LA VOCATION D’ABRAHAM
Lectures bibliques : Genèse 12.1-5 ; Josué 24.2-4 ; Actes 7.2-3 ; Hébreux 11.8-9
La vocation d’Abraham est l’une des plus intéressantes. Elle nous permet de découvrir les conséquences extraordinaires d’une vocation précise reçue avec foi et obéissance.
Abraham servait d’autres dieux
Josué 24.2 : Remarque importante : Dieu ne choisit pas son serviteur en vertu de sa piété. Abraham était un païen qui vivait dans l’ignorance la plus complète de Dieu. Dieu l’appelle, l’éduque et en fait son serviteur. Aucune vie passée, aussi éloignée de Dieu fût-elle, ne peut empêcher une vocation là où il y a eu entière séparation d’avec le mal, comme ce fut le cas pour Abraham.
Romains 5.20 (fin du verset) ; 1 Timothée 1.12-13.
Le Dieu de gloire lui apparut
Actes 7.2 : Toute vocation implique un appel. Tout appel implique un contact, une révélation personnelle de Dieu. Celle-ci peut revêtir des formes différentes. Sa nature même peut être différente, elle est toutefois indispensable. Trop souvent les vocations sont suscitées par la rencontre d’une idée, d’un homme, d’une circonstance ou par la fuite devant des obligations présentes. De l’origine de la vocation dépend la force de celle-ci. Le désir de Dieu est de se révéler mais il ne peut le faire que dans la mesure de la disponibilité, de la pureté et du désir.
Ézéchiel a eu un contact avec la gloire de Dieu : Ézéchiel 1
Esaïe a eu une révélation de la sainteté de Dieu : Esaïe 6.1-7
Saul de Tarse a été bouleversé par la messianité de Jésus : Actes 9.1-9
Quelle puissance dans la vocation de celui qui se sait appelé de Dieu ! Galates 1.11-12 ; Actes 26.9-17
Abraham quitte son pays
Actes 7.3 : Abraham reçoit un double appel, à l’égard du passé : « quitte... » ; et à l’égard du futur : « Va... »
La vocation est donc un point déterminé, un présent qui sépare la vie en deux. La vocation est un appel à se séparer du monde, de sa manière de vivre, de ses habitudes. Nul ne peut servir Dieu et le monde et sa famille :
Galates 1.10 ; Matthieu 6.24 ; Luc 9.57-62.
La vocation est aussi un appel à entrer dans un nouveau pays que l’on ne connaît pas, dont on ignore le chemin même et vers lequel Dieu veut nous conduire.
Hébreux 11.8 ; Actes 9.6 ; 26.16.
Abraham obéit et part par la foi
Hébreux 11.8 : Aussi extraordinaire que soit l’appel que Dieu adresse à un homme, il doit toujours être reçu dans la foi. Une vocation est donc une question de foi qui s’exprime dans l’obéissance. Dans la vie chrétienne, il ne peut être question d’obéissance « froide », mais d’une obéissance intérieure, d’un désir profond de répondre à l’appel de Dieu quels que soient les sacrifices que cet appel implique. Abraham part. Il ne sait pas où il va, mais il y va. Dieu lui a parlé d’un but, cela lui suffit, bien qu’il en ignore l’endroit et le chemin. C’est pas à pas que sa foi se manifeste, et c’est à chaque pas que Dieu manifeste sa direction. Un seul pas à la fois est une vérité pour toute vie chrétienne, mais plus encore pour tout serviteur de Dieu. Que de questions possibles : « où coucherai-je ? », « qui me nourrira ? », « quelles seront mes étapes ? », « quand arriverai-je ? »
1 Thessaloniciens 5.24
Abraham part du pays des Chaldéens et s’établit à Charran
Actes 7.4
« ...Et Lot part avec lui » : Genèse 12.4.
Dès le départ, nous découvrons un fléchissement dans la foi d’Abraham. Il y a un arrêt à Charran où Dieu ne parle plus, et d’où Abraham doit sortir.
Il y a également un fléchissement dans l’obéissance. Il emmène Lot et son père. Combien peu de vocations suivent une voie rectiligne pour le simple motif que le cœur n’est pas soumis à la Parole de Dieu. Que d’erreurs, de faux pas, de manquements dans la foi et dans l’obéissance qui compromettent la vocation et en amoindrissent la puissance ! Que de tristes expériences les serviteurs de Dieu doivent faire ! Souvent ils en sortent par la grâce de Dieu, parfois ils s’y perdent. Il est si facile de manquer à la foi et à l’obéissance. Il suffit de prêter une oreille tant soit peu à la voix de la chair. Si être rempli de l’Esprit signifie être puissant, être puissant signifie que tout en soi est assujetti à la puissance de l’Esprit.
Dieu fait la promesse de donner le pays à la postérité d’Abraham
Genèse 12.7 : Nous découvrons dans les étapes de la vie d’Abraham la confirmation de sa vocation.
Dans Genèse 12.7, après son obéissance : v.5
Dans Genèse 13.15, après l’épreuve de la séparation d’avec Lot : nouvelle obéissance : v.14
Dans Genèse 22.17, après le sacrifice et l’épreuve de la foi : v.1 à 14
Chaque étape d’obéissance dans la vie d’Abraham permet à Dieu de renouveler ses promesses et d’affermir la vocation de son serviteur. Le Seigneur conforme ainsi la vocation initiale d’Abraham.
C’est une très grande leçon pour nous !
Écrire commentaire