LA JUSTICE DE CHRIST NOUS JUSTIFIE
Dans son développement de ce merveilleux enseignement, Paul dit qu’Adam était « la figure de celui qui devait venir » (Romains 5 :14). Il se réfère ici bien sûr au Messie. Il trace une comparaison frappante entre le premier et le second Adam, entre la désobéissance de l’un et l'obéissance de l’autre, et il relève les effets de chacun. Il décrit Adam comme un personnage public, le chef fédéral de toute sa postérité. Christ, pour sa part, paraît comme le représentant de toute la postérité élue. Ainsi, la première offense d'Adam a été imputée à toute sa postérité naturelle (qu’il représentait), et l'obéissance parfaite de Christ est imputée à toute sa postérité spirituelle (qu'il représente aussi).
Par l'imputation de l'offense, toute l'humanité fut placée « sous le péché ». Les hommes furent assujettis à l'accusation de culpabilité et à la terrible sentence de condamnation à la mort éternelle. Par l'imputation de l’obéissance de Christ, tous ceux qui croient sont « rendus justes ». Ils sont acquittés de toute accusation légale et reçoivent la vie éternelle. Comme l’offense d'un seul homme a plongé toute la race humaine dans le péché et la misère, de même la justice d'un seul homme, le Seigneur des cieux lui-même, confère la vie spirituelle et le bonheur éternel (Romains 5:18, 19). Il est clair que l'acte par lequel Adam a désobéi au commandement de Dieu a été imputé à sa postérité avant que chacun de ses membres ne soit coupable de transgression personnelle en acte. La base de cette imputation est la relation naturelle qui les unit à Adam en tant que chef fédéral de la race. Il s'ensuit que ce qui est imputé aux croyants est l'accomplissement parfait des préceptes de Dieu par le Seigneur Jésus-Christ, c’est-à-dire son obéissance parfaite en acte à sa sainte loi. Par cette excellente justice, tous ceux qui croient sont justifiés et reçoivent le droit à la gloire immortelle, sans qu'entre en compte la moindre œuvre bonne ni le moindre devoir acceptable de leur part. Quelle que soit la manière dont le péché d'Adam est devenu le nôtre, la justice du glorieux rédempteur dont il était la figure devient notre justification de la même manière. Si le premier le fut par imputation, la seconde l’est pareillement.
Abraham BOOTH
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