DEMEUREZ EN CHRIST LE GARANT D’UNE ALLIANCE MEILLEURE

 

 

DEMEUREZ EN CHRIST

 

LE GARANT D’UNE ALLIANCE MEILLEURE

 

« Jésus est devenu par cela même le garant d'une alliance meilleure ». 

(Héb. 9.22)

 

De l’ancienne Alliance, l’Écriture dit qu’elle n’a pas été irréprochable (Héb.8.7). Dieu déplore qu'Israël n’ait pas persévéré dans cette Alliance, aussi ne s’est-il pas non plus soucié d’eux (Héb.8.9). L’Alliance n’a donc pas réalisé ce qui, de toute évidence, était son objet : unir Israël à Dieu. Israël a abandonné Dieu et Dieu ne s’est plus soucié d’Israël. Pour cette raison Dieu a promis d’établir une nouvelle Alliance qui ne présenterait plus les défauts de la première et qui atteindrait le but qu’elle se propose. Si elle doit parvenir à cette fin, il faut qu’elle garantisse la fidélité de Dieu à son peuple et la fidélité du peuple à Dieu. Les termes mêmes de cette nouvelle Alliance précisent que ces deux objectifs seront atteints : « Je mettrai mes lois dans leur intelligence » (Héb.8.10). Par-là Dieu propose   d’assurer la fidélité immuable de son peuple envers lui. « Je ne me souviendrai plus de leurs péchés » (Héb.8.12). Par-là Dieu proclame sa fidélité immuable envers son peuple. Un Dieu qui pardonne et un peuple qui obéit, voilà les deux éléments qui vont se rejoindre et rester éternellement unis dans la nouvelle Alliance.  

Ce qu’il y a de plus merveilleux dans cette nouvelle Alliance, c’est celui qui en garantit l’accomplissement de part et d’autre : Jésus est devenu le garant de cette Alliance meilleure. A l’égard de l’homme, il est devenu le garant de ce que Dieu serait fidèle pour accomplir la part qui lui incombe. Ainsi, l’homme peut s’attendre avec confiance à ce que Dieu pardonne, accueille et n’abandonne jamais plus son peuple. A l’égard de Dieu, Christ est devenu le garant de ce que l’homme accomplirait fidèlement sa part, de sorte que Dieu puisse déverser sur lui les bénédictions promises par l’Alliance. Et comment honorera-t-il cette garantie ? Etant un avec Dieu et possédant la plénitude de la divinité au sein de sa nature d’homme, il est personnellement le garant pour l’homme de ce que Dieu accomplira ce à quoi il s’est engagé. Tout ce que Dieu possède est mis en réserve pour nous en l’homme qu’il est. D’autre part, parce qu’il est un avec nous et qu’il nous a pris pour faire de nous les membres de son corps, il est pour Dieu le garant de ce qu’il sera pris soin de ses intérêts. En lui se trouve l’assurance de tout ce que l’homme doit être et accomplir. Ce qui fait la gloire de la nouvelle Alliance, c’est que sa garantie éternelle, son assurance, se trouvent dans la personne de l’'Homme-Dieu. On comprend facilement que les objectifs et les bénédictions de cette Alliance se réaliseront en nous dans la mesure où nous demeurerons en lui, le garant de l’Alliance.  

Nous comprendrons mieux encore en examinant cela à la lumière de l’une des promesses de la nouvelle Alliance. Prenons celle de Jérémie 32.40 : « Je conclurai avec eux une alliance éternelle, je ne me détournerai plus d'eux, je leur ferai du bien, et je mettrai ma crainte dans leur cœur afin qu'ils ne s’écartent pas de moi ».  Voyez avec quelle merveilleuse condescendance le Dieu infini se penche sur notre faiblesse. Il est le Fidèle et l’Immuable dont la parole est la vérité et pourtant, afin de prouver mieux encore aux héritiers de la promesse l’immuabilité de ses desseins, il se lie lui-même par ce contrat, s’engageant à ne jamais changer ; « Je conclurai avec eux une Alliance éternelle, je ne me détournerai plus d’eux ». Heureux l’homme qui a pleinement saisi cette promesse et a trouvé son repos dans l'Alliance éternelle avec le Fidèle !  

Mais dans cette alliance, il y a deux parties. Qu'’arrivera-t-il si l’homme est infidèle et rompt le contrat ? Pour que le contrat soit en tous points bien ordonné et que son application soit certaine, il faut aussi que cela ne puisse se produire et que l’homme aussi demeure fidèle. Un homme ne pourra jamais s'engager à donner une telle assurance. Mais voici que Dieu vient encore pourvoir à cela. Non seulement il certifie, par cette Alliance nouvelle, qu’il ne se détournera pas de son peuple, mais encore il atteste qu’il mettra sa crainte dans leur cœur et qu'ils ne s’écarteront pas de lui. En plus des obligations qui lui incombent comme étant l’une des parties du contrat, il se charge aussi des obligations de l’autre. « Je ferai que vous suiviez mes prescriptions et pratiquiez mes ordonnances (Ez.36.27).    

Heureux l’homme qui saisit aussi cette seconde partie du contrat ! Il voit que sa sécurité ne réside pas dans le contrat qu’il a passé avec Dieu et qu’il ne pourrait manquer d’enfreindre continuellement. Il découvre qu’il s’agit d’un contrat par lequel Dieu répond, non seulement de lui-même mais aussi de l’homme. Il s'empare de cette vérité bénie que sa part dans le contrat consiste à accepter ce que Dieu a promis de faire et à s’attendre à l’accomplissement certain de ce à quoi Dieu s’est engagé : assurer la fidélité du peuple envers son Dieu. « Je mettrai ma crainte dans leur cœur afin qu'ils ne s'écartent pas de moi ».    

C’est là qu’intervient l’œuvre bénie, la garantie de l’Alliance par celui que le Père a désigné pour veiller à ce qu’elle soit respectée et pleinement accomplie. C’est à lui que le Père a dit : « je t’établis pour faire alliance avec le peuple » (Es.42.6) et le   Saint Esprit atteste : « et toutes les promesses de Dieu ont trouvé leur oui dans sa personne. Aussi est-ce par lui que nous disons amen à Dieu pour sa gloire (2 Cor.1.20 TOB). Le croyant qui demeure en lui possède une assurance divine quant à l’accomplissement de toutes les promesses de l’Alliance.      

Christ est devenu le garant d’une Alliance meilleure. Christ est notre Melchisedek et, par-là, notre sécurité (voir Héb. 7). Aaron et ses fils ont disparu, mais de Christ il est dit qu’il est vivant (v. 8). Il est sacrificateur par la puissance d’une vie impérissable (v. 16). Parce qu'il demeure éternellement, il possède le sacerdoce   non transmissible (v. 24). Et parce qu’il est toujours vivant pour intercéder, il peut sauver parfaitement (v. 25), il peut sauver complètement. C’est parce qu’il est le Vivant qu’il est une garantie si efficace de l’Alliance. Il est toujours vivant pour   intercéder donc il peut sauver entièrement. À tous moments s’élèvent, dans la sainte présence du Père, d’incessantes supplications. C’est ainsi que la puissance et les bénédictions de la vie céleste sont assurées à son peuple. À tous moments descendent de lui vers son peuple les puissantes influences de son intercession continuelle, lui apportant sans interruption la puissance de la vie céleste. Garant pour nous des faveurs du Père, il ne cesse de prier et de nous présenter devant lui.    Garant pour le Père, en ce qui nous concerne, il ne cesse de travailler à révéler le Père au-dedans de nous.        

Le mystère du sacerdoce de Melchisédek que les Hébreux n'étaient pas capables de comprendre (Héb.5.10,14), c’est le mystère de la vie de résurrection. La gloire de Christ, comme garant de l’Alliance, consiste en ce qu’il est toujours vivant. Il accomplit son œuvre dans le ciel avec la force d’une vie divine, toute-puissante. Il est toujours vivant pour prier. Pas un moment ne s’écoule sans qu’il élève vers Dieu des prières afin de nous assurer l’accomplissement de ce que le Père a promis dans l’Alliance dont il est le garant. Il accomplit son œuvre sur terre avec la force de cette même vie. Pas un moment ne s’écoule sans que l’exaucement de ses prières — la puissance du monde céleste — ne descende vers nous afin d’assurer pour le Père l'accomplissement par nous de l’autre partie du contrat. Dans la vie éternelle, il n’y a pas de pause, pas un seul moment d’interruption. Chaque moment renferme la puissance de l’Éternité. Christ vit pour prier, toujours, à tout moment. Il vit pour bénir, toujours, à tout moment. Il peut sauver parfaitement, complètement, totalement, parce qu’il vit et prie toujours.        

Croyant ! tu peux comprendre maintenant que la possibilité de demeurer en Jésus à tout moment t'est assurée par la nature même de ce sacerdoce perpétuel. Il est ta sécurité. Instant après instant, tandis que son intercession s’élève, son efficacité descend sur toi. Jésus a promis de réaliser le contrat : « je mettrai ma crainte dans     leur cœur afin qu’ils ne s’écartent pas de moi » (Jér.32.40) — donc il n’est pas possible qu’il t’abandonne un seul instant à toi-même. Il ne pourrait le faire sans faillir à son engagement. Ton incrédulité peut te faire manquer la bénédiction mais lui ne peut être infidèle. Fixe les regards sur lui, sur la puissance de cette vie impérissable par laquelle il est devenu et demeure notre souverain Sacrificateur. Alors ta foi grandira et tu arriveras à croire qu’il n’attend rien de moins pour toi qu’une vie qui demeure en lui, d’une manière ininterrompue, immuable, sans fin.         

En voyant ce qu’est Jésus, ce qu’il est pour nous, demeurer en lui sera le résultat naturel et spontané de la connaissance que nous aurons acquise de sa personne. Si instant après instant sa vie s’élève vers le Père en notre faveur et redescend du Père vers nous sans cesse, alors il est simple et facile de demeurer en lui, instant après instant. Chaque fois que tu peux reprendre consciemment contact avec lui, dis-lui simplement : « Jésus, ma sûreté, mon gardien, mon Sauveur toujours vivant     dans la vie de qui j’habite, je demeure en toi ».  

Chaque fois que tu te trouves dans le besoin, l’obscurité, la crainte, dis-lui encore : « ô toi, souverain Sacrificateur, dans la puissance d’une vie immuable, impérissable, je demeure en toi ». Et chaque fois que la communion consciente, directe avec lui doit céder la place à des occupations indispensables, tu peux faire confiance à la sécurité qui est en lui, à son sacerdoce perpétuel, à sa divine   efficacité, à la puissance par laquelle il nous sauve parfaitement : en ce moment encore, il te garde en lui.   

 

Andrew MURRAY

 

 

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