L’EXEMPLE D’ABRAHAM
La justification vient par l’imputation de la justice d’un autre plutôt que par une justice personnelle. Rien ne pourrait être plus clair. C’est ainsi que l'Éternel justifia Abraham, le père des croyants, l'« ami de Dieu» (Jacques 2.23), que l'apôtre Paul tient comme exemple de la grâce de Dieu dans la justification, en partie pour convaincre ses concitoyens juifs qui cherchaient à se justifier par leurs œuvres.
Abraham était réputé pour sa foi et son obéissance à Dieu. Très peu de saints ont fait preuve d’une telle soumission volontaire à la volonté de Dieu et d’une telle confiance dans les promesses divines. Dieu lui demanda de quitter son pays et la maison de son père ; Abraham « obéit et partit… sans savoir où il allait » (Hébreux 11.8). Le Seigneur lui demanda de sacrifier son fils Isaac, qu’il aimait ; il obéit en dépit des nombreuses difficultés qui entouraient la volonté divine dans cet ordre. Ces choses pourtant, bien que très plaisantes pour Dieu, ne furent ni la cause, ni la condition de la justification du patriarche. Ces œuvres montrèrent que sa foi était réelle et sa piété authentique. Dans ce sens, il fut justifié, ou déclaré juste, par ses œuvres (Jacques 2.21-24).
Paul montre que les œuvres d'Abraham n'étaient pas la base de son acceptation devant Dieu : « Si Abraham a été justifié par les œuvres, il a sujet de se glorifier, mais non devant Dieu. Car que dit l'Écriture ? Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice. mais ce n'est pas à cause de lui seul qu'il est écrit que cela lui fut imputé ; c'est encore à cause de nous, à qui cela sera imputé, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité des morts Jésus notre Seigneur» (Romains 4.2, 3, 23, 24). « Ainsi, ceux qui croient sont bénis avec Abraham le croyant» (Galates 3.9). Si un homme à la foi si victorieuse, à la piété aussi exaltée et à l’obéissance si étonnante n'obtint pas l'acceptation auprès de Dieu en raison de ses œuvres mais par l’imputation d'une justice extérieure, quel espoir reste-t-il à ceux qui cherchent à se justifier par des œuvres qu'ils n'arriveront jamais à comparer avec celles de l’« ami de Dieu » ?
(à suivre)
Abraham BOOTH
Écrire commentaire