FRUITS DE L'AUTORITÉ DE L'ECRITURE

 

 

FRUITS DE L'AUTORITÉ DE L'ECRITURE

 

 

1. Libération.  

 

Le retour inconditionnel à l'autorité souveraine de l'Ecriture a été le grand but des Réformateurs, Leur devise est aussi la nôtre : l’Ecriture seule er toute l'Ecriture. Cette redécouverte a libéré les croyants de toutes les usurpations, les superstitions, les appauvrissements des siècles précédents. Jésus avait promis exactement cela à tous ceux qui recevaient son plein message : « Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira » (Jn. 8.31-32).  

 

2. Unité.  

 

D'autre part, l'autorité de l'Ecriture assure l'unité spirituelle de tous ceux qui lui sont soumis. Pour les chrétiens évangéliques l'argument décisif demeure : Il est écrit ! Ils sont prêts à confesser ensemble tout l'enseignement clair de l'Ecriture, ce qui est considérable. Ils peuvent différer sur des points secondaires et des questions d'interprétation (Phi. 3.15-16). Mais ils sont sûrs d'avoir la même Bible, le même Christ, le même message à délivrer au monde […] La « chrétienté » a cessé de présenter un front uni lorsque dans son sein les autorités les plus diverses ont supplanté celle de l’Ecriture, Parole infaillible de Dieu. Il reste aux croyants évangéliques encore beaucoup à faire pour manifester leur unanimité fondamentale. Pour eux aussi retentit l'appel : « À la loi et au témoignage ! » (Es. 8.20). Si vraiment on met en pratique la devise : Toute l’Ecriture, et rien que l'Ecriture, les différences secondaires n'apparaîtront plus au premier plan, et le peuple chrétien tout entier glorifiera Celui qui ne cesse de s'adresser à nous dans sa Parole.  

 

3. Autorité.  

 

Sans paradoxe, nous pouvons dire que le croyant soumis à l'autorité de l’Ecriture est lui-même revêtu d'une partie de cette autorité. Pour lui la Bible est vraiment l'épée de l'Esprit, intacte et tranchante, qu’il peut tourner contre lui-même et contre l'ennemi. Sans hésitation ni restriction mentale, il peut dire : Il est écrit ! Ainsi parle l'Eternel ! Avec Paul, il sait que ce qu’il prêche est vraiment la Parole de Dieu (1 Thess. 2.13). Comme son Maître, parce qu’il transmet son message infaillible, il enseigne avec autorité, et non pas comme les scribes (Mc. 1.22). S'il est faible et s’il tremble, il peut se cacher derrière le Livre et dire: Cette Parole n'est pas de moi, mais de Dieu ! En un mot, il est un ambassadeur efficace, parce qu'il parle « comme si Dieu exhortait par lui » (2 Cor. 5.18:20). Il ose et il doit déclarer tout le conseil de Dieu, sans en rien cacher (Act. 20.27). Il sait que son travail ne sera pas vain dans le Seigneur, parce que la Parole divine qu'il a annoncée ne demeurera jamais sans effet (Es. 55.11).  

 

4. Un libre choix.    

 

Une chose est claire : Dieu, à qui appartiennent toute puissance et toute souveraineté, ne nous force pas (pour l'instant) à nous courber devant lui. Sa révélation ne nous aveugle pas : elle parle à notre cœur, et réclame la libre adhésion de notre foi (cf, Act. 17.17). De même, son autorité s'offre à nous sans coercition. Maintenant, c’est l’heure de Ia grâce et de la patience divines. Heureux qui,  abandonnant l'esclavage du mal et des pensées rebelles, choisissent la liberté en se soumettant au Christ et à sa merveilleuse Parole : « Grâces soient rendues à Dieu de ce que, après avoir été esclaves du péché, vous avez obéi de cœur à la règle de doctrine dans laquelle vous avez été instruits ! » (Rom. 6.17). Et Paul ajoute : « Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s'élève contre la connaissance de Dieu et nous amenons toute pensée captive à l'obéissance de Christ » (2 Cor. 10.5).    

Il est évident, cependant, que la patience de Dieu aura une fin. L'heure est proche où tout genou fléchira devant lui. Ceux qui n'auront pas voulu qu’il règne sur eux connaîtront un sort terrible (Luc 19.14, 27). Christ, qui n'est pas venu juger le monde, mais le sauver, ajoute cependant : « Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles a son juge : la parole que j'ai annoncée, c'est elle qui le jugera au dernier jour » (Jn. 12.48).    

 

René PACHE 

 

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