L’UNITE DE L’ECRITURE ASSUREE
PAR LE DEROULEMENT CONSTANT DU PLAN DU SALUT
Nous avons déjà touché ce point à propos de la progression de la révélation.
Le Dieu éternel et souverain gouverne le monde du haut de son trône infiniment élevé. De la Genèse à l’Apocalypse, de la chute aux noces de l’Agneau, il n’a pour nous qu’un but et qu’un message : la venue, la personne et l’œuvre du Sauveur du monde. Dans cette perspective, on a pu dire ceci :
1.Dans l’Ancien Testament, le Nouveau est annoncé ; dans le Nouveau Testament, l’Ancien est accompli.
2. La charnière entre l’Ancien et le Nouveau Testament est visible, malgré les 400 ans qui les séparent l’un de l’autre :
Malachie clôt l’ancienne révélation en prédisant le prochain événement attendu : l’apparition du Messie et de son précurseur animé de l’esprit d’Elie (3.1 ; 4.5-6 ; Luc 1.17).
Matthieu, dans son premier verset, présente le Christ comme fils de David et fils d'Abraham, héritier du trône et de toutes les promesses faites à Israël depuis Genèse 12.
Luc fait remonter encore plus loin la généalogie du Seigneur, « fils d'Adam, fils de Dieu» (3.38), embrassant d’un seul coup toute la révélation précédente.
3. Le lien entre l’Ancien et le Nouveau Testament est encore fortement attesté, par exemple dans Matthieu, par le rappel constant de la prophétie ancienne en train d’être réalisée : « Tout cela arriva afin que s’accomplit ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète... » (1.22 : 2.5, 15, 17, 23 ; 3.3 : 4.14, etc.).
4. Le plan grandiose du salut divin est apparent de la première page de la Bible à la dernière. Voici quelles en sont les étapes :
la création parfaite (Gen. 1)
le bonheur et l’innocence de l’homme au paradis (ch. 2)
la chute et la séparation d’avec Dieu (ch. 3)
le péché universel (ch. 4-11)
la vocation et le rôle d'Israël (Gen. 12 à Malachie)
la loi promulguée pour révéler les exigences du Dieu saint, démontrer l’insuffisance des œuvres, condamner le pécheur et, comme un pédagogue, le conduire à Christ (Gal. 3.10, 19-24)
l’incarnation, l’enseignement, la mort expiatoire, la résurrection du Sauveur (les Evangiles)
l’effusion et le rôle du Saint-Esprit (Act. 1-2)
l'Eglise fondée, propagée (Actes) et instruite (Epîtres)
le combat et le triomphe final, l’éternité (Apocalypse).
5. Les expériences d'Israël sont une illustration anticipée des nôtres (1 Cor. 10.11) :
le peuple appelé par la grâce souveraine de Dieu
placé avec les patriarches en Canaan
exilé, déchu, esclave du Pharaon (image du Prince de ce monde) racheté du jugement par la mort de l’agneau pascal (1 Cor. 5.7-8) enseveli et comme ressuscité au travers de la Mer Rouge (« baptisé », 1 Cor. 10.1-2)
recevant au Sinaï la parfaite loi de Dieu, le culte, le sacerdoce et le tabernacle refusant d’entrer dans la Terre Promise et errant 40 ans dans le désert à cause de son incrédulité
nourri cependant de la manne céleste et abreuvé par « le rocher qui était Christ » (1 Cor. 10.3-4)
faisant au travers du Jourdain, par la foi, une expérience décisive de mort et de résurrection spirituelle
conquérant le pays promis, entraîné par l'irrésistible Josué (dont le nom est le même que celui de Jésus)
jouissant enfin du repos de la patrie, image et avant-goût du ciel.
6. Le culte et le sacerdoce d'Israël préfigurent aussi de façon détaillée la Nouvelle Alliance. |
le culte mosaïque est l’image et l’ombre des réalités spirituelles accomplies en Jésus-Christ (Hbr. 8.5 ; 10.1)
les sacrifices sanglants sont un type de la croix, où l’Agneau de Dieu est immolé pour nos péchés (9.12-14)
le tabernacle terrestre est une imitation du sanctuaire céleste (9.11, 24)
le voile barrant l'entrée du lieu très saint représente la chair de Christ, déchirée pour nous y donner accès (9.8 ; 10.19-20 ; Mt. 27.51)
Aaron est un type de Christ, notre souverain sacrificateur, entrant dans la présence même de Dieu, plaidant en notre faveur, et revenant bientôt pour nous sauver à jamais (Hbr. 9.24-28).
René PACHE
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