LA CARRIÈRE DE SATAN

 

 

LA CARRIÈRE DE SATAN

 

Fait unique dans l'Ecriture, la carrière de l'ennemi nous est dépeinte depuis sa création jusque dans l'éternité. Voici ce que nous apprenons sur son origine :  

Il est une créature, Ez. 28.15.  

Il était parfait à l'origine, Ez. 28.12 b, 15.  

Il occupait une position extrêmement élevée. Il était un (ou : le) chérubin protecteur en Eden, sur la sainte montagne de Dieu, Ez. 28.13-14. Il est appelé par Jésus : le Prince de ce monde, Jean 14.30, et il affirme que toute la puissance et la gloire des royaumes terrestres lui ont été données, Luc 4.6.  

Il est tombé par orgueil, Ez. 28.16-17, ayant voulu, dans sa folie, se faire égal à Dieu et même le supplanter, Es. 14.13-14.  

 

Il a subi un premier jugement par lequel il a été déclaré déchu. Dieu lui dit: «… Tu as péché. je te précipite de la montagne de Dieu, et je te fais disparaître, chérubin protecteur, du milieu des pierres étincelantes », Ez. 28.16. Satan est dénoncé comme étant l'inspirateur de la rébellion, le chef des princes de ce monde de ténèbres, Eph. 2.2; 6.12. Il est donc déjà privé de la position glorieuse qu'il occupait dans la lumière en la présence de Dieu.  

 

Un deuxième jugement bien plus terrible lui est infligé à la croix. En effet, Christ «a dépouillé les dominations et les autorités (les puissances sataniques) et les a livrées publiquement en spectacle en triomphant d'elles par la croix», Col. 2.15. Jésus s'écrie : « Maintenant a lieu le jugement de ce monde: maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors », Jean 12.31. Le Seigneur, par son incarnation, a participé au sang et à la chair «afin que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c'est-à-dire le diable », Hébr. 2.14. C'est ainsi qu'il écrase la tête du serpent, au moment où ce dernier le blesse au talon, Gen. 3.15. Satan est donc en principe un ennemi déjà vaincu, et toutes ses victimes que lave le sang de la croix échappent à son empire.  

Pendant le temps de notre mise à l’épreuve, il peut encore nous tenter, et retenir sous son esclavage ceux qui demeurent incrédules. Il a même accès dans les cieux célestes et jusque devant la présence de Dieu pour nous accuser, Eph. 6.12; Job. 1.6-12; Apoc. 12.10. Mais cette patience incompréhensible du Seigneur prendra bientôt fin.  

 

Un troisième jugement le jette du ciel sur la terre au moment de la grande tribulation. « Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent... et le dragon et ses anges combattirent, mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel. Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui. Maintenant, le salut est arrivé... car il a été précipité, l’accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit. Malheur à la terre et à la mer! Car le diable est descendu vers vous, animé d’une grande colère, sachant qu'il a peu de temps», Apoc. 12.7-12. Les pires horreurs des trois ans et demi du règne de l’Antichrist seront donc imputables à ces derniers soubresauts de la rage impuissante de l’ennemi.  

 

Par un quatrième jugement, le diable est enchaîné pour mille ans dans l’abîme, Apoc. 20.1-3. Il ne séduit donc plus les nations pendant le règne glorieux du Seigneur ici-bas. Pourtant, à la fin des mille ans, il est relâché pour tenter les hommes qui n’ont pas encore eu la liberté de choisir entre Dieu et lui. Mille ans de prison ne l’ont pas changé, pas plus que mille ans de bonheur n’ont transformé la nature humaine livrée à elle-même. Le résultat de cette dernière séduction est encore immense et déconcertant. Mais c’est la fin.  

 

Un cinquième et ultime jugement atteint le diable qui est précipité dans l’étang de feu et de soufre, pour y être tourmenté jour et nuit, aux siècles des siècles, Apoc. 20.7-10. Ce sort lui était réservé depuis longtemps, puisque c’est expressément pour lui et pour ses anges que le feu éternel a été préparé, Mat. 25.41.

 

René PACHE 

 

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