SEPARATION ET ELEVATION

 

 

SEPARATION ET ELEVATION

 

« Je suis un mur, et mes seins sont comme des tours ;

J’ai été à ses yeux comme celle qui trouve la paix. »

(Cantique des cantiques 8.10)

 

Le Cantique des cantiques nous a révélé que Sulamith avait une sœur. En raison de son âge, cette jeune sœur est mise à l’abri de l’épreuve à laquelle Sulamith a été exposée. Mais pour elle sonnera aussi l’heure de la lutte. Si la jeune fille se montre ferme, elle sera couronnée ; mais si elle faiblit, la honte et la servitude l’attendent. Pour développer l’énergie morale de sa jeune sœur, Sulamith lui offre son propre exemple. 

 

 

Un mur

 

La fiancée peut dire : « Je suis un mur… ». Qu’il en soit ainsi de nous ! Cherchons à posséder tout ce qui est de Dieu, dans une sainte séparation ; désirons être « un mur ». C’est ainsi que nous jouirons de la paix.

 

Notre Seigneur Jésus-Christ a déclaré : « Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu » (Matthieu 5.8). 

Par contre, « il n’y a point de paix pour les méchants, dit l’Eternel » (Esaïe 48.22). Ces paroles sont suffisamment importantes pour que le prophète les répète plus loin : « Il n’y a point de paix pour les méchants, dit mon Dieu » (Esaïe 57.21). Se faisant l’écho de ces paroles, l’apôtre Paul écrit : « Tribulation et angoisse sur toute âme d’homme qui fait le mal… » (Romains 2.9). 

Le cœur qui ne se dresse pas comme un mur devant la tentation et le péché est semblable à une mer agitée qui ne peut être en repos et dont les eaux jettent dehors toutes sortes de saletés, la fange et la boue. Mais l’âme semblable à une citadelle imprenable en face du serpent ancien, trouvera le repos en Dieu. « La paix viendra, ils se reposeront sur leurs couches ceux qui marchent droit » (Esaïe 57.2).   

 

 

Des tours

 

De plus, développons pleinement nos affections spirituelles ; que nos « seins soient comme des tours ». C’est nous qui tenons le gouvernail de nos affections et qui choisissons leur orientation et leur objet. La fiancée digne de Jésus-Christ, la future Epouse, l’Eglise fidèle, élève ses « seins », ses affections, vers le haut, comme des tours. Son cœur n’est pas en bas, vers un monde corrompu. « N’aimez point le monde », dit l’apôtre Jean, « ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui ; car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde. Et le monde passe, et sa convoitise aussi ;mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement » (1 Jean 2.15-17).

Nos « tours » regardent en haut. « Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Affectionnez-vous aux choses d’en haut, et non à celle qui sont sur la terre » (Colossiens 3.2). Ami croyant, peux-tu aimer ce que Christ n’aime pas ? Peux-tu porter tes affections en des lieux où ton Seigneur n’est pas ? Peux-tu pratiquer des œuvres que ton Maître condamne ? Tes « seins » sont-ils vraiment des tours ?

 

Dieu nous a appelés à la communion de son Fils. La vie d’union avec lui doit être manifestée dans chaque parole, chaque regard, chaque action. L’esprit céleste doit nous pénétrer complètement, même en ce qui semble être le moins important.

Le Seigneur est fidèle. Il révèlera sa pensée en toutes choses à ceux qui s’attendent à lui à tout instant du jour. Ceci doit être vrai des choses les plus petites comme les plus grandes, et l’âme qui marche avec Dieu, l’âme qui est « un mur », et dont les « seins sont comme des tours », a l’intuition de ce qui est digne de Dieu. Elle va de lumière en lumière, discernant toujours mieux la pensée du Seigneur dans les choses pratiques de la vie quotidienne.

Etant séparés du monde, ayant dressé un mur entre lui et nous ; disciplinant nos affections pour les diriger vers les choses d’en haut, nous trouverons la paix véritable dans l’intimité de notre bien-aimé Seigneur. Ses intérêts seront aussi les nôtres.

Notre appréciation de la personne de Jésus, sa beauté, sa magnificence, les richesses de son royaume, les délices de sa communion, détermineront nos choix.   

 

Paul BALLIERE