jeûne « pendant trois jours ». Son courage se résume en ces mots : « Si je dois périr, je périrai » (Est. 4.16). 

Cette première victoire permet l’exécution de Haman au gibet qu’il avait prévu pour Mardochée. Pourtant, la menace écrite contre le peuple juif existe toujours – la Loi des Mèdes et des Perses ne peut être ôtée, et l’édit d’extermination des Juifs ne peut être annulé (3.13 et chapitre 8). La solution est trouvée alors qu’Esther obtient une seconde fois la faveur du roi : 

Esther 8.8 : « Le roi Assuérus dit à la reine Esther et au Juif Mardochée… : Ecrivez donc en faveur des Juifs comme il vous plaira, au nom du roi, et scellez avec l'anneau du roi ; car une lettre écrite au nom du roi et scellée avec l'anneau du roi ne peut être révoquée ». 

Par ces lettres envoyées aux 127 provinces de Perse, le roi donnait aux Juifs la permission de se rassembler et de défendre leur vie en attaquant, « et cela en un seul jour ». Cette défense se transforme en victoire complète, car « la crainte qu’on avait des Juifs s’était emparée de tous les peuples » (9.2). 

 

 

Pourim 1946 !

 

L’histoire d’Esther recèle un mystère incroyable. Après la victoire miraculeuse des Juifs contre le décret d’Haman, il y a un autre événement décrit dans le chapitre 9 : la reine Esther demande au roi de faire pendre les dix fils de Haman… qui avaient déjà été tués (Est. 9.7). N’est-ce pas étrange comme demande, alors qu’ils étaient déjà morts ? Était-ce prophétique pour une pendaison future ? – Oui, selon un événement en 1946, avec le Procès de Nuremberg à la fin de la guerre !

 

Creusons d’abord le mystère du texte hébreu : voyons notamment l’anomalie dans certaines lettres dans la liste des noms des dix fils d’Haman (Esth. 9.7-9). 

• t – la lettre Tav de Parshandatah est écrit en petit caractère. 

• S - le Chin de Parmashtah est écrit en petit caractère. 

• z - le Zayin de Vayzatah est écrit en petit caractère, alors que le Vav w - de Vayzatah est écrit en grand caractère. 

 

Ces petites lettres réunies forment un mot et les sages d’Israël, par des calculs en rapport à la valeur numérique des lettres découvrent une date : 5707. Et cette date dans notre calendrier grégorien correspond à l’année 1946. 

Cette date est celle du Tribunal de Nuremberg et celle de l’exécution par pendaison de chefs nazis, qui chose incroyable, étaient au nombre de 10, comme les fils d’Haman. Le jour de l’exécution, l’un des nazis, particulièrement antisémite - Julius Streicher - eut cette parole stupéfiante avant de mourir, il cria : « Pourim 1946 ! ». 

 

Donnons deux exemples qui démontrent l’aspect prophétique de la fête de Pourim, et qui révèlent la fidélité de Dieu pour la protection de son peuple : 

• Staline est mort le jour de Pourim ! Au début des années 1950, Joseph Staline, le boucher impitoyable de millions d'innocents, avait des plans sanglants pour régler le « problème juif » en URSS. Au moment même où son plan allait être mis en exécution en 1953, il mourut. . . à Pourim ! 

• En 1990, Saddam Hussein d'Irak envahissait le Koweït. Il fit tirer 39 missiles SCUD sur Israël. Des cibles civiles furent touchées, des bâtiments complètement détruits, mais les dégâts humains furent étonnamment légers. L’intention de Saddam Hussein était d’entraîner Israël dans la guerre. Mais l’on sait que les USA ont attaqué l'Irak, ont été victorieux, et les hostilités ont pris fin ... à Pourim ! 

• Qu’en sera-t-il pour l’Iran d’aujourd’hui ?... Les mollahs iraniens n’ont qu’un but, comme Haman le Perse, c’est la destruction d’Israël ! Comme Haman, l’Iran a décidé, avec ses organisations terroristes amies et le soutien des nations islamiques, notamment avec le feu nucléaire, d’éliminer Israël « en un seul jour ». Croyons que Dieu sera là pour s’opposer à ces plans diaboliques et sauver Israël ! Aujourd’hui même, l’Occident essaie de négocier avec l’Iran, mais sans résultat. Nous sommes vraiment dans les temps prophétiques, qui appellent la prière. 

 

 

Elever la bannière d’Israël !

 

Le livre d’Esther dévoile que Haman est un descendant d’Amalek (Esther 3.1). Cet ennemi, Amalek, a déjà été sur la route des enfants d’Israël. Lisons Exode 17 qui raconte comment cet ennemi farouche peut être vaincu : « Lorsque Moïse élevait sa main, Israël était le plus fort » (Ex. 17.11). 

Ex. 17.14 : « Josué vainquit Amalek et son peuple, au tranchant de l'épée. L'Eternel dit à Moïse : Ecris cela dans le livre, pour que le souvenir s'en conserve, et déclare à Josué que j'effacerai la mémoire d'Amalek de dessous les cieux. Moïse bâtit un autel, et lui donna pour nom : l'Eternel ma bannière (Adonaï nissi). Il dit : Parce que la main a été levée sur le trône de l'Eternel, il y aura guerre de l'Eternel contre Amalek, de génération en génération ». 

 

Ce verset révèle que cette haine à l’encontre d’Israël est une atteinte « au trône de l’Eternel ». L’ennemi d’Israël est l’ennemi de Dieu. Alors, réalisons l’importance de prier pour Israël ! En priant pour Israël, nous défendons l’honneur de Dieu. S’adressant aux nations, le prophète Esaïe précise ceci, concernant Israël et le peuple juif : « Préparez le chemin pour le peuple… ôtez les pierres, élevez la bannière ! » (Es. 62.10). 

 

Elever une bannière, c’est en quelque sorte, prier, intercéder pour Israël, le présenter devant Dieu. Quand Moïse élevait ses mains, soutenues par Aaron et Hur, la victoire contre Amalek était acquise. 

 

Alors, en ces temps cruciaux, soyons ces Hur et Aaron, au côté d’Israël ! 

 

Gérald FRUHINSHOLZ