JOSEPH, TYPE DE CHRIST (2° partie)
L’homme tenté et mis au rang des malfaiteurs
Lecture biblique : Genèse 39.1-23 et 40.1-23
La première partie de notre étude nous a fait découvrir symboliquement et prophétiquement :
- la gloire éternelle de Christ dans la présence de son Père. Il est le Fils bien-aimé.
- Sa venue pour Israël : son œuvre, ses souffrances, son rejet.
- le Berger, témoin des œuvres mauvaises de ses frères, envoyé du Père vers ses frères, le fils obéissant, haï de ses frères, et vendu au prix d’un esclave.
La suite de cette étude est tout aussi impressionnante sur le plan symbolique et prophétique. Elle nous fait entrevoir la tentation de Christ et le sacrifice expiatoire de la croix.
Celui qui descend
« On fit descendre Joseph en Égypte; et Potiphar, officier de Pharaon, chef des gardes, Égyptien, l'acheta des Ismaélites qui l'y avaient fait descendre. » (Genèse 39.1)
Une dizaine de fois dans les Evangiles, il est fait allusion à Jésus comme celui qui est descendu. Par exemple, il dit : « Je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. » (Jean 6.38). Adorons le Seigneur pour cette œuvre de salut si magnifique !
Accompagné de Dieu
« L'Éternel fut avec lui, et la prospérité l'accompagna. » (Genèse 39.2)
Ce fait a été constaté par ceux qui l’entouraient : « Son maître vit que l'Éternel était avec lui, et que l'Éternel faisait prospérer entre ses mains tout ce qu'il entreprenait. » (Genèse 39.3)
Dieu fut avec lui dans l’injustice et dans la condamnation injuste : « Il [Potiphar, le maître égyptien] prit Joseph, et le mit dans la prison, dans le lieu où les prisonniers du roi étaient enfermés: il fut là, en prison… Le chef de la prison ne prenait aucune connaissance de ce que Joseph avait en main, parce que l'Éternel était avec lui. Et l'Éternel donnait de la réussite à ce qu'il faisait. L'Éternel fut avec Joseph, et il étendit sur lui sa bonté. Il le mit en faveur aux yeux du chef de la prison. » (Genèse 39.20-21, 23)
Que dit l’Ecriture concernant Christ ? Jésus dit : « Le Père qui m’a envoyé est avec moi… Celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable…Voici, l’heure vient, et elle est déjà venue, où vous serez dispersés chacun de son côté, et où vous me laisserez seul ; mais je ne suis pas seul, car le Père est avec moi. » (Jean 8.16, 29 ; 16.32)
Joseph, comme les autres personnages de l’Ancien Testament, ne peut être qu’un type imparfait de Jésus-Christ. Un seul a bu la « coupe » jusqu’à la lie : Jésus.
Dieu fut avec Joseph au moment le plus difficile (Genèse 39.21). Mais Jésus fut seul au moment le plus horrible, celui de la croix. Jésus a connu cet abîme indescriptible à cause de nos péchés : la séparation d’avec le Père. Les paroles prophétiques (Psaume 22.2) se retrouvent dans la bouche du Messie à l’heure des ténèbres les plus épaisses : « Et vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une voix forte : Eli, Eli, lama sabachtani ? c’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Matthieu 27.46)
Notons une autre différence entre Joseph et Jésus – sur le plan physique :
« Joseph était beau de taille et beau de figure ». (Genèse 39.6)
« Il [le serviteur de l’Eternel, le Messie, Jésus] n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, et son aspect n’avait rien pour nous plaire. » (Esaïe 53.2)
La prospérité et la réussite dans son œuvre
Elles étaient dépendantes de la présence de Dieu.
« L'Éternel fut avec lui, et la prospérité l'accompagna… Son maître vit que l'Éternel était avec lui, et que l'Éternel faisait prospérer entre ses mains tout ce qu'il entreprenait. » (Genèse 39.2-3)
Les autres sont bénis au-travers de Joseph :
« Dès que Potiphar l'eut établi sur sa maison et sur tout ce qu'il possédait, l'Éternel bénit la maison de l'Égyptien, à cause de Joseph; et la bénédiction de l'Éternel fut sur tout ce qui lui appartenait, soit à la maison, soit aux champs. » (Genèse 39.5)
« Le chef de la prison ne prenait aucune connaissance de ce que Joseph avait en main, parce que l'Éternel était avec lui. Et l'Éternel donnait de la réussite à ce qu'il faisait. » (Genèse 39.23)
Que dit l’Ecriture à propos de Christ ? « L’œuvre de l’Eternel prospérera entre ses mains » (Esaïe 53.10) : ce fut vrai hier dans son ministère terrestre, puis dans l’histoire de la première Eglise ; c’est vrai aujourd’hui dans le monde.
Vainqueur de la tentation
Voyez Genèse 39.7-12
Jésus fut tenté, dès le début et tout au long de son ministère terrestre. La Parole de Dieu déclare :
« Car nous n'avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. » (Hébreux 4.15)
« En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu'il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l'expiation des péchés du peuple; car, ayant été tenté lui-même dans ce qu'il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés. » (Hébreux 2.17-18)
« Celui [Christ] qui n'a point connu le péché, il [Dieu] l'a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. » (2 Corinthiens 5.21)
« Lui qui n'a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s'est point trouvé de fraude… » (1 Pierre 2.22)
Condamné injustement
Joseph fut traité comme un coupable, victime des mensonges, de la calomnie, et des fausses accusations de la femme de Potiphar. (Genèse 39.13-20)
Jésus fut arrêté, jugé, condamné, crucifié injustement :
Esaïe 53.5, 6, 8, 11, 12 : « Il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui… l’Eternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous… Il était retranché de la terre des vivants et frappé pour les péchés de mon peuple… Il se chargera de leurs iniquités… Il a porté les péchés de beaucoup d’hommes, et il a intercédé pour les coupables. »
Saisissons dans la plénitude de la foi et avec l’intelligence de Dieu la doctrine de la substitution - Christ a pris notre place dans le châtiment de nos péchés. Cette doctrine anéantit tout système de salut par les œuvres, elle impose la conviction de péché et la repentance.
Mis au nombre des malfaiteurs
Genèse 39.20 : « Il prit Joseph, et le mit dans la prison, dans le lieu où les prisonniers du roi étaient enfermés: il fut là, en prison. »
Concernant le Messie, Esaïe avait prophétisé en ces termes : « Il a été mis au nombre des malfaiteurs. » (Esaïe 53.12)
Marc 15.27-28 : « ls crucifièrent avec lui deux brigands, l'un à sa droite, et l'autre à sa gauche. Ainsi fut accompli ce que dit l'Écriture: Il a été mis au nombre des malfaiteurs. »
Notez la précision extraordinaire du « type » en la personne de Joseph :
Joseph fut mis en prison au milieu de deux serviteurs de Pharaon (le chef des panetiers et le chef des échansons) ; l’un – le chef des panetiers – fut condamné ; l’autre fut sauvé (voyez Genèse 40.1-23). Jésus, lui, fut crucifié entre deux malfaiteurs ; l’un fut perdu – il fut incrédule et blasphéma jusqu’au bout ; l’autre reconnut en Jésus la victime innocente et le Roi ; il fut sauvé.
( à suivre)
Paul BALLIERE
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