POUR QUELLES RAISONS LE MESSAGE DU RETOUR DE CHRIST EST-IL AIME PAR LES UNS ET REDOUTE PAR LES AUTRES ?

 

 

DOSSIER "LES TEMPS DE LA FIN"

 

POUR QUELLES RAISONS LE MESSAGE DU RETOUR DE CHRIST

EST-IL AIME PAR LES UNS ET REDOUTE PAR LES AUTRES ?

 

Parce qu’il est un message merveilleux ou terrible suivant l’état spirituel de celui qui le reçoit.

 

« Le matin vient, et la nuit aussi », Es. 21.11-12.

Jésus-Christ reviendra pour apporter :

à l'Eglise : la gloire ;

à Israël : la restauration ;

au monde : le jugement. 

 

On conçoit donc que les hommes envisagent son retour avec des sentiments très différents. Examinons les diverses attitudes qu’ils adoptent à ce point de vue :  

 

 

1. L'attitude des incroyants. 

 

Les hommes qui persévèrent dans leur incrédulité et refusent de se repentir de leurs péchés n’ont rien à attendre de bon du retour du Christ. Il sera le signe d’un terrible règlement de compte lorsque leur juge apparaîtra. La patience de Dieu aura pris fin. La civilisation impie et corrompue, la pauvre science qui sert surtout à détruire, s’effondreront lamentablement. L’impureté, le mensonge, la méchanceté recevront enfin leur juste salaire.  

 

On comprend que le monde n’envisage pas volontiers une pareille perspective. Pour se tranquilliser, il cherche à opposer une tout autre doctrine à l’enseignement biblique de la perdition et du jugement inévitable : il prétend que l’homme n’est pas tombé, mais qu’au contraire il est issu du singe et ne cesse de monter. Grâce aux progrès de la technique et de l’instruction, le bien-être augmentera, les guerres cesseront, le bonheur et la paix régneront, et la terre deviendra un paradis. Tout cela, bien entendu, sans Dieu et uniquement grâce aux efforts de l’homme. Il y a quelques années encore ces idées étaient prêchées avec un aplomb imperturbable. La lutte à mort qui a mis aux prises par deux fois les nations dites « civilisées » proclame si haut la faillite de notre monde matérialiste, que cette belle assurance a été quelque peu ébranlée. Mais il n’y a pas de pires sourds que ceux qui ne veulent pas entendre. La plupart des hommes sont persuadés malgré tout que « tout finira par s’arranger » et que moyennant quelques réformes et de bons traités de paix (!), l'humanité reprendra irrésistiblement sa marche ascendante.  

 

Les incrédules sont si conscients de l’opposition irréductible qu’il y a entre leur conception de l’avenir et celle de la Bible qu'ils ne cessent de couvrir cette dernière de sarcasmes (sans doute pour achever de se tranquilliser !) Ne nous laissons aucunement troubler par ceux qui ridiculisent notre attente du retour de Christ, et rappelons-nous l’avertissement de Pierre: Sachez « avant tout que, dans les derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries, marchant selon leurs propres convoitises, et disant : Où est la promesse de son avènement ? Car, depuis que les pères sont morts, tout demeure comme dès le commencement de la création. J/s veulent ignorer, en effet, que des cieux existèrent autrefois par la parole de Dieu, de même qu’une terre tirée de l’eau et formée au moyen d’eau, et que par ces choses le monde d’alors périt, submergé par l’eau (du déluge) ; tandis que, par la même parole, les cieux et la terre d’à présent sont gardés et réservés pour le feu, pour le jour du jugement et de la ruine des hommes impies », 2 Pi. 3.3-7. Nous verrons plus loin que, si le Seigneur tarde, il n’en reviendra pas moins certainement et même prochainement. Puissent tous ceux qui dans le monde sont malgré tout sincères, comprendre enfin combien il est urgent qu'ils se convertissent et se mettent à l’abri du jugement !  

 

 

2. L'attitude des Juifs.  

 

Les prophéties font au peuple juif les plus belles promesses : elles annoncent qu'après de longues souffrances, Israël sera ramené en Palestine, converti au Seigneur et merveilleusement restauré. Les Juifs orthodoxes attendent bien encore leur Messie, mais ils ne veulent pas admettre qu’il est Jésus-Christ lui-même. Quant aux nombreux Juifs libéraux, ils ne croient plus aux prophètes et ne sont plus Israélites que de race : ils souhaitent simplement pouvoir jouir de la paix dans un pays qui leur appartienne. Le message du retour de Christ les laisse par conséquent indifférents. 

 

 Et cependant, rien n'est plus important, ni plus consolant pour Israël que la venue prochaine du Sauveur. Le peuple juif a traversé une période de terribles persécutions. Dans un grand nombre de pays, il a été pillé, massacré ou chassé. Ces souffrances, disent les prophètes, dureront jusqu’à ce que les Israélites, retournés en Palestine, tournent leurs regards vers « Celui qu’ils ont percé » et l’acclament enfin comme leur Messie. Jésus, descendant alors du ciel sur la montagne des Oliviers, les délivrera définitivement de toute oppression, Zach. 12.10; 14.3-4. Cherchons donc, dans toute la mesure du possible, à apporter aux Israélites que nous connaissons le message du retour du Christ: plus qu'aucun autre il contient pour eux un appel à la conversion et une réconfortante certitude.  

 

 

3. L'attitude du monde religieux.  

 

Cette attitude est très diverse, suivant la position adoptée par chacun :  

 

a) Dans certains milieux, on pense que nous serions maintenant dans le millénium décrit au chapitre 20 de l’Apocalypse, v. 1-10. Par la croix, Christ a vaincu et lié Satan; il règne depuis lors sur la terre par l'intermédiaire de l’Eglise visible. Il y aura un jour une fin du monde, qui coïncidera avec le jugement dernier et le passage dans l'éternité. Mais on ne croit pas que Jésus doive d’abord revenir personnellement pour prendre avec lui son Eglise et régner avec elle pendant mille ans sur la terre régénérée. Toutes les promesses de l'Ecriture à ce sujet sont spiritualisées et appliquées à la période actuelle. Aussi la doctrine du retour glorieux du Sauveur est-elle laissée dans l'ombre, lorsqu'elle n’est pas considérée comme dangereuse. Elle a cessé d’être l'espérance vivante des croyants, qui ont toutes sortes de raisons de redouter le jugement dernier, n’ayant trop souvent eux-mêmes pas d’assurance quant à leur salut.  

 

Il est cependant facile de voir qu’une telle conception est en contradiction avec un nombre infini de textes prophétiques. Comment croire en particulier que depuis dix-neuf siècles Satan a été lié et empêché de séduire les nations (Apoc. 20.3), alors qu’il nous paraît avoir été — et être — plus actif que jamais ! S’il en était ainsi, le règne de Dieu annoncé par toute l’Ecriture serait plus que décevant.  

 

b) D’autres personnes ont été influencées par les théories du monde incrédule sur l’évolution de l’humanité. Pour elles les récits de la Genèse sont des légendes, et la chute n’est qu’un mythe. L’humanité progresse toujours plus. Par les efforts de l’Eglise, le monde s’améliore. En répandant activement une religion surtout sociale et une bonne morale, les croyants supprimeront les causes de la misère. La guerre elle-même sera éliminée par des contacts entre les Eglises des divers pays, par le pacifisme et l’objection de conscience. Lorsque le levain de l'Evangile aura fait lever toute la pâte, le monde entier sera devenu chrétien. Les hommes, par leur piété, auront fait Christ Roi dans leurs cœurs, et auront instauré eux-mêmes le royaume de Dieu sur la terre. Dans ces conditions, il n’est guère nécessaire que le Christ revienne dans sa gloire. Et les apôtres, Paul en particulier, se sont fait de grandes illusions lorsqu'ils ont cru que le Seigneur allait revenir rapidement. Tous ceux qui, après eux, ont cru ce retour proche se sont aussi lourdement trompés. Pour d’autres, le Christ est revenu spirituellement à la Pentecôte ! ou il revient à la mort prendre l’âme de chaque croyant auprès de lui. Voilà les manières dont on peut attendre le retour du Christ.  

 

Il saute aux yeux que pareille opinion ne tient pas compte de la révélation biblique. Nous répondrons plus loin à plusieurs de ces arguments.  

 

c) D’autres hommes encore ont une doctrine tout à fait orthodoxe, mais morte. Leurs opinions évangéliques sont dans leurs têtes, et non dans leurs cœurs. Ils croient à toute la Bible et savent fort bien que Jésus doit revenir. Mais, si vous voulez leur plaire, surtout ne leur en parlez pas. Ceux qui s’occupent de prophétie ne sont-ils pas tous des sectaires ? On ne sait rien du retour de Christ, en dehors de cette phrase du symbole des apôtres : « De là il viendra pour juger les vivants et les morts ». Et comme on a peur du jugement, on trouve une pareille doctrine plutôt troublante.  

 

d) Pour le croyant sincère, rien n’est plus merveilleux que la perspective du retour de Christ. Ce jour-là aura lieu, enfin, la délivrance tant attendue. Il n’y aura plus de souffrance ni de péché. Nous célébrerons dans la gloire et l’allégresse les noces de l’Agneau, avec les rachetés de tous les temps et tous nos bien-aimés morts dans la foi. Nos yeux verront le Roi dans sa magnificence, nous serons transformés à son image et nous entrerons avec lui dans son règne.  

 

Dans la situation désespérée du monde, les croyants seuls entrevoient un avenir réconfortant. Nous sommes étrangers et voyageurs sur la terre, mais nous attendons « la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur », Héb. 11.10, 13. C’est pourquoi nous répétons chaque jour : « Que ton règne vienne ». 

 

René PACHE

 

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