LA VERGE D’AARON QUI FLEURIT
Lecture biblique : Nombres 17.1-13
Nous avons ici la confirmation du sacerdoce d’Aaron et de la prérogative de la tribu de Lévi. Ce récit se rattache au chapitre précédent (Nombres 16) : Dieu veut prévenir toute nouvelle tentative de révolte contre Aaron, en confirmant solennellement aux yeux de tous les chefs de tribus les privilèges de la tribu de Lévi. Ce chapitre, comme le suivant, présente l’origine, les responsabilités, et les privilèges de la sacrificature.
La question de la sacrificature résolue par Dieu
Cette question devait être définitivement résolue par Dieu lui-même, pour que tous les murmures soient étouffés à jamais, et que personne ne puisse de nouveau accuser le souverain sacrificateur de s’élever au-dessus de l’assemblée d’Israël (Nombres 16.1-3). La volonté humaine n’avait absolument rien à faire dans cette circonstance solennelle.
Notez que les douze verges vont être toutes dans les mêmes conditions : elles sont toutes pareillement sans vie ; le nom du chef de tribu est écrit sur la verge ; elles vont être toutes déposées dans la tente d’assignation. Ainsi, l’homme se retirait et laissait Dieu agir. Il n’y avait aucune possibilité d’une intervention humaine.
Dans la solitude profonde du sanctuaire, loin de toutes les pensées des hommes, la grande question de la sacrificature allait être fixée par la décision de Dieu, et pour toujours. Il ne serait plus question de la soulever de nouveau.
L’homme pouvait ramasser du bois sec, le travailler, le façonner à son gré, le consacrer, l’établir, lui donner des titres officiels. A quoi bon ? Il ne pouvait pas produire un seul bourgeon, une seule fleur, un seul fruit. Par contre, un seul bourgeon produit par la vie miraculeuse de Dieu allait faire la différence. Dans le monde spirituel, un seul bourgeon de vie suffit à montrer ce qu’un ministère en exercice a de divin.
Quand le Dieu vivant entre en scène, il introduit la vie dans le bâton d’Aaron, et il le présente portant sur lui les fruits exquis de la « résurrection ». « moïse ôta de devant l’Eternel toutes les verges, et les porta à tous les enfants d’Israël, afin qu’ils les voient et qu’ils prennent chacun leur verge » (Nombres 17.9). Ainsi, la question était divinement résolue.
La sacrificature était établie sur la grâce toute-puissante de Dieu, qui tire la vie de la mort. C’est la source même de la sacrificature. Il n’aurait servi absolument à rien de prendre onze bâtons secs, et d’en faire l’insigne du service sacerdotal. Toute la puissance humaine n’aurait pu introduire la vie dans un bâton mort, ou faire de ce bâton un canal de bénédiction pour les âmes. Il n’y avait sur aucun de ces onze bâtons le moindre bourgeon, la moindre fleur, le moindre fruit.
Où se trouvait donc la source du ministère sacerdotal qui pouvait conduire un peuple nécessiteux, murmurant et rebelle, à travers le désert ? Seulement là où il y avait des preuves précieuses d’une puissance vivifiantes, des traces de vie et de bénédictions divines, des fruits odorants de grâce efficace.
La verge d’Aaron, type de Jésus
Elle est un type de Jésus dans son appel. Comme ce bâton, Jésus fut mis à part, et le nom du souverain sacrificateur fut écrit sur lui :
« En effet, tout souverain sacrificateur pris du milieu des hommes est établi pour les hommes dans le service de Dieu, afin de présenter des offrandes et des sacrifices pour les péchés… Nul ne s'attribue cette dignité, s'il n'est appelé de Dieu, comme le fut Aaron. Et Christ ne s'est pas non plus attribué la gloire de devenir souverain sacrificateur, mais il la tient de celui qui lui a dit: Tu es mon Fils, je t'ai engendré aujourd'hui! » (Hébreux 5.1, 4-5).
La verge d’Aaron est un type de Jésus dans sa vie. Comme ce bâton, Jésus avait une apparence commune :
« Il s'est élevé devant lui comme une faible plante, comme un rejeton qui sort d'une terre desséchée; il n'avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, et son aspect n'avait rien pour nous plaire. » (Esaïe 53.2)
La verge d’Aaron est un type de Jésus dans sa mort. Comme ce bâton, Jésus fut déposé au milieu des autres :
« Moïse parla aux enfants d'Israël; et tous leurs princes lui donnèrent une verge, chaque prince une verge, selon les maisons de leurs pères, soit douze verges; la verge d'Aaron était au milieu des leurs. » (Nombres 17.6).
Voyez maintenant Jean 19.18 : « C'est là qu'il fut crucifié, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu. »
La verge d’Aaron est un type de Jésus dans sa résurrection :
« Le lendemain, lorsque Moïse entra dans la tente du témoignage, voici, la verge d'Aaron, pour la maison de Lévi, avait fleuri, elle avait poussé des boutons, produit des fleurs, et mûri des amandes. » (Nombres 17.8)
Jésus fut le souverain sacrificateur agréé de Dieu le Père : « … et déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l'Esprit de sainteté, par sa résurrection d'entre les morts, Jésus Christ notre Seigneur… » (Romains 1.4).
L’Eternel avait dit à Moïse : « L’homme que je choisirai sera celui dont la verge fleurira… » (Nombres 17.5) : littéralement « poussera ». C’est ce qui arriva. La verge d’Aaron a poussé des boutons, produit des fleurs, et mûri des amandes. Notez que ces boutons n’avaient pas fait place aux fleurs, et les fleurs aux fruits ; les trois manifestations successives de la vie végétale étaient simultanément visibles sur le bâton choisi par Dieu. Mes amis, toutes les manifestations de la vie divine et surnaturelle ont été visibles en notre Seigneur Jésus-Christ, au-delà de la croix et du sépulcre.
La verge d’Aaron a mûri des amandes. Le nom traduit par « amandier » signifie littéralement « celui qui se réveille ». Il est le plus précoce de tous les arbres. Il nous parle de Christ, prémices de la vie divine et de la résurrection. Il a déclaré : « Je suis la résurrection et la vie » (Jean 11.25).
Notons pour terminer ce trait d’une grande beauté :
« L'Éternel dit à Moïse: Reporte la verge d'Aaron devant le témoignage, pour être conservée comme un signe… » (Nombres 17.10).
La verge d’Aaron est ainsi un type de Jésus dans son ascension et sa glorification. Il a été « reporté » dans le sanctuaire céleste, à la droite de Dieu le Père.
L’apôtre Paul déclare : « Christ est mort; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous! » (Romains 8.34).
Il est aussi écrit : « Christ n'est pas entré dans un sanctuaire fait de main d'homme, en imitation du véritable, mais il est entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu » (Hébreux 9.24) ; et encore : « … au-delà du voile, là où Jésus est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur pour toujours… » (Hébreux 6.20).
P.B.
Écrire commentaire