LES MAINS DE JESUS

 

 

LES MAINS DE JESUS

 

 

1. Délivrance et puissance

 

a. Guérisons  

 

En général, même lorsqu'il est en présence d'une foule, Jésus impose les mains à chacun des malades, exprimant ainsi un contact personnel. En Luc 4.40, malgré le nombre, c’est à chacun qu’il le fait. Mais en Marc 6.5, à cause de leur incrédulité, il n’impose les mains qu’à peu de personnes. En Luc 6.17-19 toute la multitude cherchait à le toucher. Et la puissance qui sortait de Lui les guérissait tous.  

Les évangiles nous présentent aussi, bien des cas spécifiques :  

 

La belle-mère de Pierre (Marc 1.29). Simon invite, apparemment pour le repas de midi, les tout premiers disciples de Jésus accompagnant le Maître. 

Déception à l’arrivée à la maison : la belle-mère de Simon est couchée, avec de la fièvre. Que faire ? Sans retard ils lui parlent d'elle. « S'approchant, il la prit par la main et la fit lever ; aussitôt la fièvre la quitta ; et elle les servait ». En Matthieu 8.15 « elle se leva et le servait ». Comment servirions-nous le Seigneur aujourd’hui si ce n'est, entre autres, dans les siens ?  

 

Dans les trois évangiles synoptiques (Matthieu 8, Marc 1, Luc 5) un des premiers miracles de Jésus est de guérir un lépreux : « Jésus étendit la main, le toucha, et lui dit: « Je veux, sois purifié ». Le lépreux guéri aurait-il pu oublier la main qui l’a touché pour le sortir de sa misère, malgré le risque de contagion réel alors ?

 

En Marc 8.23-25 c'est le cas différent d’une guérison progressive : « On le prie de le toucher ».  Jésus prend la main de l’aveugle, le mène hors du village, crache sur ses yeux, et de nouveau pose les mains sur lui. Mais l’homme ne voit pas encore bien. Jésus lui met encore une fois les mains sur les yeux ; l'homme voit alors « tout clairement ». N'est-ce pas assez souvent le cas spirituellement ? Élevé dans un milieu chrétien, le jeune connaît Jésus, mais il n’est pas sûr d’être sauvé. L'Esprit de Dieu travaille dans sa conscience et son cœur, et progressivement il arrive par la foi à la certitude : « Si de ta bouche tu reconnais Jésus comme Seigneur et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé » (Romains 10.9). L'Écriture ajoute :  « Celui qui croit en lui ne sera pas confus »  (Romains 9.33).    

 

En Matthieu 9.27, deux aveugles le suivent, criant : « Aie pitié de nous, Fils de David ! ». Jésus ne répond pas, continue son chemin. Mais quand il est arrivé dans la maison, les aveugles viennent à lui. Il leur demande : « Croyez-vous que je puisse faire cela ? ». Ils lui disent : « Oui, Seigneur ». Alors, il touche leurs yeux, et dit : « Qu'il vous soit fait selon votre foi ». Et leurs yeux sont ouverts.    

 

En Marc 9.17, un père conduit son fils à Jésus. Sentant tout le poids des conséquences du péché, Jésus dit au père: « Amenez-le-moi ». Aussitôt l'esprit le secoue violemment ; l'enfant tombe à terre et se roule en écumant. Ce n'était pas une crise unique, puisque dès son enfance, bien souvent, un mauvais esprit avait cherché à le faire périr. Jésus engage le père à croire avec foi que toutes choses sont possibles à celui qui croit. Le père répond avec larmes : « Je crois, viens en aide à mon incrédulité ».  Jésus, toujours ému de compassion, commande à l'esprit de sortir de l'enfant. Celui-ci a une crise si terrible que la plupart disent : il est mort. Mais Jésus « en le prenant par la main », le redresse et il se lève. Luc 9.42 ajoute : « Il le rendit à son père », comme après avoir « touché la civière », il donne à sa mère veuve le fils unique que l'on conduisait au cimetière.    

 

Jésus voit dans la foule une femme courbée depuis dix-huit ans qui ne pouvait se redresser. Elle n'a pas crié, elle n'est pas venue à lui. Il a vu la foi dans son cœur et, posant « les mains sur elle », il la guérit : à l'instant elle est redressée et glorifie Dieu (Luc 13.11-13).    

 

Même à Gethsémané quand l'un des disciples a coupé l'oreille de l’esclave Malchus, Jésus « lui touchant l'oreille, le guérit » (Luc 22.51).    

 

 

b. Les résurrections    

 

La fille de Jairus (Marc 5.23, 41, 43)    

La foi du père a été mise à l'épreuve. Il quitte sa fille mourante, pour aller chercher Jésus. Le temps passe. Ayant traversé le lac, enfin Jésus est là, mais la foule l'empêche d'avancer. Une femme touche son vêtement par derrière et Jésus s'arrête jusqu'à ce qu’elle soit venue à ses pieds, se jette devant lui, et déclare publiquement « toute la vérité ». Arrivent des gens de chez Jaïrus pour dire brutalement : « Ta fille est morte, pourquoi importuner encore le Maître ? » Aussitôt Jésus rassure le pauvre père :   « Ne crains pas, crois seulement ». Arrivé au domicile du chef de synagogue, Il voit le tumulte, ceux qui pleurent, jettent de grands cris ; et lorsqu'il dit : « l'enfant n’est pas morte, mais elle dort », ils se   rient de lui.      

Dans le silence de la chambre mortuaire, Jésus prend le père de l'enfant, et la mère, et les disciples qui sont avec lui, et entre là où l'enfant est couchée (v. 40). Il prend sa main et dit : « Jeune fille, je te dis, lève-toi ». Aussitôt elle se lève et marche. Elle avait douze ans. Tous sont « saisis d’une grande admiration », mais le Sauveur enjoint fortement à ses parents de n'en pas parler ; l'essentiel est « de lui donner à manger ». Expression d'un sens spirituel pour tous les parents chrétiens qui sont appelés de bonne heure à donner la nourriture de l'âme, accessible à leurs enfants. 

     

Le plus grand miracle de Jésus fut la résurrection de Lazare en Jean 11. Jésus se rend au sépulcre, « frémissant encore en lui-même » ; il demande d'ôter la pierre. Mais Marthe la sœur objecte : « Seigneur, il sent déjà, car il est là depuis quatre   jours ». Vient la réponse du Seigneur, si remarquable : « Ne t'ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? ». Quand Jésus crie, une fois la pierre enlevée : « Lazare, viens ici, dehors ! », le mort sort, ayant les pieds et les mains liés de bandes, et son visage enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : « Déliez-le et laissez-le aller ». La puissance divine a ressuscité Lazare, mais ce sont les disciples qui doivent délier les bandes qui l’empêchent d'avancer, comme ceux qui entourent un jeune récemment amené à la vie éternelle ont à prendre soin de lui pour qu'il soit « délié » de ce qui peut faire obstacle à sa marche. On pourra ensuite le « laisser aller ».        

 

Après la transfiguration, les disciples sont saisis d’une très grande peur. Jésus s'approchant les touche et leur dit : « Relevez-vous et n'ayez pas peur ». Eux, levant les yeux, ne virent personne que Jésus seul » (Matthieu 17.6-8).        

 

« Voir (par la foi) Jésus seul », après avoir été « touché » par lui ! C’est la part de Pierre, qui a vécu cette scène. Il peut écrire à la fin de sa vie : « Jésus-Christ, lui que, sans l'avoir vu, vous aimez; et croyant en lui, bien que maintenant vous ne le    voyiez pas, vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse » (1 Pierre 1.8).        

 

 

c. Bénédictions        

 

C'est avant tout aux petits enfants qu'on lui apportait, que Jésus donne sa bénédiction. Les disciples reprenaient ceux qui les amenaient. Mais Jésus, indigné, pose ses mains sur ces petits (Matthieu 19.13-15). En Marc 10.14-16, à nouveau, indigné de l'opposition des disciples, il serre les enfants dans ses bras, pose les mains sur eux et les bénit. Quel encouragement pour les parents qui,     dans la prière, présentent leurs enfants avec foi au Seigneur.          

Enfin en Actes 11.21: « La main du Seigneur » était avec ceux qui avaient été dispersés lors de la mort d'Étienne. Quel soutien pour ceux que le Seigneur appelle à répandre l'Évangile de sa grâce !          

 

 

2. Ses mains percées

 

Les Juifs lapidaient les condamnés à mort ; les Romains crucifiaient les esclaves. Le psaume 22.16 l'avait annoncé d’avance dans la vision de Jésus sur la croix : « Ils ont percé mes mains et mes pieds ».          

Zacharie 13.6 prédit: « Quelles sont ces blessures à tes mains ? Et il dira: Celles dont j'ai été blessé dans la maison de mes amis ».          

Les hommes ont mis fin au ministère de grâce de l'Homme Christ Jésus en clouant les mains qui avaient accompli tant de miracles, apporté tant de bénédictions, comme aussi les pieds qui inlassablement avaient parcouru les chemins de la Galilée et de la Judée, de Nazareth à Jérusalem.          

En Matthieu 27.28-29, il reçoit le manteau d'écarlate, la couronne d’épines, le roseau dans sa main ; Pilate voulait le présenter ainsi au peuple. Il dit en Jean 19. 2-4: « Voici, je vous l'amène dehors ; mais la Parole inspirée ajoute : « Jésus sortit » ; il donnait (10.18) sa vie. Jamais Pilate n'aurait pu le faire sortir contre son gré.  

« Portant lui-même la croix, il sortit et alla au lieu-dit du Crâne, qui est appelé en hébreu Golgotha, où ils le crucifièrent, et avec lui deux autres, un de chaque côté, et Jésus au milieu » (Jean 19.17-18). Mais les évangiles ne nous donnent aucune description morbide de la crucifixion.  

Les mains du ressuscité ont attiré l'attention de ses disciples. Quand il a rompu le pain à Emmaüs, sans que ce soit mentionné, les deux disciples ont pu peut-être voir ses mains. Mais quand il apparaît aux siens dans la chambre haute, il leur dit : « Voyez mes mains et mes pieds ; c’est moi-même !... Il leur montra ses mains et ses pieds » (Luc 24.39-40).  

Et quand il vient au milieu des disciples rassemblés en Jean 20.19-20, « il leur montra ses mains et son côté». Ses mains rappelaient les souffrances infligées par les hommes ; le côté percé, d’où était sorti le sang rédempteur, parlait de toutes les souffrances endurées pour notre salut durant les heures de ténèbres.  

Thomas, l’un des douze, incrédule, ne voulait pas croire à la résurrection de Jésus, à moins de « mettre sa main dans son côté» (v.25). Mais quand, huit jours après, Jésus apparaît, il lui dit: « Regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ». Il n’est pas dit que Thomas l'ait fait, mais il déclare repentant : « Mon Seigneur et mon Dieu ! ». Et Jésus d’ajouter : « Bienheureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru ».    

Et lorsqu'il va quitter ses disciples, « levant les mains en haut, il les bénit » (Luc 24.50).  

Le Sauveur glorifié dit de ses brebis : « Personne ne les arrachera de ma main » (Jean 10.28).  

Maintenant, parce qu’il est toujours vivant pour intercéder pour eux, il peut sauver entièrement ceux qui s’approchent de Dieu par lui (Hébreux 7.25).

 

Georges ANDRE      

 

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