JOSEPH, TYPE DE CHRIST (1° partie)
L’homme de douleur
Lecture biblique : Genèse 37.1-36
Joseph est, sans contexte, l’un des types les plus complets et les plus glorieux de Jésus-Christ. Il apparaît dans ce chapitre comme l’homme méprisé et rejeté, habitué à la souffrance, et mis au rang d’un esclave.
Souvenons-nous de la prophétie messianique : « Méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur et habitué à la souffrance, semblable à celui dont on détourne le visage, nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas. » (Esaïe 53.3)
Aimé de son père
Joseph était le fils bien-aimé de Jacob :
« Israël aimait Joseph plus que tous ses autres fils… » (Genèse 37.3)
Jésus est le Fils bien-aimé de Dieu :
« Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l'eau… Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection. » (Matthieu 3.16-17)
« Comme il parlait encore, une nuée lumineuse les couvrit. Et voici, une voix fit entendre de la nuée ces paroles: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection: écoutez-le ! » (Matthieu 17.5)
« Rendez grâces au Père… qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour… » (Colossiens 1.12-13)
Le berger
« Joseph, âgé de dix-sept ans, faisait paître le troupeau avec ses frères… » (Genèse 37.2)
Jésus est :
Le bon berger. Il dit de lui-même : « Je suis le bon berger. » (Jean 10.11)
Legrand pasteur des brebis : « Que le Dieu de paix, qui a ramené d’entre les morts le grand pasteur des brebis, par le sang d’une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus… » (Hébreux 13.20)
Le souverain pasteur : « Et lorsque le souverain pasteur paraîtra, vous obtiendrez la couronne incorruptible de la gloire. » (1 Pierre 5.4)
Le témoin des œuvres mauvaises
« Et Joseph rapportait à leur père leurs mauvais propos. » (Genèse 37.2)
Jésus dit à ses frères selon la chair qui ne croyaient pas en lui : « Le monde ne peut vous haïr ; moi, il me hait, parce que je rends de lui le témoignage que ses œuvres sont mauvaises. » (Jean 7.7)
Haï de ses frères
Joseph a été l’objet de la haine de ses frères ; une haine qui n’a cessé de s’intensifier :
« Ses frères virent que leur père l'aimait plus qu'eux tous, et ils le prirent en haine. Ils ne pouvaient lui parler avec amitié. Joseph eut un songe, et il le raconta à ses frères, qui le haïrent encore davantage… Ses frères lui dirent: Est-ce que tu régneras sur nous? est-ce que tu nous gouverneras? Et ils le haïrent encore davantage, à cause de ses songes et à cause de ses paroles… Ses frères eurent de l'envie contre lui. » (Genèse 37.4, 5, 8, 11)
Joseph fut haï à cause de ses paroles. Ses paroles de révélation se plantèrent comme des aiguillons dans le cœur de ses frères. Elles blessèrent leur orgueil tout en révélant le plan de Dieu.
Qu’en fut-il de Jésus ?
« Ils furent tous remplis de colère dans la synagogue, lorsqu'ils entendirent ces choses. Et s'étant levés, ils le chassèrent de la ville… » (Luc 4.28-29)
« Le monde ne peut vous haïr ; moi, il me hait… » (Jean 7.7)
« A cause de cela, les Juifs cherchaient encore plus à le faire mourir, non seulement parce qu'il violait le sabbat, mais parce qu'il appelait Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu. » (Jean 5.18)
La perspective du règne, dans le temps-même de son rejet
Les frères de Joseph avaient bien compris le sens prophétique de ses songes :
« Ses frères lui dirent: Est-ce que tu régneras sur nous ? est-ce que tu nous gouverneras ? Et ils le haïrent encore davantage, à cause de ses songes et à cause de ses paroles. » (Genèse 37.8)
La Parole de Dieu déclare à propos de Jésus :
« En effet, ce n'est pas à des anges que Dieu a soumis le monde à venir dont nous parlons. Or quelqu'un a rendu quelque part ce témoignage: Qu'est-ce que l'homme, pour que tu te souviennes de lui, ou le fils de l'homme, pour que tu prennes soin de lui ? Tu l'as abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, tu l'as couronné de gloire et d'honneur, tu as mis toutes choses sous ses pieds. En effet, en lui soumettant toutes choses, Dieu n'a rien laissé qui ne lui fût soumis. Cependant, nous ne voyons pas encore maintenant que toutes choses lui soient soumises. Mais celui qui a été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d'honneur à cause de la mort qu'il a soufferte, afin que, par la grâce de Dieu, il souffrît la mort pour tous. » (Hébreux 2.5-9)
Jésus dit dans l’une de ses paraboles :
« Un homme de haute naissance s'en alla dans un pays lointain, pour se faire investir de l'autorité royale, et revenir ensuite. Il appela dix de ses serviteurs, leur donna dix mines, et leur dit: Faites-les valoir jusqu'à ce que je revienne. Mais ses concitoyens le haïssaient, et ils envoyèrent une ambassade après lui, pour dire: Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous. Lorsqu'il fut de retour, après avoir été investi de l'autorité royale, il fit appeler auprès de lui les serviteurs… » (Luc 19.12-15)
L’envoyé du père vers ses frères
« Israël dit à Joseph: Tes frères ne font-ils pas paître le troupeau à Sichem ? Viens, je veux t'envoyer vers eux. » (Genèse 37.13)
Jésus a été envoyé par son Père céleste vers ses frères (Israël, en premier) :
« Le maître de la vigne dit: Que ferai-je ? J'enverrai mon fils bien-aimé; peut-être auront-ils pour lui du respect. » (Luc 20.13)
« Il répondit: Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël. » (Matthieu 15.24, voyez le contexte)
Pierre a prêché aux Juifs en ces termes : « Vous êtes les fils des prophètes et de l'alliance que Dieu a traitée avec nos pères, en disant à Abraham: Toutes les familles de la terre seront bénies en ta postérité. C'est à vous premièrement que Dieu, ayant suscité son serviteur, l'a envoyé pour vous bénir, en détournant chacun de vous de ses iniquités. » (Actes 3.25-26)
Paul écrit : « Je dis, en effet, que Christ a été serviteur des circoncis, pour prouver la véracité de Dieu en confirmant les promesses faites aux pères… » (Romains 15.8)
Jésus parle quarante-huit fois de lui comme étant l’envoyé du Père.
Revenons à Joseph. La Parole de Dieu montre qu’il aura, plus tard, un rôle pour les nations : « Quand tout le pays d'Égypte fut aussi affamé, le peuple cria à Pharaon pour avoir du pain. Pharaon dit à tous les Égyptiens: Allez vers Joseph, et faites ce qu'il vous dira. La famine régnait dans tout le pays. Joseph ouvrit tous les lieux d'approvisionnement, et vendit du blé aux Égyptiens. La famine augmentait dans le pays d'Égypte. Et de tous les pays on arrivait en Égypte, pour acheter du blé auprès de Joseph; car la famine était forte dans tous les pays. » Genèse 41.55-57)
De la même manière Jésus, qui a été envoyé premièrement à Israël, établira un règne planétaire.
Le fils obéissant
« Israël dit à Joseph: Tes frères ne font-ils pas paître le troupeau à Sichem ? Viens, je veux t'envoyer vers eux. Et il répondit: Me voici ! » (Genèse 37.13)
Il en fut ainsi de Jésus, lors de sa mission de rédemption :
« C'est pourquoi Christ, entrant dans le monde, dit: Tu n'as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m'as formé un corps; tu n'as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché. Alors j'ai dit: Voici, je viens (dans le rouleau du livre il est question de moi) pour faire, ô Dieu, ta volonté. Après avoir dit d'abord: Tu n'as voulu et tu n'as agréé ni sacrifices ni offrandes, ni holocaustes ni sacrifices pour le péché (ce qu'on offre selon la loi), il dit ensuite: Voici, je viens pour faire ta volonté. Il abolit ainsi la première chose pour établir la seconde. » (Hébreux 10.5-9)
Celui qui est venu à la recherche de ses frères
« Un homme le rencontra, comme il errait dans les champs. Il le questionna, en disant: Que cherches-tu ? Joseph répondit: Je cherche mes frères… » (Genèse 37.15-16)
Voyez ce que la Parole de Dieu déclare à propos de Jésus :
« Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d'un seul. C'est pourquoi il n'a pas honte de les appeler frères, lorsqu'il dit: J'annoncerai ton nom à mes frères, je te célébrerai au milieu de l'assemblée. » (Hébreux 2.11-12)
Quelques « détails » impressionnants
1. Le complot pour la mort de Joseph, et celui pour la mort de Jésus !
« Ils le virent de loin; et, avant qu'il fût près d'eux, ils complotèrent de le faire mourir. » (Genèse 37.18)
« Et Judas alla s'entendre avec les principaux sacrificateurs et les chefs des gardes, sur la manière de le leur livrer. Ils furent dans la joie, et ils convinrent de lui donner de l'argent. Après s'être engagé, il cherchait une occasion favorable pour leur livrer Jésus à l'insu de la foule. » (Luc 22.4-6)
2. Dépouillés de leur tunique :
Joseph : « Lorsque Joseph fut arrivé auprès de ses frères, ils le dépouillèrent de sa tunique, de la tunique de plusieurs couleurs, qu'il avait sur lui. » (Genèse 37.23)
Jésus : « Ils lui ôtèrent ses vêtements… Après l'avoir crucifié, ils se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort, afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par le prophète: Ils se sont partagé mes vêtements, et ils ont tiré au sort ma tunique. » (Matthieu 27.26, 35)
3. Juda (pour Joseph) et Judas (pour Jésus) sont les noms (de même racine) de ceux qui décident de les « vendre » :
« Alors Juda dit à ses frères: Que gagnerons-nous à tuer notre frère et à cacher son sang ? Venez, vendons-le aux Ismaélites, et ne mettons pas la main sur lui, car il est notre frère, notre chair. Et ses frères l'écoutèrent. » (Genèse 37.26-27)
« Alors l'un des douze, appelé Judas Iscariot, alla vers les principaux sacrificateurs, et dit: Que voulez-vous me donner, et je vous le livrerai ? Et ils lui payèrent trente pièces d'argent. » (Matthieu 26.14-15)
4. La tunique, pleine de sang :
Celle de Joseph fut souillée du sang d’un animal ; Joseph ne peut être, bien évidemment qu’un type imparfait de Christ : « Ils prirent alors la tunique de Joseph; et, ayant tué un bouc, ils plongèrent la tunique dans le sang. » (Genèse 37.31)
Celle de Jésus fut souillée de son propre sang. Il a été la victime expiatoire pour nos péchés : « Puis je vis le ciel ouvert, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait s'appelle Fidèle et Véritable, et il juge et combat avec justice. Ses yeux étaient comme une flamme de feu; sur sa tête étaient plusieurs diadèmes; il avait un nom écrit, que personne ne connaît, si ce n'est lui-même; et il était revêtu d'un vêtement teint de sang. Son nom est la Parole de Dieu. » (Apocalypse 19.11-13)
5. La blessure affective du père :
Jacob : « Jacob la reconnut, et dit: C'est la tunique de mon fils! une bête féroce l'a dévoré ! Joseph a été mis en pièces ! Et il déchira ses vêtements, il mit un sac sur ses reins, et il porta longtemps le deuil de son fils. Tous ses fils et toutes ses filles vinrent pour le consoler; mais il ne voulut recevoir aucune consolation. Il disait: C'est en pleurant que je descendrai vers mon fils au séjour des morts ! Et il pleurait son fils. » (Genèse 37.33-35)
Imaginons à quel point le cœur du Père céleste fut brisé lors de la mort expiatoire de son Fils pour nous tous ; il a dû « l’abandonner » à l’heure la plus terrible, lorsque Jésus a été fait péché pour nous et s’est écrié : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Matthieu 27.46)
( à suivre)
Paul BALLIERE
Écrire commentaire