DOSSIER : NOËL L’EXPRESSION « PREMIER-NE » S’OPPOSE-T-ELLE A LA DOCTRINE QUI VEUT QUE JESUS ETAIT FILS UNIQUE ?

 

 

DOSSIER : NOËL

 

 

L’EXPRESSION « PREMIER-NE » S’OPPOSE-T-ELLE A LA

DOCTRINE QUI VEUT QUE JESUS ETAIT FILS UNIQUE ?

 

 

« … et elle enfanta son fils premier-né. Elle l'emmaillota, et le coucha dans une crèche, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie. » (Luc 2.7)

 

Luc dit ici que Marie mit au monde son fils « premier-né » au lieu de « son enfant unique », comme il le fait pour la fille de Jaïrus et le garçon possédé : 8.42 ; 9.38 pour lesquels Matthieu et Marc ne donnent pas cette précision (ou le fils unique de la veuve de Naïn : 7.12). S’il avait su que Jésus était resté seul enfant de Marie, il aurait employé pour lui la même expression que pour ces trois autres enfants uniques. Pour Elisabeth, Luc n’emploie pas l’expression « premier-né » (1.57) car elle n’a pas eu d’autres enfants.

 

Le Jésuite L. Sabourin dit à propos de ce verset : « Ni Matthieu ni Luc ne s’intéressent de façon particulière à la maternité de Marie après la naissance de Jésus. Si Luc avait voulu de façon positive affirmer la virginité perpétuelle de Marie, il aurait pu appeler son fils « monogenès », « fils unique », expression qu’il emploie ailleurs (7.12 ; 8.42) » (L. Sabourin « L’Evangile de Luc » p.90). P.A. Bernheim, de la « Society of Biblical Literature », dit : « La lecture la plus naturelle et impartiale du Nouveau Testament mentionnant les frères et sœurs de Jésus donne à penser qu’il s’agissait d’enfants de Marie et de Joseph nés après Jésus. Cette lecture est aujourd’hui partagée par la plupart des exégètes protestants et un nombre croissant de savants catholiques influants » (Cité par le N° spécial du « Nouvel Observateur » sur Jésus », N° 35, Déc. 1998, p. 31)

 

A. KUEN 

 

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