DOSSIER : NOËL
LA GRÂCE REGNE EN CHRIST
La personne et l'œuvre de Christ forment un vaste et merveilleux thème qui mérite notre attention la plus soutenue. Il est des plus excellents dans sa personne, étant Dieu et homme tout à la fois, et son œuvre est absolument nécessaire pour l’accomplissement parfait du salut de notre âme coupable.
Christ, le médiateur
La personne merveilleuse du médiateur est un effet de sa sagesse infinie et de sa grâce sans limite. L'union de ses natures divine et humaine est d’une importance énorme pour notre espérance d’un bonheur éternel. Par l'union de ces deux natures, Christ est en mesure d'accomplir son œuvre de médiation entre Dieu et l’homme. S’il n'avait pas vraiment été homme, il n'aurait pas pu obéir parfaitement à la sainte loi de Dieu ni souffrir la pénalité encourue par la transgression de cette loi. Or, les deux sont essentiels pour le salut d'hommes pécheurs.
Il a revêtu notre humanité
Bien entendu, Christ devait revêtir notre humanité plutôt que la nature des anges. La loi avait été donnée à l'homme, le plaçant sous une obligation d’obéissance pour obtenir la vie. Puisque l’homme a transgressé la loi, se trouve désormais sous sa malédiction et doit souffrir la misère éternelle, il était nécessaire que Christ devienne lui-même un homme. Si Dieu avait voulu sauver les anges déchus, Christ aurait dû prendre la nature angélique. Mais c’est l’homme qu'il a décidé de
racheter. Il était donc nécessaire que cette rédemption s’accomplisse dans la nature même de l’homme : « Comme par la désobéissance d’un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l’obéissance d’un seul beaucoup seront rendus justes » (Romains 5:19).
Il est devenu homme
Il était nécessaire aussi que la nature humaine de Christ, dans laquelle il accomplit la délivrance, provienne de nos premiers parents, Adam et Eve. Il n'aurait pas été approprié pour son corps de sortir du néant ou d’être tiré de la poussière de la terre. Sinon, il n’y aurait pas eu une union si étroite entre lui et nous, de sorte que son accomplissement pour le salut soit le fondement de notre espérance. Pour être Rédempteur, le Fils de Dieu devait devenir le « proche parent » car c’est ainsi qu’il détient le droit de rachat (Lévitique 25:48,49 ; Ruth 2:20 ; 3:9).
La première promesse divine annonçait que la postérité de la femme écraserait la tête du serpent (Genèse 3:15). Christ est notre parent et notre frère. « Celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d’un seul. C’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères » (Hébreux 2:11). Quelle condescendance époustouflante ! Le Fils du Très-Haut devient l'enfant d’une vierge ! Le Dieu de la création devient la postérité de celle qui a pris le fruit défendu ! Celui-là même que les anges adorent a endossé notre nature ruinée afin d’obéir et de mourir pour obtenir notre délivrance ! Quels mots peuvent exprimer ou quel cœur concevoir la profondeur d’une telle condescendance et les richesses de grâce révélées dans un tel plan de salut ?
Il était dénué de tout péché
En outre, il était essentiel que la nature humaine du Sauveur soit indemne de la souillure morale… Le souverain sacrificateur devait être « saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs » de sorte à expier les péchés et racheter les âmes {Hébreux 7:26). Si l'humanité de Christ avait connu la pollution du péché dans le plus petit degré, cela l'aurait immédiatement disqualifié pour accomplir la moindre expiation. Celui qui est lui-même dans un état de péché ne peut pas satisfaire la justice de Dieu pour autrui, car il a déjà perdu son âme par un seul péché… Bien que né de la femme, Jésus était complètement libre de cette dépravation intérieure qui est le lot de tous les hommes. La pureté parfaite de l'humanité du médiateur est essentielle pour le salut, et les saintes Écritures l’affirment fréquemment avec force. La sainteté et la justice de son cœur et de sa vie s’y manifestent dans les couleurs les plus vives.
Abraham BOOTH
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