L'EXEMPLE DE « L’HOMME HEUREUX »

 

 

L'EXEMPLE DE « L’HOMME HEUREUX »

 

Pour illustrer cette vérité1, Paul se réfère aux paroles que David emploie pour décrire l'homme véritablement « béni ». Comment le décrit-il ? À quoi attribue-t-il son acceptation auprès de Dieu ? S'agit-il d'une justice personnelle ou imputée ? David le représente-t-il comme atteignant un tel état par son obéissance sincère à la loi de Dieu au mieux de ses capacités ? Pas du tout. Il déclare : « Heureux l'homme à qui le Seigneur n'impute pas son péché !» (Romains 4.7,8 ; Psaume 32.1,2) En lui-même, cet homme est pollué par le péché et coupable d’avoir transgressé la loi de Dieu. Avant que la grâce ne fasse la différence, il était aussi indigne et vil que le reste de l'humanité, mais l'écrivain inspiré déclare que toute sa félicité provient d’une justice qui lui est imputée. Les paroles de Paul ne peuvent pas signifier autre chose : « De même David exprime le bonheur de l'homme à qui Dieu impute la justice sans les œuvres (c’est-à-dire la justice d’un autre) » (Romains 4.6).  

Cette justice ne peut pas provenir des œuvres de la personne parce qu'il est dit qu’elle est « sans les œuvres ». Quelle que soit l’excellence de ses vertus et de ses accomplissements, ceux-ci ne contribuent en rien à sa justification. Non, cette justice est parfaite en elle-même et complètement séparée de tout ce qu'il a fait ou peut faire. Le langage de l'écrivain inspiré est remarquable. Il ne parle pas simplement d'un bonheur qui résulte d’une justice imputée, mais il décrit aussi l’obéissance appliquée au pécheur comme étant sans les œuvres. Il parle ainsi pour défendre la vérité d’une manière plus puissante et s'assurer de l'honneur de la grâce avec plus d'efficacité. Paul prêchait une « justice imputée, sans les œuvres ». Telle est la foi de l’Église primitive.  

Aujourd’hui, hélas, beaucoup de gens qui se réclament du nom de chrétiens écartent ces expressions comme passées de mode et offensantes. Ils regardent ceux qui les utilisent régulièrement dans leur message comme des gens aux idées quelque peu fanatiques. On rejette avec mépris la vérité de l’imputation de la justice de Christ parce qu'on pense qu’elle est une insulte au bon sens de l'homme. En dépit de cela, l’apôtre Paul lui-même la regardait comme intimement liée à son bonheur et estimait ce bienfait comme la seule base solide pour tout espoir et consolation. 

 

Abraham BOOTH

 

1. Voir nos articles précédents dans cette même rubrique (NDLR)

 

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