LA MEMOIRE D’AMALEK

 

 

LA MEMOIRE D’AMALEK

 

La guerre en Israël qui a commencé le jour de Sim’hat Torah n’a rien d’anodin, comme tout ce qui se passe en Israël. Et du fait que l’Eglise est liée à Israël en étant greffée sur le même olivier, les chrétiens subissent les mêmes attaques, physiques et spirituelles. Amalek est l’ennemi par excellence. Sur la route de Canaan et de la Terre promise, Amalek a attaqué Israël. Josué était le chef de l’armée, et Moïse priait sur la montagne. Voulons-nous, comme Aaron et Hur, soutenir les bras de Moïse ? 

Exode 17.14-16 : « L'Eternel dit à Moïse : Ecris cela dans le livre, pour que le souvenir s'en conserve, et déclare à Josué que j'effacerai la mémoire d'Amalek de dessous les cieux. Moïse bâtit un autel, et lui donna pour nom : l'Eternel ma bannière. Il dit : Parce que la main a été levée sur le trône de l'Eternel, il y aura guerre de l'Eternel contre Amalek, de génération en génération ». 

 

 

Le trône de l’Eternel

 

« La main a été levée contre le trône de l’Eternel ». Qu’a fait Amalek pour que Moïse dise cela ? Il y a un aspect prophétique indéniable concernant un esprit que l’on retrouve tout au long des siècles. De Haman jusqu’à Hitler et Staline, et aux ennemis d’Israël d’aujourd’hui, incarné dans un Islam cruel et destructeur, avec l’Iran des Ayatollahs, le Hezbollah et le Hamas, voilà Amalek. 

La guerre du 7 octobre a commencé le jour de Sim’hat Torah, un jour saint par excellence - la joie de la Torah donnée au Sinaï. Un verset d’Esaïe nous met sur la voie – il parle de la venue du Messie, de la délivrance d’Israël qui sera lavé de ses souillures, de tous ses péchés : 

Esaïe 4.5 : « En ce jour-là, le germe de l’Éternel fera l’ornement et la gloire des réchappés d’Israël … alors l’Éternel créera, sur toute l’étendue de la montagne de Sion et sur son assemblée, une nuée durant le jour et une fumée, et l’éclat d’une flamme ardente pendant la nuit. Car sur toute sa gloire il y aura un dais (houppa) et une tente (soucca) pour donner de l’ombrage ». 

Voyons-nous cette gloire sur Israël, un Israël qui a beaucoup péché et s’est souvent rebellé contre son Dieu ? N’ayons aucun doute sur la grâce divine. Dieu trouve son plaisir à faire grâce – Paul l’a bien compris (Rom. 11.30-32). 

Dans la parole d’Esaïe, on retrouve la nuée de gloire du Saint-Esprit, ainsi que la Houppa, qui est le dais pour les mariages en Israël, et enfin la Soucca qui est la protection d’Israël. Tout cela nous parle du « trône de l’Eternel ». 

 

 

Simh’at Torah

 

Le jour de Sim’hat Torah est symbolique du trône divin. 

Jésus l’a souligné lui-même en se présentant devant le Temple (Jean 7.37). Il faisait référence au prophète Joël, annonçant la pluie du Saint-Esprit, liée à la venue du Messie. 

Joël 3.1 et 5 : « Après cela, je répandrai mon Esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes, et vos jeunes gens des visions… alors quiconque invoquera le nom de l'Eternel sera sauvé ; le salut sera sur la montagne de Sion et à Jérusalem, comme a dit l'Eternel, et parmi les réchappés que l'Eternel appellera ». 

Résumons les choses. L’humanité a reçu un avant-goût des choses célestes à Pentecôte (Actes 2). L’Esprit est descendu sur Jérusalem comme la Torah sur le mont Sinaï, mais il descendra de manière encore plus puissante avec la venue du Messie glorieux. Et selon Zacharie 14, il établira le royaume messianique sur terre - Jérusalem en sera la capitale mondiale. 

 

 

L’esprit d’Amalek

 

Amalek est le petit-fils d’Esaü qui s’est lié avec une fille d’Ishmaël (Gen. 28.9), et avec des femmes hittites. Amalek a hérité de l’esprit de rébellion d’Esaü. 

Le roi Saül fut destitué pour avoir épargné le roi Agag, chef des Amalécites (1 Sam. 15.9). Selon la prophétie de Balaam, Amalek est la tête des nations ennemies d’Israël (Nb 24.20). Son esprit est le même qui anime les nations aujourd’hui, ces nations avec l’ONU qui s’opposent à Israël dans son combat contre le terrorisme islamique. 

Deut. 25.19 : « Souviens-toi de ce que te fit Amalek pendant la route, lors de votre sortie d'Egypte… Lorsque l'Eternel, ton Dieu, après t'avoir délivré de tous les ennemis qui t'entourent, t'accordera du repos dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne en héritage et en propriété, tu effaceras la mémoire d'Amalek de dessous les cieux : ne l'oublie point ». 

Amalek a tout fait pour empêcher les enfants d’Israël d’arriver en Terre promise. Il attaquait sournoisement par derrière et tuait les faiblards qui traînaient (Deut. 25.18), comme Satan détruit la foi des chrétiens qui restent en arrière et ne sont pas engagés dans le combat (1 Pi. 5.8). 

 

 

Rephidim, le repos

 

Le lieu de la bataille est important - « Amalek vint combattre Israël à Rephidim » (Ex. 17.8). Rephidim a comme sens « le lieu de repos ». Selon Hébreux, Dieu a fait mourir les enfants d’Israël à cause de leur incrédulité : « Ils n’entreront pas dans mon repos » (Héb. 3.18). Ce terme désigne la Terre promise, en Canaan. Toute la génération lors de la sortie d’Egypte est morte dans le désert, excepté Josué et Caleb. Pourquoi ?... 

Il faut remonter à l’épisode des espions, des dix chefs de tribu qui refusèrent d’entrer en Canaan, par peur des géants (Nb 13.28)… Incrédulité et désobéissance, ces mêmes péchés que l’on retrouve dans l’épisode de Rephidim, où les enfants d’Israël ont murmuré contre Moïse : « Tu nous fais mourir de soif, à quoi bon nous avoir fait sortir d’Egypte » (Ex. 17.3). 

 

Héb. 4.9 : « Il y a donc un repos de shabbat réservé au peuple de Dieu. Car celui qui entre dans le repos de Dieu se repose de ses œuvres, comme Dieu s'est reposé des siennes. Efforçons-nous donc d'entrer dans ce repos, afin que personne ne tombe en donnant le même exemple de désobéissance ». 

L’auteur spiritualise avec justesse l’épisode d’Exode 17. Le repos est en Jésus, par l’acceptation de l’œuvre de la croix. Nous y trouvons la paix de Dieu. Pourtant, il existe un deuxième temps lié au repos, celui du royaume messianique, quand la justice et la paix viendront sur terre avec le Messie, le Seigneur de gloire. C’est l’avènement du Fils de l’homme (Luc 21.27). 

 

 

Massa et Meriba

 

Hébreux 3 et 4 fait référence à cette révolte de Rephidim (Héb. 3.15). Cela nous concerne bien évidemment, puisque l’Eglise est liée à Israël. On ne doit pas oublier Amalek ! C’est Dieu qui nous le demande (Deut. 25.19). Quel est le rapport avec nous, chrétiens ? Le refus du royaume messianique sur terre ! Une grande partie de la chrétienté n’en veut pas, comme elle ne veut pas d’Israël qui est relié à ce royaume. Amalek est l’esprit de rébellion qui anime les nations, les goyim. Or nous sommes des goyim. A nous de ne pas tomber dans son piège ! Qu’en dit Jésus, en rapport à Jérusalem ? 

Luc 21.24 : « Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu'à ce que les temps des nations soient accomplis ». 

 

Comprenons l’Histoire dirigée par Dieu ! Depuis 1967, Jérusalem n’est plus aux mains des nations : le 7 juin 1967, les paras israéliens ont délivré Jérusalem des Jordaniens qui étaient les derniers Goyim à avoir piétiné et détruit la ville de David. Massa et Meriba parle de notre incrédulité et notre désobéissance, comme celle d’Israël qui a murmuré devant le rocher d’Horeb. De ce rocher, Moïse a fait sortir de l’eau, cette eau vive que Jésus a promis le jour de Sim’hat Torah, l’eau du Saint-Esprit qui sera répandu sur le monde, et du torrent qui guérira les nations, selon Ezéchiel (Ez. 47.12). Jean confirme cette promesse dans son dernier chapitre (Apo. 22.2). 

 

David également fait référence à cette révolte. Entendons ses paroles, sa supplication même (Ps. 95.7-8) : « Oh ! si vous pouviez écouter aujourd'hui sa voix ! N'endurcissez pas votre cœur, comme à Meriba et Massa ». 

Chers amis, entrons résolument dans la vérité de la Parole, il y va de notre salut, ne restons pas en arrière ! Souvenons-nous d’Amalek ! L’Epoux vient, soyons des vierges sages. 

 

Gérald FRUHINSHOLZ