ÊTRE BEAU PAR LA CONNAISSANCE DE DIEU

 

 

ÊTRE BEAU PAR LA CONNAISSANCE DE DIEU

 

« Nous avons une petite sœur…Si elle est un mur, nous bâtirons sur elle

des créneaux d’argent ; Si elle est une porte, nous la fermerons avec 

une planche de cèdre. » (Cantique des cantiques 8.9)

 

Nous disions précédemment que si nous savons nous mettre à part, si nous prenons la ferme résolution de nous sanctifier pour notre Dieu, tout ce qui est noble, tout ce qui provient de la rédemption sera bâti sur nous ; c’est ce qu’évoquent symboliquement les « créneaux d’argent ».

Mais voici maintenant une autre image de l’Ecriture pour parler des soins apportés à la « petite sœur » : « Si elle est une porte, nous la fermerons avec une planche de cèdre ». 

 

 

Israël a failli

 

Israël avait la vocation d’être une porte pour que les hommes entrent dans la connaissance de Dieu. Nous savons combien il a manqué misérablement à cet égard. Le temps vient où le Messie rétablira le peuple élu dans sa vocation primitive. 

 

 

Jésus, la porte

 

En attendant, Christ est venu comme la vraie porte. Il a déclaré : 

 

« En vérité, en vérité, je vous le dis, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des brigands ; mais les brebis ne les ont point écoutés. Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé » (Jean 10.7-9). L’apôtre Paul a écrit :

 

« Car par lui [Jésus-Christ] nous avons les uns et les autres accès auprès du Père, dans un même Esprit » (Ephésiens 2.18).

 

Par Christ, l’accès à Dieu et à toute la bénédiction divine fut rendu possible. L’apôtre Pierre rappelle :

 

« Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu… » (1 Pierre 3.18).

 

Le sacrifice de Jésus sur la croix nous a ouvert le chemin de la présence de Dieu. Voici ce que déclare l’auteur de l’épître aux Hébreux :

 

«Ainsi donc, frères… nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu'il a inaugurée pour nous au travers du voile, c'est-à-dire, de sa chair… » (Hébreux 10.19).

 

Dès lors, franchissant la porte – Christ – nous avons accès à l’inépuisable trésor des bénédictions célestes :

 

« Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ! » (Ephésiens 1.3)

 

 

Le peuple de Dieu, une porte

 

Cependant, Dieu n’a pas abandonné la pensée que son peuple serait aussi « une porte » par laquelle les hommes entreraient dans sa bénédiction et dans sa connaissance. 

Présentement l’Eglise de Jésus-Christ révèle le Dieu que personne n’a jamais vu, mais qui demeure dans ses enfants, pourvu qu’ils s’aiment les uns les autres :

 

« Personne n'a jamais vu Dieu; si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour est parfait en nous. » (1 Jean 4.12) 

 

Bientôt, la restauration spirituelle d’Israël et l’établissement du règne millénaire du Messie, feront du peuple élu « une porte » pour les nations.

 

 

Embellis par la connaissance de Dieu

 

Pour être une vraie « porte », selon la pensée de Dieu, un ornement et la manifestation des traits spirituels sont indispensables. Il faut une formation selon la nature divine. Nous devons être embellis par la connaissance de Dieu, « fermés avec une planche de cèdre ». Paul déplorait l’absence de cette connaissance chez certains Corinthiens : « Quelques-uns ne connaissent pas Dieu, je le dis à votre honte » (1 Corinthiens 15.34). Et pourtant, à propos de la sagesse de Dieu, l’apôtre leur avait écrit : « Ce sont des choses que l'œil n'a point vues, que l'oreille n'a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l'homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l'aiment. Dieu nous les a révélées par l'Esprit. Car l'Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu » (1 Corinthiens 2.9-10).

 

Souvenons-nous de la prière de Moïse : « Que la gratuité (ou la beauté) du Seigneur, notre Dieu, soit sur nous » (Psaume 90.17, version Darby). 

 

La « planche de cèdre suggère l’ornementation et l’attrait. 

Les prophètes de l’ancienne alliance ont annoncé à maintes reprises comment Dieu embellira le peuple d’Israël et son pays :

 

« En ce temps-là, le germe de l'Éternel aura de la magnificence et de la gloire, et le fruit du pays aura de l'éclat et de la beauté pour les réchappés d'Israël. Et les restes de Sion, les restes de Jérusalem, seront appelés saints, quiconque à Jérusalem sera inscrit parmi les vivants… » (Esaïe 4.2-3)

 

« Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au cœur de Jérusalem, et criez-lui que sa servitude est finie, que son iniquité est expiée, qu'elle a reçu de la main de l'Éternel au double de tous ses péchés » (Esaïe 40.1-2).

 

« En ce jour, l'Éternel des armées sera une couronne éclatante et une parure magnifique pour le reste de son peuple » (Esaïe 28.5).

 

« Elle se couvrira de fleurs, et tressaillira de joie, avec chants d'allégresse et cris de triomphe; la gloire du Liban lui sera donnée, la magnificence du Carmel et de Saron. Ils verront la gloire de l'Éternel, la magnificence de notre Dieu » (Esaïe 35.2).

 

« Je mettrai dans le désert le cèdre, l'acacia, le myrte et l'olivier; je mettrai dans les lieux stériles le cyprès, l'orme et le buis, tous ensemble; afin qu'ils voient, qu'ils sachent, qu'ils observent et considèrent que la main de l'Éternel a fait ces choses, que le Saint d'Israël en est l'auteur » (Esaïe 41.19-20).

 

 

La pierre et le cèdre

 

Lors de la construction de la maison (temple) de l’Eternel, la Bible dit : 

 

« Lorsqu’on bâtit la maison, on se servit de pierres toutes taillées… Après avoir achevé de bâtir la maison, Salomon la couvrit de planches et de poutres de cèdre » (1 Rois 6.7, 9) ; et encore :

 

« Après avoir achevé de bâtir la maison, Salomon en revêtit intérieurement les murs de planches de cèdre, depuis le sol jusqu'au plafond; il revêtit ainsi de bois l'intérieur… Il revêtit de planches de cèdre les vingt coudées du fond de la maison, depuis le sol jusqu'au haut des murs, et il réserva cet espace pour en faire le sanctuaire, le lieu très saint… Le bois de cèdre à l'intérieur de la maison offrait des sculptures de coloquintes et de fleurs épanouies; tout était de cèdre, on ne voyait aucune pierre » (1 Rois 6.14-18).

 

Par la connaissance de la rédemption (« les créneaux d’argent ») Dieu établit la base de sa justice dans notre âme. Jésus-Christ a été fait pour nous « justification ». « Celui [Christ] qui n’a point connu le péché, il [Dieu] l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu » (2 Corinthiens 5.21). Il en résulte pour nous une formation morale et spirituelle. La grâce nous éduque. « Elle nous enseigne à renoncer à l’impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété » (Tite 2.12). Ce travail de la grâce dans notre être intérieur va sans cesse progressant. Le « vieil homme » est mis de côté, crucifié, pour faire place à « l’homme nouveau ». N’est-ce pas ce qu’écrit Paul ?

 

« C’est en lui [Christ] que vous avez été instruits, eu égard à votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses, à être renouvelés dans l’esprit de votre intelligence, et à revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité » (Ephésiens 4.21-24).

 

Ce changement de nature, cette nouvelle naissance, cette création en Christ, forment la structure de la « maison », comme la pierre dans le temple de Salomon. Mais rappelons-le, celle-ci était recouverte de cèdre. De la même manière, Dieu veut ajouter à notre vie des traits spirituels d’une très grande beauté. A mesure que ces traits apparaissent en nous, nous sommes embellis (voyez Romains 12 ; 1 Corinthiens 13). Voyez encore comme Paul évoque la « planche de cèdre » :

 

« Ainsi donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, revêtez-vous d'entrailles de miséricorde, de bonté, d'humilité, de douceur, de patience. Supportez-vous les uns les autres, et, si l'un a sujet de se plaindre de l'autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi. Mais par-dessus toutes ces choses revêtez-vous de la charité, qui est le lien de la perfection. Et que la paix de Christ, à laquelle vous avez été appelés pour former un seul corps, règne dans vos cœurs. Et soyez reconnaissants » (Colossiens 3.12-15).

 

Bien-aimés, lorsque la gloire de Dieu se lève sur son peuple, il est réellement orné de ce qui, comme les cèdres, provient d’une région élevée. C’est pourquoi, « si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d'en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Affectionnez-vous aux choses d'en haut, et non à celles qui sont sur la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire » (Colossiens 3.1-4).

 

Où sont nos affections ? Quels sont nos désirs les plus profonds ? Qui est le centre de notre affection ? Nous n’avons pas seulement à connaître la bénédiction résultant de la rédemption en Jésus-Christ, mais il faut que nous soyons embellis par la connaissance de Dieu déployée en nous.

 

Telle est, nous semble-t-il, l’image de la « planche de cèdre ».

 

Paul BALLIERE

 

 

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