LA CONVICTION PRODUITE PAR LE SAINT-ESPRIT
Nous abordons l'étude de l’œuvre de l'Esprit en l’homme après la Pentecôte. Que doit-Il accomplir avant tout autre chose dans un cœur encore inconverti ?
1. Le Saint-Esprit convainc de péché.
« Quand Il sera venu, Il convaincra le monde en ce qui concerne le péché parce qu'ils ne croient pas en moi », Jean 16.8-9. Il est évident que l’homme doit reconnaître son état de péché et de perdition avant de pouvoir accepter le Sauveur qui l'en délivre. C'est celui qui se sait malade qui va chez le médecin, Marc 2.17. Le Saint- Esprit convainc de péché le monde, c’est-à-dire tous les hommes. Il n'en est aucun auquel il ne fasse sentir sa culpabilité, soit par l'Ecriture, soit simplement par la conscience, Romains 2.14-15.
Remarquez que le mot « péché », dans Jean 16. 8-9, est au singulier et non au pluriel. L'Esprit révèle à l’homme qu'il est perdu, non parce qu’il a commis certaines fautes ou même certains crimes (en effet, Dieu, dans sa Parole, promet à qui veut croire le pardon de tous les péchés : « Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige », Esaïe 1.18). L'homme est condamné devant Dieu, non parce qu'il est pécheur, mais parce qu'étant pécheur il n’a pas voulu croire au Sauveur et accepter son pardon. « Celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu », Jean 3.18. L'incrédulité en face de Jésus-Christ est donc le péché le plus grave qu’un homme puisse commettre. Ce péché ne peut être pardonné, puisqu'il consiste précisément dans le refus volontaire et obstiné du pardon. Dieu n'obligera jamais à croire les hommes qui s'y refusent, car il les a créés libres.
2. L'Esprit convainc ensuite de justice, « parce que, dit Jésus, je vais au Père et que vous ne me verrez plus », Jean 16. 8-10. L'Esprit ne montre pas seulement à l’homme sa perdition. Il lui révèle en même temps Jésus-Christ, dont la justice et la divinité sont démontrées par sa résurrection et son retour au Père. Dieu produit ainsi dans le cœur sincère et repentant la conviction que Jésus est bien le Sauveur qui, juste lui-même, rend justes ceux dont la foi repose en lui, Romains 5.19. Ici encore, selon Jean 16.8, c'est le monde, donc tous les hommes, que l'Esprit convainc de justice. Tous ceux qui sont en contact avec l'Evangile doivent une fois ou l’autre reconnaître qu'il est la vérité et que Jésus est bien le Sauveur. C’est ce qui fait leur responsabilité devant Dieu, s'ils refusent malgré cela le salut. |
3. Il convainc enfin de jugement, « parce que le prince de ce monde est jugé », Jean 16.8, 11. Si un homme résiste à la double conviction que le Saint-Esprit veut mettre en lui, il sera convaincu de jugement. Comment savons-nous que les incrédules seront jugés ? Parce que leur père, le diable, l'est déjà en principe. Par la croix, Christ l’a virtuellement anéanti, Hébreux 2.14. Le Saint-Esprit finit par convaincre ceux qui lui résistent que le même châtiment les atteindra lorsqu'ils seront jetés dans le feu éternel, préparé pour le diable et pour ses anges. Matthieu 25.41. La conviction concernant le jugement sera telle que « toute bouche sera fermée » sans récrimination possible, Romains 3.19, et que les incrédules mêmes dans les enfers fléchiront les genoux avec tremblement devant celui qu'ils auront rejeté. Mais pour eux ce sera, hélas, trop tard. Le discours de Pierre, le jour de la Pentecôte, illustre la manière dont le Saint-Esprit cherche à convaincre les hommes :
1° de péché : en montrant aux Juifs qu'ils ont rejeté et crucifié Jésus, Actes 2. 23.
2° de justice : en leur prouvant que Jésus est bien le Messie, le Fils de Dieu, annoncé par l’Ecriture, ressuscité et glorifié, v. 22, 24, 36.
3° de jugement : en leur parlant du jour du Seigneur, du grand jour du jugement qui approche avec ses signes prodigieux, et en les exhortant à se sauver de cette génération perverse avant qu’il soit trop tard, v.19, 20, 40.
René PACHE
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